Présentée par Claire Riobé, l’émission propose des reportages sur le terrain, dialogue d’experts, des pastilles pour valoriser des petits gestes comme de grandes actions militantes. "Générations Laudato si’, c’est le premier magazine TV hebdomadaire qui donne des clés bibliques et spirituelles pour réagir et s’engager afin de préserver la Terre, comme maison commune", explique Stéphanie Tesson, rédactrice en chef.
]]>Nous avons été invités, dans un premier temps, à puiser dans Laudato si’, texte au travers duquel le pape François nous appelle à une conversion à l’écologie intégrale. Le label “Église verte” est un outil qui propose d’allier spiritualité et actions concrètes pour nous mettre en mouvement vers cette conversion, dans la durée.
Entrer dans la démarche de labellisation ne signifie pas plus de contraintes, mais au contraire, invite à s’arrêter, faire un état des lieux et s’interroger pour imaginer quelles seraient les actions qui amèneraient à développer plus de liens dans nos lieux respectifs, et vers les lieux qui nous entourent.
En faisant le tour des groupes, nous constatons que le préalable est de constituer une équipe avec l’accord du responsable de la structure concernée pour, ensemble, trouver des actions simples et accessibles à mettre en œuvre. Pour chacun, c’est une démarche à petit pas qui est le gage de réussite et permet de tenir dans la durée. Cela peut aller des randonnées en ville, à un “jardin des baptisés”, en passant par le covoiturage et des propositions d’ateliers et de conférences.
Nous constatons aussi que souvent les actions proposées intéressent plus de personnes hors Église, en quête de sens, plutôt que les paroissiens eux-mêmes. Il nous faut réfléchir à ce constat. L’implication des monastères, notamment La Pierre-qui-Vire ou La Cordelle, même si les problématiques sont un peu différentes, rejoignent toutes les préoccupations évoquées dans les différents domaines d’“Église verte”.
Par ailleurs, nous avons également commencé une réflexion sur les questions d’énergie, initiée par le groupe de Joigny qui a particulièrement creusé le sujet du fournisseur d’électricité. Complexe et convoquant les aspects gestionnaires du diocèse, il est intéressant de prendre conscience qu’il existe des solutions alternatives, et que des accompagnements sont possibles. Le sujet reste à creuser, demandant des études comparatives et complémentaires, mais a le mérite d’avoir été soulevé.
Chaque année, les chrétiens du monde entier vivent la “semaine Laudato si’” en mai et le “Temps pour la création” du 1er septembre au 4 octobre. Une opportunité de se mettre ou se remettre en mouvement pour proposer des temps spirituels liés à la Création ! (domaine Célébration proposé par le Label “Église verte”). Par ailleurs, co-construire avec d’autres permet plus facilement d’inviter et d’intéresser les personnes qui pourraient être un peu loin de la démarche. Globalement, nous constatons que de plus en plus de paroisses s’approprient ces propositions.
Parler “écologie”, ne veut pas dire parler “écologie politique”. Cela veut dire revisiter la relation que nous avons avec nous-mêmes, avec les autres, le vivant et avec Dieu. Nous nous apercevons alors que l’“écologie intégrale” est transversale et se fait présente dans tous les domaines de nos vies. Il est vrai que cette notion demanderait qu’on s’arrête un moment pour la visiter et la comprendre. L’occasion en sera donnée au printemps prochain lors d’un atelier d’une journée sur cette question.
Frère Xavier (Pierre-qui-Vire) a formulé une demande aux groupes présents, émanant du diocèse de Langres pour lequel il était économe : impulser la dynamique de lancement du label Église Verte dans ce diocèse qui n’a aucun groupe à l’heure actuelle. Éric (Joigny) et Rémy (Sens) ont, depuis, témoigné de leurs expériences respectives en visio lors d’une rencontre préparatoire.
Concrètement, nous avons souhaité être une Église en sortie. Nous avons donc rendu visite à l’équipe du “Jardin de la Croisière” où nous avons été accueillis par le responsable du lieu, ainsi que par la personne responsable de l’antenne locale du Secours Catholique. Érik Polrot (directeur de la structure) nous a décrit la démarche d’insertion des personnes en précarité dans le cadre de la production de maraîchage biologique, et Marylène Vergnaud (Secours catholique) nous a fait toucher du doigt l’importance de l’accompagnement des personnes bénéficiaires. Sans doute avons-nous pu ainsi voir la concrétisation de ce que le Pape entend par “être à l’écoute de la clameur des pauvres et de la clameur de la Terre”.
