Notre-Dame de Liesse (Champs) — 16. Paroisse Saint-Germain d'Auxerre

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Paroisse Saint-Germain d'Auxerre

Notre-Dame de Liesse (Champs)

2, Impasse de l'église, 89290 Champs sur Yonne. GPS : 47.737339, 3.598976.
En décembre 1559, les habitants de Champs sur Yonne obtinrent de l’abbesse du couvent de Saint-Julien d’Auxerre, qu’y soient installés à leurs frais des fonts baptismaux, un ciboire, et que l’on y dise la messe...

 

Coordonnées GPS : 47.737339, 3.598976 (cliquer ici pour accéder à la carte)
Contact : M. NICOLAS, 03.86.53.34.14

En décembre 1559, les habitants obtinrent, à la suite d’une instance contre l’abbesse du couvent de Saint-Julien d’Auxerre, à laquelle appartenait la Seigneurie de Vaux et Champs, qu’y soient installés à leurs frais des fonts baptismaux, un ciboire, et que l’on y dise la messe. Elle devenait ainsi "église succursale", dépendant toujours de la cure de Vaux. Malgré les incessantes réclamations des habitants, elle fut maintenue dans ce statut jusqu’après la Révolution. Des prêtres "desservants" s’y succédaient sans se fixer vraiment dans la communauté, à de rares exceptions près.

Au cours du XVIIe et du XVIIIe siècles, quelques marchands de Champs, enrichis par le négoce des vins expédiés par la rivière sur Paris, s’attachèrent à l’embellir. Un inventaire de 1710 nous apprend qu’elle renfermait alors une vingtaine de statues de pierre ou de bois doré.

Les deux parties de l’ancien cimetière la jouxtaient : l’une devant le porche, l’autre dans la cour de l’actuelle poste.

Le clocher fut touché par la foudre en 1727 et dut être refait. Agrandie par une chapelle latérale et une nouvelle sacristie, son chœur ayant lui-même été raccourci, l’église a conservé quelques éléments intéressants.

Richesses et curiosités

Sous le porche

Dans la niche inférieure, statue d’une sainte, pierre polychrome probablement du XVIe siècle. Dans la niche supérieure : buste en plâtre de saint Vincent.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans l'allée centrale

Grande dalle en pierre à effigie, très effacée : {« Campenon en son vivant marchant bourgeoys dem (demeurant) à Champs sur la... »}. Il s’agit d’une ancienne famille de Champs du XVIe siècle.

Au mur côté gauche

Statue pierre polychrome de la Vierge assise avec l’Enfant qui tient le globe dans sa main gauche (XVIIe siècle). Chaire à prêcher en bois, XIXe siècle.

Devant le chœur

26 stalles de bois installées dans l’église au XVIIIe siècle. L’une au côté gauche porte un monogramme sculpté: "NMQ". Il s’agit de Nicolas Marc Quatremere, riche bourgeois de Champs installé comme marchand à Paris au XVIIIe siècle.

Au-dessus de l’autel

Statue du Christ en croix, bois polychrome, d’un badigeon récent, XVIIe siècle.

Au mur côté droit

Grand tableau peint de la Vierge à l’Enfant, dans un cadre à cartouche sculpté avec la date de 1775, et dans le bas l’inscription « Mlles Marie-Thérèse et Lucie Binoche 1859 ». Ce tableau a été peint en 1774 par Nicolas Jeaurat de Bertry, d’une famille originaire de Vermenton, et offert à l’église en 1775 par Nicolas Quatremere. Classé Monument Historique en 1991 (les demoiselles Binoche ont offert une restauration du cadre en 1859).

Dans la chapelle

Fonts baptismaux en marbre, et une statue en pierre badigeonnée en gris-blanc de la Vierge debout à l’Enfant, celui-ci mutilé, datant peut-être du XVIe siècle.

En haut du mur de la chapelle

Statue en pierre de Saint-Sébastien, très mutilée. Cette statue avait été retrouvée murée dans la fenêtre qui lui sert de niche. Elle date peut-être du XVIe siècle.

Vitraux XIXe siècle

Ascension, Assomption, Saint-Vincent, Calvaire (le Christ, la Vierge, Saint-Jean et Marie-Madeleine), baptême du Christ.

Pour les grandes célébrations

Pour les grandes célébrations est sortie la statue de procession de la confrérie de Saint-Vincent, bois doré, XVIIIe siècle. Classée Monument Historique en 1952. Tous ces éléments nous livrent une image sans artifice de ce que devait être alors l’église de Champs, au sein d’une population qui devait vivre dans des conditions incertaines. Quelques familles notables pourvoyaient sans doute à l’essentiel des ressources du culte dans la paroisse, l’exemple de Nicolas Quatremere rapporté ci-dessus est éloquent. Il est vrai que ces libéralités valaient à ces familles certains privilèges, outre les bancs qui leur étaient réservés, leurs membres étaient pratiquement toujours inhumés dans l’église.

C’est ainsi que l’on trouve, en feuilletant les registres d’inhumations : Etienne de Montigny inhumé en 1671 devant l’autel ; Marguerite Chapotin inhumée en 1699 dans l’église ; Etienne Raveneau inhumé en 1712 près de l’autel de Notre-Dame-de-Liesse ; Marc Courtet inhumé en 1731 dans la nef ; Marc Quatremere inhumé en 1735 dans le chœur ; Henry Quatremere en 1765 dans le chœur; une grande dalle funéraire, très usée, subsiste dans l’allée centrale de l’église. On y distingue la silhouette d’une femme, les mains jointes. A sa droite devait se trouver l’image de son mari, aujourd’hui effacée. Sur la marge droite de la dalle court une inscription partiellement effacée. Le révérend père Antoine Julien, de l’Ordre des Frères prêcheurs, qui était desservant de l’église depuis plusieurs années, fut inhumé en 1779 sous le porche de l’église.

 

Les Amis du Clocher de Champs
selon un article paru dans le numéro 13 du 4ème trimestre 2006 de la revue de doyenné "Chemin d'espérance"