Synode: Synthèse paroissiale 2022 — 20. Paroisse Saint-Luc aux marches de Puisaye

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Synode: Synthèse paroissiale 2022

Retrouvez la synthèse paroissiale des quatre Fraternités de Saint Luc Aux Marches de Puisaye, remise au diocèse à la messe chrismale.

Thème 1 : "Les compagnons de voyage".

Ces problématiques ont trouvé divers éléments de réponses au travers d'actions et d'organismes associatifs auxquels la plupart d'entre nous adhèrent sans qu'elles soient confessionnellement marquées.

Au niveau local "Toucy­ entraide" bien avant la création des" restaurants du cœur" a ouvert un vestiaire et avec l'aide de la banque alimentaire a distribué des repas deux fois par semaine aux familles signalées par les organismes sociaux. L'antenne Toucycoise de LACIM (les Amis du Coin de l'Inde et du Monde) organise des actions pour aider des villages du tiers­monde à se développer. Les assistantes sociales et le CCAS municipal recensent et aident les personnes démunies, laissées sur le bord de la route. D'autres organismes comme l'ACIT ou "Toucy animations" organisent des manifestations culturelles et de loisirs gratuits ouvertes à tous. "La Californie" et la "Recyclerie" par le biais de divers ateliers, réparation et jardinage proposent des activités à l'image des compagnons d'Emmaüs. Le maillage social de Toucy peut tenter de satisfaire les besoins. Quant à combler les carences spirituelles, rien ne laisse apparaître une demande dans ce domaine.

Thème 2 : "Ecouter".

Toucy a accueilli il y a quelques années l'association Charles de Foucault. Les personnes atteintes de handicap qui travaillent dans ce centre sont parfaitement intégrées et la population fait régulièrement appel à leurs services. Il en est de même pour le CAT de Mézilles. Un " café sourire" se met actuellement en place à l'initiative du "Secours Catholique" afin d'accueillir et d'écouter les personnes seules. Mais avant de parler des minorités, des marginaux et des exclus il est absolument indispensable que les femmes occupent les mêmes fonctions que les hommes (Ex : Femmes diacres), nous sommes dans ce domaine en retard sur la législation de notre pays ! Beaucoup de difficultés viennent d’un manque d’écoute… Ecouter avant de parler.

Thème 3 : Comment communiquer avec amour, courage et vérité ?

Ok pour parler avec conviction, mais il peut être difficile d’écouter et d’accepter les opinions auxquelles on n’adhère pas, ou d’accepter que certains, qui ne pensent pas comme nous, ont peut­être raison.

Communiquer c’est prendre des risques avec des personnes qui parfois veulent imposer leurs idées, alors ne pas répliquer à chaud, il vaut mieux tempérer. Il faut toujours chercher le positif du discours de l’autre.

Quid de la liberté de penser : c’est une bonne chose, sauf quand il y a de la violence.

Evangile : si tu n’es pas écouté, secoue la poussière de tes sandales.

Témoignages de catéchumènes : ils trouvent plus d’ouverture au sujet de la religion chez les cathos que chez les non­croyants ; ils s’attendaient à de la morale de la part de ces derniers.

Pour parler sans se tromper il faut avoir des lieux de rencontre et d’échanges pour être au clair, avoir un minimum d’éducation chrétienne sinon on discrédite l’Eglise.

Constat que nous sommes devenus une minorité, avec des différences de générations.

Parler sans dire du mal : il faut essayer, même si on est agacé par celui qui pense autrement. Comme dit le pape : allez­y, et même si c’est bancal, au moins vous aurez essayé, on peut toujours progresser.

Il y a une hiérarchie pour prendre la parole en société, les médias : pape, cardinaux, évêques, prêtres.

Chacun doit témoigner là où il vit, sur son lieu de travail, les autres nous ont repérés comme représentant et témoin de l’Eglise. Mais comment contacter les personnes et leur parler autrement que par les célébrations, ou réunions classiques ? Trouver d’autres formes de rencontres.

Thème 4 : Comment la prière et la messe guident les baptisés ?