Nous avons ensuite rejoint le jardin municipal du Moulin à Tan. Là, nous avons écouté le responsable, passionné, nous présenter la production de plants avec la technique dite de “lutte intégrée” — réguler l’invasion de ravageurs par des techniques purement naturelles. Cela revient à nous interroger sur le respect de la nature.
Notre journée s’est terminée par la visite du jardin de l’ancien Archevêché, que Rémy conduit en évolution semi libre et gestion différenciée des espaces, où une célébration a conclu la journée. Célébration “dans la nature” placée sous le signe de la Création et d’un texte d’Isaïe : “Voici que je fais une chose nouvelle : elle germe déjà, ne la voyez-vous pas ? Oui, je vais faire passer un chemin dans le désert, des fleuves dans les lieux arides.” Isaïe 43, 19.
Un bel envoi pour nous soutenir dans nos diverses démarches “Église verte” !
Bernadette Daguin, pour l’équipe du Comité CLEFS
ecologie@diocese89.fr
Ce moment s'est déroulé à l'Université catholique du Portugal, à Lisbonne, et avait pour but de promouvoir le dialogue entre les jeunes et les experts dans cinq domaines de la vie humaine : l'économie, l'éducation et la vie familiale, les ressources naturelles, la politique et la technologie. Ce fut l'occasion de réfléchir aux modes de vie actuels et d'en chercher de nouveaux qui puissent répondre aux défis culturels, spirituels et éducatifs des générations actuelles et futures, en inspirant des actions concrètes et durables pour la préservation de l'environnement.
La quatrième Conférence internationale sur le soin de la création répondait au désir exprimé par de nombreux jeunes lors de la préparation spirituelle des JMJ de Lisbonne 2023, qui ont souligné l'importance de l'écologie intégrale comme l'un des thèmes centraux de l'actuel pontificat et ont exprimé leur désir de s'impliquer personnellement dans ce domaine.
Source : site internet du dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie et site internet des JMJ Lisbonne
]]>Chers frères et sœurs!
“Que la justice et la paix jaillissent” est cette année le thème du Temps œcuménique de de la Création, inspiré des paroles du prophète Amos : “Que le droit jaillisse comme une source ; la justice, comme un torrent qui ne tarit jamais” (5, 24).
Cette image expressive d’Amos nous dit ce que Dieu désire. Dieu veut que règne la justice, essentielle à notre vie d’enfants à l’image de Dieu, comme l’est l’eau à notre survie physique. Cette justice doit émerger là où elle est nécessaire, et non pas se cacher en profondeur ou disparaître comme l’eau qui s’évapore, avant qu’elle n’ait pu nous soutenir. Dieu veut que chacun cherche à être juste en toute situation, qu’il s’efforce toujours de vivre selon ses lois et de permette ainsi à la vie de s’épanouir pleinement. Lorsque nous cherchons d’abord le royaume de Dieu (cf. Mt 6, 33), en maintenant une juste relation avec Dieu, l’humanité et la nature, alors la justice et la paix peuvent jaillir, comme un courant inépuisable d’eau pure, nourrissant l’humanité et toutes les créatures.
Par une belle journée d’été de juillet 2022, j’ai médité sur ces questions lors de mon pèlerinage sur les rives du lac Sainte-Anne, dans la province d’Alberta, au Canada. Ce lac a été et est toujours un lieu de pèlerinage pour de nombreuses générations d’autochtones. Comme je l’ai dit à cette occasion, accompagné par le son des tambours : "Combien de cœurs sont arrivés ici, anxieux et essoufflés, appesantis par les fardeaux de la vie, et ont trouvé près de ces eaux la consolation et la force pour aller de l’avant ! Ici aussi, immergé dans la création, se fait entendre un autre battement, le battement maternel de la terre. Et comme le battement des bébés, depuis le sein maternel, est en harmonie avec celui des mères, ainsi pour grandir en tant qu’êtres humains, nous avons besoin d’ajuster les rythmes de la vie avec ceux de la création qui donne la vie”.
En ce Temps de la Création, attardons-nous sur ces battements de cœur : les nôtres, ceux de nos mères et de nos grands-mères, les battements de cœur de la création et du cœur de Dieu. Aujourd’hui, ils ne sont pas en harmonie, ils ne battent pas ensemble dans la justice et la paix. Trop de gens sont empêchés de s’abreuver à ce fleuve puissant. Écoutons donc l’appel à être aux côtés des victimes de l’injustice environnementale et climatique, et à mettre fin à cette guerre insensée à la création.
