L’édito du père François Campagnac (octobre 2017) — 27. Paroisse Notre-Dame de Montréal

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L’édito du père François Campagnac (octobre 2017)

Début septembre, l’annonce « officielle » des Jeux Olympiques en France en 2024, un siècle après ceux de 1924, en a réjoui certains et mécontenté d’autres.

Dans notre monde aujourd’hui, un tel événement sportif chez nous peut être ferment de fraternité entre les peuples, mais aussi un défi tant économique que sécuritaire. En attendant, la perspective des J.O. peut réveiller en nous un esprit olympique ! Pas tant celui de participer, que celui de s’entrainer tous les jours pour espérer le jour de l’épreuve être en mesure de l’emporter.

Saint Paul, qui était fasciné par les Jeux du stade à son époque, encourageait les communautés chrétiennes, tel un véritable coach : «  Vous savez bien que, dans le stade, tous les coureurs participent à la course, mais un seul reçoit le prix. Alors, vous, courez de manière à l’emporter. Tous les athlètes à l’entraînement s’imposent une discipline sévère ; ils le font pour recevoir une couronne de laurier qui va se faner, et nous, pour une couronne qui ne se fane pas ! » (1 Co 9, 24-25)

Parmi les courses que nous pouvons remporter, Saint Paul pensait à celle du pardon et de la réconciliation. Pour gagner face à des sentiments de rancune, de vengeance, de jalousie ou de colère qui pourraient nous dominer, pour se relever de blessures parfois profondes, il nous faut nous entrainer chaque jour au pardon. De petits pardons posés au quotidien pourraient nous permettre d’en vivre un jour de plus grands !..

Les chrétiens ne sont pas parfaits, ni meilleurs que les autres… Ils savent que pardonner à l’autre est parfois bien difficile ou demande du temps… Mais ils disposent d’une source de pardon à laquelle ils viennent puiser, quand pardonner semble impossible, hors de portée… Celle de la miséricorde de Dieu qui se reçoit dans les sacrements et donne une force intérieure pour pardonner. Le pardon de Dieu est sans limites. Devant l’immensité du cœur de Dieu, le pardon nous devient possible parce qu’il nous est donné… Mais le croyons-nous vraiment ? Question d’entrainement…

Et si cette année, nous (re)commencions à entrainer notre cœur au pardon… pour inventer ou vivre de nouvelles fraternités ?

Père François Campagnac
Curé de Notre-Dame de Montréal
Doyen de l’Avallonnais-Tonnerrois