Il faudrait faire envie pour une suite après le baptême ou la 1ère communion, comment éveiller ? Certains craignent de se faire récupérer, comme dans une secte… Ce qui ne dure pas quand ils nous connaissent.

Pour les familles, la messe le samedi soir est plus adaptée, car besoin de repos le dimanche.

Comment encourager avec des messes tristounettes ? Veiller à la joie, proposer aux jeunes de participer à l’animation, ils sont touchés et remercient ensuite.

La fête de la Foi sur Auxerre était une bonne idée pour tous les mouvements de jeunes.

Aller à la messe est devenu un choix à faire, car la liberté a augmenté, on ne rentre plus dans un moule.

Thème 5 : Comment l’Eglise appelle les baptisés pour être disciple missionnaire Difficile de se sentir « missionnaire », mais plutôt « disciple »

On ne se sent pas forcément « chargé de », manquant de formation pour cela Pour s’adresser à tout le monde, ce n’est pas notre avis personnel qui compte….

On ne porte pas et on ne dit pas l’évangile aux autres, en tant que « texte », mais on cherche d’abord la rencontre, on écoute d’abord les autres et on les accueille, on s’exprime en fonction de ce que l’on est et de ce à quoi on croit, on agit sans forcément « dire » l’évangile. L’évangile se dit en le vivant. C’est la base : vivre ce que l’on dit. Être « ami » de Jésus ça se pratique : montrer comment on le vit…. Avoir un comportement qui interroge les autres. Saisir le moment où les gens sont ouverts, et en ont envie. Ce sont les autres, sachant notre foi, qui seront en mesure de faire la relation avec l’évangile. « On tient », grâce aux rencontres qu’on a avec les autres

Certains temps sont plus propices à la mission, comme au cours des obsèques où on touche croyants et non croyants…. Nous disons l’évangile aux autres, lors de funérailles, au KT, lorsqu’on agit avec d’autres et qu’on s’implique quand quelque chose se met en route (Ex : accueil de migrants) …

Ceux qui sont avec nous savent qu’on est chrétien.

Pendant les confinements, certains groupes de nos villages (dessin, sport et autres) ont eu des liens importants par sms, WhatsApp (mais ça n’a pas été trop le cas entre chrétiens) … Pour certains la coupure des confinements est encore difficile à remonter.

On n’est pas forcément à l’aise dans la communauté paroissiale. Il y a un besoin de rencontres fraternelles pour construire la communauté. Dire l’évangile à nos petits­enfants…. (Pas évident, selon l’attente des parents) L’amour qu’on vit dans le couple rayonne autour de nous

(une façon de dire l’évangile).

On se dirait plutôt disciple­témoin, plus que « missionnaire », notion plus ancienne et plus lointaine pour nous.

Thème 6 : Comment parler dans l’église et dans la société

En cas de désaccord, on expose son point de vue, si ça ne suit pas, on lâche, mais on ne va pas au conflit et à la dispute. Des personnes (même certains prêtres), s’imposent….

On ne sait plus comment aborder le prêtre loin de nous physiquement.

On manque de temps d’échanges avec nos prêtres, sur la vie, les faits de société, la politique ...

Des problèmes de génération dans l’église…. Les plus âgés, plus dans un esprit « d’action », les plus jeunes, plus dans la spiritualité D’où des incompréhensions….

Dans le désaccord, éviter à tout prix, le jugement, l’irrespect, l’insulte.

Rester ouvert et réceptif à ce que l’autre dit. Ne pas chercher à convaincre à toutes fins. Ne pas « attiser » un conflit. Ecouter l’un et l’autre.

Jésus regardait d’abord avec Amour.

Thème 7 : Le dialogue avec les chrétiens non­catholiques :

Les chrétiens d’autres confession sont des chrétiens comme nous. On ne naît pas chrétien, on le devient.

Catéchumènes : Parmi ceux qui veulent le demander, beaucoup ne savent pas comment s’y prendre. Il faudrait aller vers eux, les accompagner. Les non­catholiques, il faut aller vers eux, là où ils sont (associations, …) et les côtoyer. Il faut être attentif à ceux qui sont en marge et sont en recherche spirituelle (jeunes, divorcés remariés…) afin d’avoir des structures d’accueil et des solutions pastorales qui soient à leur niveau et évitent les « fardeaux » trop lourds à porter.