Nous voyons les effets de cette guerre en beaucoup de fleuves qui s’assèchent. “Les déserts extérieurs se multiplient dans notre monde, parce que les déserts intérieurs sont devenus très grands”, a déclaré Benoît XVI. Le consumérisme rapace, alimentée par des cœurs égoïstes, bouleverse le cycle d’eau de la planète. L’utilisation effrénée des combustibles fossiles et l’abattage des forêts entraînent une hausse des températures et de graves sécheresses. Des pénuries d’eau effrayantes touchent de plus en plus nos habitations, des petites communautés rurales aux grandes métropoles. En outre, les industries prédatrices épuisent et polluent nos sources d’eau potable par des pratiques extrêmes telles que la fracturation hydraulique pour l’extraction du pétrole et du gaz, les projets de méga-extraction incontrôlée et l’élevage intensif d’animaux. "Sœur eau", comme l’appelle saint François, est pillée et transformée en « marchandise sujette aux lois du marché » (Enc. Laudato si', n. 30).
Le Groupe Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) affirme qu’une action urgente pour le climat nous permettrait de ne pas manquer l’occasion de créer un monde plus durable et plus juste. Nous pouvons, nous devons, empêcher les pires conséquences de se produire. “Il y a tant de choses que l’on peut faire !” (ibid., n. 180), si, comme autant de ruisseaux et de torrents, nous finissons par nous réunir en un puissant fleuve pour irriguer la vie de notre merveilleuse planète et de notre famille humaine pour les générations à venir. Joignons nos mains et accomplissons des pas courageux pour que la justice et la paix coulent sur toute la Terre.
Comment pouvons-nous contribuer au puissant fleuve de la justice et de la paix en ce Temps de la Création ? Que pouvons-nous faire, en particulier en tant qu’Églises chrétiennes, pour restaurer notre maison commune afin qu’elle grouille à nouveau de vie ? Nous devons décider de transformer nos cœurs, nos modes de vie et les politiques publiques qui régissent nos sociétés.
Tout d’abord, contribuons à ce puissant fleuve en transformant nos cœurs. C’est essentiel pour que toute autre transformation puisse commencer. C’est la “conversion écologique” que saint Jean-Paul II nous a exhortés à entreprendre : le renouvellement de notre relation avec la création, de sorte que nous ne la considérions plus comme un objet à exploiter, mais que nous la chérissions comme un don sacré du Créateur. Rendons-nous compte donc qu’une approche d’ensemble exige que nous pratiquions le respect écologique selon quatre directions : envers Dieu, envers nos semblables d’aujourd'hui et de demain, envers l’ensemble de la nature et envers nous-mêmes.
En ce qui concerne la première de ces dimensions, Benoît XVI a identifié un besoin urgent de comprendre que la Création et la Rédemption sont inséparables : “Le Rédempteur est le Créateur et si nous n’annonçons pas Dieu dans cette grandeur totale qui est la sienne – de Créateur et de Rédempteur – nous dévalorisons également la Rédemption”. La création fait référence au mystérieux et magnifique acte de Dieu qui consiste à créer cette majestueuse et belle planète et cet univers à partir de rien, ainsi qu’au résultat de cet acte, toujours en cours, que nous expérimentons comme un don inépuisable. Au cours de la liturgie et de la prière personnelle dans la “grande cathédrale de la création”, nous nous souvenons du Grand Artiste qui crée tant de beauté et nous réfléchissons au mystère du choix amoureux de créer le cosmos.
Deuxièmement, nous contribuons à l’écoulement de ce puissant fleuve en transformant nos modes de vie. Partant de l’admiration reconnaissante du Créateur et de la création, repentons-nous de nos “péchés écologiques”, comme le dit mon frère, le Patriarche Œcuménique Bartholomée. Ces péchés blessent le monde naturel, et aussi nos frères et sœurs. Avec l’aide de la grâce de Dieu, adoptons des modes de vie avec moins de gaspillage et moins de consommation inutile, en particulier là où les processus de production ne sont pas durables et toxiques. Cherchons à être attentifs le plus possible à nos habitudes et à nos choix économiques, afin que tous s’en portent mieux : nos semblables, où qu’ils soient, et aussi les enfants de nos enfants. Collaborons à la création continue de Dieu par des choix positifs : en faisant un usage le plus modéré possible des ressources, en pratiquant une sobriété joyeuse, en éliminant et en recyclant les déchets, et en utilisant les produits et services, de plus en plus disponibles, qui sont écologiquement et socialement responsables.
