Échos du pèlerinage diocésain à Lourdes 2018 — Pèlerinages

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Échos du pèlerinage diocésain à Lourdes 2018

Du 21 au 26 août 2018, près de 400 pèlerins ont mis leurs pas dans ceux de sainte Bernadette.
En voici les différents échos.

Témoignage d'adultes

Or, il y avait, présent à Lourdes, des chrétiens venant de toute les nations sous le ciel.

Lorsque ceux-ci entendirent l’Ave Maria qui retentissait, ils se rassemblèrent en foule. Ils étaient en pleine confusion parce que chacun d’eux entendaient dans son propre dialecte ceux qui parlaient. Dans la stupéfaction et l’émerveillement, ils disaient : « Ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous différents ? Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans son propre dialecte ? Sénégalais, Auxerrois et Sénonais, habitants de l’Inde, du Chablisien et du Vézelien, du doyenné de Puisaye et du Jovinien, du Tonnerrois et de l’Avallonnais, des cités icaunaises et de la contrée du Gâtinais proche du Loiret, jeunes de passage, Icaunais de naissance et nouveaux habitants, Polonais et Ivoiriens, tous nous les entendons parler et chanter dans nos langues les merveilles de Dieu. »

Actes des pèlerins diocésains ch. 2018, 21-26

Lourdes, pour moi, demeure un lieu où  les Évangiles deviennent plus vivants, palpables cela se manifeste dans (la rencontre, l'accueil, l'écoute, le service, le partage, le dialogue, la prière et les louanges). C'est un oasis où on se rend compte qu' on est tous appelés quel que soit notre âge, origine ou rang social ou dénomination quelconque.
Je suis personnellement frappée et admirative par rapport à la disponibilité des bénévoles quels qu'ils soient et ce, malgré les imperfections des uns et des autres. Mais aussi éblouie par la diversité des nationalités et qui pourtant demeurent en communion les uns avec les autres lors des processions Mariales. Waouh ! Combien Dieu est Bon et grand !
Je suis toujours émerveillée par la messe internationale à la grotte et à la Basilique Saint-Pie-X : cela me renvoie à la Bible : “Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, Même celui qui n'a pas d'argent! Venez, achetez et mangez, Venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer !” (Livre d'Isaïe 55, 1).

 

Réflexion sur l'Évangile des Noces de Cana

Pendant le pèlerinage, Mgr Hervé Giraud a expliqué l'évangile des “Noces de Cana” (Jn 2, 1-11), d'où était tiré le thème de l'année : 'Faites tout ce qu'il vous dira”.

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L’Évangile dit « des noces de Cana » livre un merveilleux portrait de la « mère de Jésus ». Qui dit noces… dit épouse, époux, alliance.

« La mère de Jésus était là. » Si l’Évangile de Jean parle, non pas de Marie, mais de « la mère de Jésus » c’est pour une maternité qui grandira dans cet Évangile. La mère de Jésus deviendra la mère du disciple-aimé, de tout disciple, mais au pied de la croix. Elle est donc là, la première invitée. Être là c’est être présent à ce qui se vit, à ce qui se fait, à ce qui se dit. Être là c’est… écouter, voir, parler parfois. Être là c’est apprendre à devenir une forme de « présence réelle » ! Elle précède Jésus car celle qui rend possible un événement est parfois plus importante que l’événement lui-même.

« La mère de Jésus lui dit : ‘ Ils n’ont pas de vin.’ » La mère de Jésus constate un manque réel. Elle le dit d’autant plus simplement que nous sommes souvent dans des excès de paroles ! S’adressant à Jésus, elle ne dit pas « nous n’avons pas de vin », mais « ils n’ont pas de vin ». Elle ne pense pas qu’à elle et, ne donnant pas non plus d’ordre à Jésus, laisse un espace de liberté à son fils. Sa remarque fera-t-elle un chemin en lui ? Elle le met devant une réalité, un manque qu’il ne peut désormais plus ignorer : elle le met ainsi devant une décision à prendre, ou non !

« Jésus répond à sa mère : ‘Femme, que me veux-tu ?’ ». Ce n’est pas un reproche. Il faudrait traduire littéralement : « Femme, quoi entre toi et moi ? ». Ou bien : « Qu’est-ce qui te revient ? Qu’est-ce qui me revient ? ». Jésus ne renvoie donc pas sa mère. Jésus dit seulement qu’entre elle et lui, il manque… l’Heure ! L’heure de Cana introduit l’Heure véritable de la Croix : « Dès cette heure-là le disciple la prend chez lui » (Jn 19,27). C’est donc l’heure de la mère de Jésus. Puis ce sera l’heure du ministère public. Avant l’heure de l’un et l’autre, sur la croix ou… au pied de la croix. Chacun a son heure. Il revient à la mère de Jésus de lancer sa mission publique. Il reviendra à Jésus de l’accomplir.  

« Tout ce qu’il vous dira, faites-le. » La mère de Jésus n’en reste pas là. Elle s’adresse aux servants. Elle a de la suite dans les idées et donne même un ordre ! Sans être la maîtresse de maison, elle demande une obéissance aux serviteurs. Elle a donc une autorité. Elle ne dit pas ce qu’il faut faire, ne veut pas tout programmer, et laisse venir l’imprévisible, l’inattendu de Jésus. Ce rôle d’anticiper et de laisser-venir coïncide avec sa maternité.

« Remplissez d’eau les jarres. » Jésus ne demande rien de compliqué. Il semble vouloir donner en abondance. Et quand le maître du repas goûta… le miracle avait déjà eu lieu, dans un transport qui fut comme un passage.

« L’eau changée en vin ». L’évangéliste signale cette Pâque avec discrétion. Le miracle est discret dans l’évangile. Le signe est toujours plus grand. Jésus ne dira rien d’autre. L’attention se porte alors vers la bonté… du vin ! Aucune réaction de l’époux, comme s’il avait disparu. Le mariage humain laisse place implicitement à un autre mariage qui se prépare entre Dieu et l’humanité à l’Heure de la croix. Ce qui vient de se passer est, non pas le premier signe, mais « le commencement des signes ». Ce commencement est à la fois dans les paroles de la mère de Jésus, dans l’eau changée en vin, dans la parole de Jésus, dans l’obéissance des servants, dans le bon vin ! L’union qui se scelle à Cana est celle de Jésus et de ses disciples : « Il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui ». Les disciples sont en alliance avec lui, par la foi. La mère de Jésus retourne dans le silence et la discrétion du disciple, croyant ordinaire ; elle ne reçoit aucun remerciement. Elle reviendra à la croix ! Là elle deviendra « la mère », mère du disciple aimé, mère de l’Église. L’Évangile se fait signe à Cana.

Autre retour du pèlerinage à Lourdes