Aumôneries de l'Enseignement Public (AEP)

M. l'abbé Hugues Guinot, chancelier du diocèse de Sens & Auxerre, définit ainsi les aumôneries de l’enseignement public dans la "Lettre de la chancellerie et du bureau des mariages", n° 2018-19/003/Novembre 2018 :

“Les aumôneries des établissements publics d’enseignement, au début du dix-neuvième siècle, ne concernaient que les lycées, parce que les élèves y étaient internes et ne rentraient dans leurs familles qu’aux vacances scolaires. Aujourd’hui, le droit français permet que des aumôneries soient ouvertes dans les collèges ou les lycées, même sans internat. La demande initiale d’ouverture est présentée par des parents, confiée au chef d’établissement (principal de collège ou proviseur de lycée) qui la soumet au recteur de l’académie. Ce dernier n’est pas obligé d’ouvrir le service d’aumônerie si l’établissement dont il s’agit ne possède pas d’internat*. L’ouverture du service d’aumônerie est déclarée par arrêté du rectorat adressé à l’autorité religieuse (à l’évêque diocésain pour le culte catholique), qui en nomme le responsable.”

Ainsi, les AEP sont un service d’Église spécialisé dans l’accompagnement des élèves issus des établissements d’enseignement public. L’aumônerie peut accueillir les jeunes dans l’établissement avec accord du chef d’établissement ou à l’extérieur de l’établissement.
Mais pour pouvoir être reconnu comme AEP, en plus de l’ouverture officielle et enregistrée au rectorat, il faut également que les responsables reçoivent un agrément nominatif d’un service dédié au Rectorat (Dijon pour nous).
Actuellement, pour notre diocèse, plusieurs demandes d’agrément sont en cours de traitement par les services rectoraux. En effet, à chaque changement de responsable, un nouvel agrément doit être demandé.
Ainsi les Aumôneries de l’enseignement public sont bien un service d’Église mais réglementé par la loi française.

extrait de l'article "Jeunes, vous êtes le présent", Alexandre Rendu, Église dans l'Yonne, n° 7/8, juillet/août 2021, pp. 20-21