Il paraît que pour faire une bonne soupe de potimarron, afin de faciliter l’épluchage de ce dernier, il faut le faire « précuire » pendant quelques minutes dans de l’eau bouillante.

Le temps liturgique de l’Avent (dimanche 27 nov. jusqu’au dimanche 18 décembre suivi du temps de Noël à partir du 25 décembre) est un peu comme cette précuisson qui nous prépare à fêter Noël en laissant le Seigneur nous travailler pour être bien disposés à recevoir ses dons. Comme nous en avons besoin dans les circonstances critiques que connaît notre monde aujourd’hui. Si les hommes et les femmes se laissaient (un peu) toucher et transformer par Dieu, le monde n’irait-il pas mieux ?

Saisissons-nous de ces semaines comme d’un cadeau que Dieu nous fait pour retrouver notre capacité d’attention fortement émoussée, hélas, par tellement de choses qui nous détournent de l’essentiel. Demandons dans notre prière, sans nous lasser, que l’Esprit Saint se répande dans nos cœurs de pierre afin qu’ils deviennent des cœurs de chair ayant intériorisé la Loi de Dieu qui est essentiellement une loi d’amour. Ecoutons la voix des prophètes comme celle de Jean Baptiste qui nous bousculent pour nous faire progresser sur notre chemin de pèlerinage. Avec l’aide de Joseph et de Marie, préparons un Noël authentiquement chrétien en laissant de côté, sans hésiter, les falsifications de cette fête merveilleuse. Laissons-nous étonner, encore une fois, par la bonne nouvelle du 24 décembre au soir : « Aujourd’hui vous est né un Sauveur ».

Père Christophe CHAMPENOIS