Dans notre prière
Le frère Bernard, Thierry Falcon de Longevialle est décédé subitement le jeudi 3 mars 2022, vers 20 heures, au monastère.
Thierry est né le 8 mars 1935, à Paris (16e), troisième de cinq enfants. Son père est directeur d’une compagnie d’assurance. Après une scolarité sans histoire, il se prépare aux grandes écoles au Lycée Louis le Grand. Il réussit le concours des Ponts et Télécommunications. Ses trois années d’école d’ingénieur achevées, il effectue son service militaire en Algérie durant deux ans et demi, dans le Sud-Constantinois. C’est au cours de ces années de guerre que murit un autre désir : celui de donner sa vie à Dieu.
Le 20 février 1961, il entre au monastère et commence la formation qui le conduira jusqu’à la profession solennelle, le 27 mai 1965. Il est ordonné prêtre le 30 juin 1968.
En 1969, nommé infirmier du monastère, notre frère Bernard suit des stages à l’extérieur et obtient le diplôme d’aide-soignant. À partir de 1978, il est maître des novices. Il a la joie de recevoir de nombreux candidats. La formation spirituelle et intellectuelle de ceux qui lui sont confiés lui tient particulièrement à cœur. En 1992, il est envoyé dans le monastère de la Bouenza au Congo, où il devient maitre des novices. Années de joie avec la formation de frères congolais, et la construction du monastère. Années d’épreuve avec la guerre civile qui oblige en 1998 à un retour en urgence. À la Pierre-qui-Vire, il retrouve vite sa place comme bibliothécaire puis comptable. En 2002, il devient prieur. En réponse à l’appel de l’Abbé Président Bruno Marin, il revient en 2008 à la Bouenza pour aider généreusement la petite communauté qui renait de ses cendres. Là, il apporte sa sagesse et toute son expérience comme maître des novices durant huit ans. Puis il rentre dans la communauté où, jusqu’à son dernier souffle, il se dévoue à la lingerie, mais aussi comme responsable du bulletin « Les Nouvelles de la Pierre-qui-Vire ».
De tempérament effacé, notre frère Bernard savait se faire très présent aux autres, par une attention, un billet, le partage d’une nouvelle. Sa bible, abondamment annotée, manifestait combien la méditation et l’écoute de la Parole de Dieu tenait une place essentielle dans sa vie. Il aimait chercher, mais aussi commenter et éclairer le mystère de la foi. Homme de parole, on pouvait toujours compter sur sa disponibilité et sur son accueil bienveillant. Il nous tirait vers le haut.
Nous nous sommes réunis auprès de notre frère afin de prier pour lui au cours de l’eucharistie le lundi 7 mars, à 11 heures. Il a été inhumé dans le cimetière du monastère à la suite de la célébration.