Enfin, pour que le fleuve puissant continue de couler, nous devons transformer les politiques publiques qui régissent nos sociétés et qui façonnent la vie des jeunes d’aujourd'hui et de demain. Des politiques économiques qui favorisent l’enrichissement scandaleux de quelques-uns et la dégradation des conditions de vie du plus grand nombre signifient la fin de la paix et de la justice. Il est évident que les Nations les plus riches ont accumulé une “dette écologique” ( Laudato si', n. 51). Les dirigeants mondiaux participant au sommet COP28, prévu à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre de cette année, doivent écouter la science et entamer une transition rapide et équitable pour mettre fin à l’ère des combustibles fossiles. Selon les engagements de l’Accord de Paris visant à réduire le risque de réchauffement global, il est absurde de permettre la poursuite de l’exploration et de l'expansion des infrastructures liées aux combustibles fossiles. Élevons la voix pour mettre fin à cette injustice faite aux pauvres et à nos enfants, qui subiront les pires impacts du changement climatique. J’en appelle à toutes les personnes de bonne volonté pour qu’elles agissent en fonction de ces orientations concernant la société et la nature.
Une autre perspective parallèle est spécifique à l’engagement de l’Église catholique pour la synodalité. Cette année, la clôture du Temps de la Création, le 4 octobre, fête de saint François, coïncidera avec l’ouverture du Synode sur la Synodalité. Comme les fleuves alimentés par mille petits ruisseaux et de plus grands torrents, le processus synodal qui a commencé en octobre 2021 invite toutes les composantes, au niveau personnel et communautaire, à converger en un fleuve majestueux de réflexion et de renouveau. L’ensemble du peuple de Dieu est engagé dans un passionnant chemin de dialogue et de conversion synodale.
De même, comme un bassin fluvial avec ses nombreux affluents, grands et petits, l’Église est une communion d’innombrables Églises locales, de communautés religieuses et d’associations qui se nourrissent de la même eau. Chaque source apporte sa contribution unique et irremplaçable, jusqu’à ce que toutes confluent dans le vaste océan de l’amour miséricordieux de Dieu. De même qu’un fleuve est une source de vie pour l’environnement qui l’entoure, de même notre Église synodale doit être une source de vie pour la maison commune et tous ceux qui y vivent. Et de même qu’un fleuve donne vie à toutes sortes d’espèces animales et végétales, de même une Église synodale doit donner vie en semant justice et paix dans tous les lieux qu’elle atteint.
En juillet 2022 au Canada, j’ai évoqué la mer de Galilée où Jésus a guéri et consolé beaucoup de personnes, et où il a proclamé “une révolution de l’amour”. J’ai appris que le Lac Sainte-Anne est aussi un lieu de guérison, de consolation et d’amour, un lieu qui nous rappelle que “la fraternité est véritable si elle unit ceux qui sont éloignés, que le message d’unité que le Ciel envoie sur la terre ne craint pas les différences et nous invite à la communion, à la communion des différences, pour repartir ensemble, parce que tous – tous ! – nous sommes des pèlerins en marche” .
En ce Temps de la Création, en tant que disciples du Christ dans notre marche synodale commune, vivons, travaillons et prions pour que notre maison commune regorge à nouveau de vie. Que l’Esprit Saint continue de planer sur les eaux et qu’il nous guide pour “renouveler la face de la terre” (c. Ps 104, 30).
Rome, Saint-Jean-de-Latran, le 13 mai 2023.
FRANÇOIS
]]>Nous sommes tous invités à nous laisser interpeller et à réfléchir ensemble sur la situation environnementale actuelle et les questions que cela pose pour notre avenir et celui de notre maison commune. N'hésitez pas à nous rejoindre pour en parler !
