Lectio divina : un beau voyage spirituel !
En voici la définition: cette expression latine (« lecture sainte »), fait référence à une méthode de prière développée par les Pères de l'Église, un exercice de lecture spirituelle. Partant de la lecture d'un texte biblique, elle se prolonge dans la réflexion sur ce même texte (meditatio), se poursuit par un dialogue avec Dieu (oratio) se terminant par une écoute silencieuse de Dieu (contemplatio).
Et c'est ce chemin que les pères François Campagnac et Arnaud Montoux nous ont invités à parcourir. Dans un climat d'intériorié, nous avons "contemplé" trois évangiles - la présentation de Jésus au Temple (Luc 2,21-28), la parabole de l’homme riche et Lazare (Luc 16,19-31) et les pèlerins d’Emmaüs (Luc 24,13-35) - à la fois par l'écoute et la méditation, et par les yeux des artistes : une fresque de Giotto, un chapiteau de Vézelay, une gravure contemporaine.
Des portes nouvelles pour accueilir différemment ces textes si connus
La fresque insiste sur les mains des personnages, celles de Marie offrant son fils, celles du bébé Jésus, tendues vers sa mère, celles de l'ange qui présente la scène : le rôle central de Marie dans cette mise en route de la bonne nouvelle saute aux yeux
Les chapiteaux déroulent comme une BD l'iniquité du riche, dont les sacs d'or sont encore attachés à son lit de mort, mais que les démons se disputent, tandis que Lazare, d'abord voûté par l'indigence, éclate de joie dans le giron d'Abraham.
La gravure en clair obscur inonde de lumière les mains du Christ rompant le pain, et ses pieds sous la table: c'est en marchant avec nous qu'Il est venu se faire reconnaître.
Un beau voyage spirituel !
R. de Laval