Madeleine Delbrêl et les moines de Tibhirine sur le chemin de la béatification — Diocèse de Sens & Auxerre

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Madeleine Delbrêl et les moines de Tibhirine sur le chemin de la béatification

Par un décret rendu public samedi 27 janvier 2018, le pape François a reconnu les vertus héroïques de la Française Madeleine Delbrêl, et le martyre des moines de Tibhirine, de Mgr Claverie et de onze autres religieux français assassinés en Algérie entre 1994 et 1996.

Madeleine Delbrêl

La Congrégation pour les causes des saints reconnaît que Madeleine Delbrêl a vécu les vertus humaines et chrétiennes de façon “héroïque” selon l’expression technique consacrée, c’est-à-dire selon l’Évangile !

C’est une étape vers la béatification si un miracle ultérieur était authentifié.

Qui était-elle ?

Assistante sociale, Madeleine Delbrêl embrassa le christianisme à l’âge de 20 ans, et elle est reconnue comme une “mystique chrétienne”. Essayiste et poétesse, elle laissa également une importante œuvre littéraire.

A 20 ans, après l’entrée en religion d’un ami, elle “considère Dieu comme possible” et se met à prier. Jusqu’à son expérience, en l’église Saint-Dominique de Paris (14e), le 19 mars 1924: elle s’est dite “éblouie par Dieu”. Quelques mois avant sa mort, elle disait : “J’ai été et je reste éblouie par Dieu.”

Après sa conversion radicale à 20 ans, elle décide de s’installer avec quelques amies et travaille dans la banlieue ouvrière de Paris, à Ivry-sur-Seine, seule municipalité communiste de France en 1933.

Elle y vivra 30 ans, exerçant le métier d’assistante sociale, tissant des liens profonds avec la municipalité communiste, correspondant avec le député Maurice Thorez et avec les élus de la mairie, dont Venise Gossnat. Et elle ancre sa foi dans l’attachement à l’Église.

Elle se confronte alors avec l’athéisme marxiste, sans cesser d’annoncer l’Évangile : “Pour elle, la foi au Christ doit être dite à ce monde, les marxistes ont droit à l’Évangile, toute forme d’athéisme a droit à l’Évangile”, a pu dire le père Bernard Pitaud, sulpicien, spécialiste de ses écrits, à l’occasion d’un colloque à l’Institut catholique de Paris, en 2014, à l’occasion du cinquantenaire de sa mort. Il ajoutait : “Cette admiratrice de Charles de Foucauld pressentait déjà, en son temps, le désert spirituel au cœur des cités industrielles et du matérialisme en train de se répandre. Ce qu’elle écrit sur la solitude du chrétien dans le monde est très beau”.

Elle fonde une communauté de jeunes femmes qui prennent comme nom “la Charité”, et seront reconnues comme “Équipes Madeleine Delbrêl” : il s’agit “d’y être le Christ” et non “d’y travailler pour le Christ”, de rencontrer les gens où ils vivent, devenir leur ami, les recevoir chez soi, s’entraider.

Source : zenit.org

Une communauté “Madeleine Delbrêl“ existait à Cerisiers.

 

Les 19 bienheureux martyres d'Algérie

Le “martyre” de Mgr Pierre Claverie, dominicain, évêque d’Oran, des sept moines trappistes de Tibhirine, tous Français, et de leurs compagnons, religieux et religieuses, tués “en haine de la foi” – selon l’expression consacrée -, en Algérie entre 1994 et 1996, est reconnu par un décret de la Congrégation pour les causes des saints dont le pape François a approuvé la promulgation, le 26 janvier 2018.

 

 

Lire le communiqué de l'Église Catholique en Algérie

Le site consacré au 19 martyres d'Algérie