Repas partagé avec les migrants — Le Puits d'Hiver

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Repas partagé avec les migrants

Le samedi 15 octobre 2016 : un repas partagé avec les migrants Soudanais qui sont à Appoigny depuis le 12 août, au Puits d'Hiver

Depuis leur arrivée, mi-juillet, plusieurs bénévoles, de l’association RSM89 (Réseau Soutien Migrants) et d’autres, vont les rencontrer presque tous les jours pour leur donner des « cours » de français. Ils sont très motivés et font des progrès.
Des personnes d’Appoigny et de Monéteau, (de la paroisse de la Ste Trinité) conscientes de la présence de ces migrants, souhaitaient rencontrer ces migrants, ou «  faire quelque chose », mais ne savaient pas quoi.

 

 

C’était étonnant de voir comme malgré la barrière de la langue, beaucoup de dialogues se nouaient.

 

 

 


    C’était samedi 15 octobre, le midi : nous avons, à quelques uns, pris l’initiative de proposer un temps de repas, tout simplement, au Puits d’Hiver, ce « nouveau lieu d’église en rural », situé  à Chichery, où il y a suffisamment de place pour se réunir à un certain nombre.
    Et quel nombre ! Tous les Soudanais sont venus, donc 26  seulement 2 sont restés à l’hôtel car malades  - et puis beaucoup de monde des réseaux du Puits d’hiver  et de la paroisse d’Appoigny Monéteau : nous étions près de 80. Heureusement  qu’il faisait beau, on a pu déborder sur la terrasse pour y mettre des tables. Il y avait aussi un bébé, une petite fille de 7 mois, qui a gracieusement accepté de passer de main en main et d’être photographiée avec ces jeunes.

 

 

 

La présence des Soudanais (jeunes hommes entre 20 et 25 ans) rajeunissait bien la moyenne d’âge.

  

 

 

 

 

Les personnes qui sont venues n’avaient pas de projet précis autre que la rencontre – et le partage, leur bonne cuisine, et quantité de sacs de vêtements -, mais par leur présence nombreuse ont donné un fort témoignage d’amitié et de solidarité.

 

 

 

Après avoir bien mangé, nous avons partagé nos chants : « alouette », chanson à répondre, que les migrants ont pu reprendre avec nous, et puis des chants à eux, rythmés et expressifs, accompagnés d’un djembé.

 

 

 

 

 

 

Certains étaient manifestement émus en chantant ces chants de chez eux. C’était un moment très émouvant, et à 26, il y avait « du son ».

 

 

 

Un petit temps de parole a permis – par le passage de l’arabe à l’anglais qu’un seul parlait bien – qu’ils expriment beaucoup de remerciements, pour ce temps festif et quasi familial, et pour les cours de français qui leur sont dispensés par des bénévoles de l’association RSM depuis 2 mois . Ils ont dit aussi comme ils avaient été battus et brutalisés en Libye, mais qu’en France « ça s’était bien passé ».

   De notre côté, nous leur avons exprimé notre solidarité et notre soutien, et l’espoir qu’ils obtiennent ce qu’ils désirent : l’asile en France, puisque la guerre fait rage dans leur pays depuis longtemps.
   Nous sortons de ce temps avec la conviction que, si des personnes avaient quelques appréhensions face aux migrants qui arrivent dans notre pays, elles ne pourraient pas les conserver après une rencontre comme celle-là.

    Par une petite collecte, on a pu offrir à nos amis soudanais, symboliquement, le montant minimal d’une carte téléphonique qui leur permet de communiquer avec leurs proches au pays.
     On a pu sortir dans le pré voisin, quelques passes de foot et un autre jeu de ballon ont  fait du bien à tout le monde, et il y a eu aussi beaucoup de prises de photos et de vidéos.
   Beaucoup de personnes sont reparties, touchées au cœur par ce temps en commun : on se sent encore impuissants face à la gravité de leur situation, mais on a partagé…ce qu’on pouvait.
 

   Par les temps qui courent, peut-être ce verset hante-t-il le cœur de beaucoup de chrétiens : J’étais étranger, vous m’avez recueilli (Mt, 25,35). Étonnamment, ces étrangers nous ont, eux aussi, accueillis.
                                                                 
                                                                                                                                                   Laurence C.