Thème 8, 9 et 10 : Comprendre, réfléchir, proposer

Dans notre paroisse, un retard considérable a été pris dans la formation et le renouvellement des encadrants laïques.

Certains sont pour fonctionner en paroisse ; d’autres remettent en question la paroisse, territoire trop grand, ingérable dans le rural, faute de prêtres.

Et puis il y a le constat du manque de bras pour faire fonctionner les services (Catéchèse, préparations au baptême, au mariage, obsèques, …), et les quelques volontaires (souvent très âgés) sont écrasés par la charge. Toute décision devrait être collective, et chacun devrait veiller à ne pas s’isoler.

Être attentif aux formations du diocèse et se poser la question de formations locales : par le curé, par le diacre, par l’EAP ? Peut­on envisager des échanges et formations dans la prolongation de la messe certains dimanches ? Mais pas trop de formations « théoriques ». Il faut que les prêtres et les laïcs apprennent à travailler ensemble, sans que l’un domine sur l’autre.

De fait, il faudrait modifier (préciser ?) le droit canon qui fait du prêtre le seul et unique décideur de la communauté paroissiale, ce qui anéantit toute possibilité d’équilibre prêtre/laïc.

Un EAP (Equipe d’Animation Pastorale) devrait avoir un droit de veto sur une décision du prêtre – surtout s’il y a déviance de ce dernier (pédophilie, autoritarisme, ou problèmes psychologiques). Ce qui inclut que l’EAP doit être composée de membres élus par la communauté, et non désignés par le seul prêtre.

L’inverse est tout aussi vrai. Les laïcs ne doivent pas « prendre le pouvoir » et évincer le prêtre. Il faut un équilibre.

Le prêtre est un frère, pas un père. Il faut savoir s’écouter les uns les autres, cultiver l’art du compromis.

Le bâtiment­église, avec son mobilier obsolète dont l’usage est abandonné paraît inadapté à l’accueil des non­pratiquants. Que doit­on faire pour inviter les familles à venir avec plaisir ?...

Un exemple positif (à la suite du covid) : une projection sur grand écran du déroulement imagé de la messe remplace les feuilles distribuées auparavant. Cet aménagement aide à participer et rend la cérémonie beaucoup plus vivante.

L’homélie ne pourrait­elle pas être plus souvent « participative », avec des questions que l’on pourrait poser ? Donner plus de place aux nouveaux dans l’animation, et leur faire confiance, même s’il y a des maladresses.

Il faudrait penser à d’autres formes d’accueil et de rencontres, des lieux d’échanges ouverts à tous : lecture des Évangiles à l'ombre des tilleuls du parc du presbytère suivi d'un barbecue par exemple.

Il faut favoriser des rencontres entre laïcs, avec ou sans prêtre, pour pouvoir discuter sur un sujet de société et de vie réelle (mariage des prêtres, place des femmes dans l’église et ouverture du diaconat aux femmes, la sexualité expliquée par l’église, l’homosexualité...)

 

Il serait bon d’avoir un groupe ou une personne­relais par village (par communauté ?) en lien avec l’EAP afin de faire remonter les informations de terrain.

Assurer tous les services est­il finalement raisonnable ? Les baptisés qui demandent un service attendent tout du prêtre, d’un diacre ou d’un groupe de laïcs, ce qui devient de moins en moins possible. Ne faut­il pas remettre tout cela à plat et apprendre aux baptisés à se prendre en charge eux­mêmes ?

Dans ce sens : encourager les fraternités, les églises domestiques.

Mais veiller à ce que ces fraternités et églises domestiques ne s’isolent pas et proposer des rencontres régulières.

« Venez comme vous êtes » ; « Sortir des sentiers battus » ; « La messe pour tous »

Pour la synthèse du diocèse voir le site: https://synode2023yonne.wordpress.com/2022/05/18/synthese­diocesaine/