Contact : Rémy Tavernier 07 55 61 90 80
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L'association Ecoplan 89 a pour objectif :
Retrouvez ci-dessous, la carte Ecoplan 89 des producteurs locaux (secteur alimentation) :
]]>Il ressort qu’il est important d’avoir à cœur de faire comprendre qu’Église verte n’est pas une succession de contraintes, mais bien un outil ancré dans la spiritualité qui aide à se maintenir dans la démarche. C’est une façon d’observer et de regarder les choses avec un angle différent. Bernadette
Comme souvent dans les rencontres de personnes qui partagent les mêmes projets ou valeurs, les échanges ont été riches et fructueux. [...] Il était intéressant de se redire que chacun fait à sa mesure ; qu’il est important d’avancer mais surtout de ne pas s’épuiser. Cela implique que nous devrons faire des choix malgré notre enthousiasme. À Joigny, nous nous engageons sur des “petites actions” comme l’accueil du Repair café tous les trimestres, avec l’organisation d’ateliers compost et fabrication de produits maison à cette occasion. Et des conférences de sensibilisation et information sur l’écologie tous les mois avec, si possible, la participation de quelques “pointures” de l’écologie. Et encore et toujours, prier et célébrer la création à toutes occasions ! Agnès
Le tour d’horizon que nous a fait frère Xavier dans l’après-midi sur les avancées de la démarche Église verte à la Pierre-qui-Vire fut édifiant et exemplaire ! Ils ont réellement une longueur d’avance par rapport au volet “monastère” du label, et j’ai eu l’impression confirmée que nous étions “au bon endroit” pour cette réunion diocésaine. Les retours d’expérience des autres intervenants, chacun à leur niveau, m’ont paru également très inspirants pour nous situer et nous projeter dans notre propre parcours Église verte. Nous sommes donc repartis avec des pistes nouvelles, mais aussi confortés dans l’idée que “nous ne sommes pas seuls” sur le chemin… Éric
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Ainsi que l’intervention de frère Martin et frère Guillaume, de l’Abbaye de la Pierre qui vire qui ont expliqué la centrale hydroélectrique installée sur l’Abbaye depuis 60 ans.
La journée enrichissante s’est terminée par une table ronde pour échanger et questionner les intervenants.
Une cinquantaine de personnes avaient répondu présents, nous ne manquerons pas de vous informer des futures dates concernant Eglise Verte. Des projections de films seront notamment organisées.
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C'est ce qu'ont pensé les animatrices du catéchisme et de l'éveil à la foi qui ont proposé aux enfants du catéchisme et à leur parents de se retrouver ce samedi 22 octobre au matin à la maisonparoissiale de Thorigny-sur Oreuse. Pas de scéance de catéchisme ce jour-là donc mais une belle randonnée de quelques kilomètres en direction de La Postolle.
En cours de route, les enfants ont collecté toutes les petites choses que la nature nous offre : feuilles, graines, plumes, cailloux... Toutes ces choses qui émerveillent les enfants et dont, d'habitude, ils remplissent leurs poches (ou celles de leurs parents). Arrivés à l'église de La Postolle, ils ont ensuite réalisé des petits chefs-d'oeuvre éphémères.
Ils ont prié aussi avec ce texte tiré de la revue Théophile :
PETITE MEDITATION EN FORÊT
Dans la forêt, je m'arreête un instant. Je me concentre.
Je hume ces odeurs variées
Merci Seigneur pour mon nez.
Je suis attentif aux oiseaux qui chantent des airs différents et qui pourtant s'accordent.
Merci Seigneur pour mes oreilles.
Ma main est posée sur un tronc, je sens cette nature, création de Dieu et je m'y sens en paix.
Merci Seigneur pour mon corps.
J'aperçois les feuilles qui dansent dans le vent.
Merci Seigneur pour mes yeux.
Merci Seigneur pour cette création, aide-moi à en prendre soin et à "pousser" en force et en sagesse comme Jésus.
Proposée par le Comité CLEFS (Communautés Laudato si' pour une Écologie Fraternelle et Solidaire) et le service diocésain de Formation, cette journée, ouverte à tous, permettra de répondre à quelques questions :
Présentation de la lettre encyclique du pape François Laudato si' sur la sauvegarde de la maison commune (2015) : comment se mettre en route, intégrer et mettre en œuvre des processus de conversion ?
Pour plus d'informations, contactez Bernadette Daguin, ecologie@diocese89.fr ou le sevice diocésain de Formation, formations@diocese89.fr
]]>Frère Patrice a dressé l’historique de la présence des Franciscains à Vézelay puis a partagé “l’essence” du projet d’accueil à l’ermitage de La Cordelle : l’envie de vivre pleinement une éco-spiritualité avec les personnes de passage. Tout en étant contemplatifs, ils rejoignent beaucoup de personnes en quête de spirituel, de ressourcement, de contemplation, de recherche… Ils aident à cheminer, tout en se laissant questionner. De ce constat, et afin de mieux accueillir le public, une réflexion est menée en lien avec des architectes pour concevoir un nouveau bâtiment qui permettrait de faire des retraites, sans hôtellerie réelle, mais de partager simplement la vie des frères dans une démarche écologique. De fait, les bâtiments actuels sont trop exigus pour faire cela dans de bonnes conditions.
Après avoir célébré dans la chapelle et déjeuner d’un repas végétarien (la viande n’est servie que le dimanche), nous avons clôturé cette rencontre par une visite de la basilique de Vézelay où par chance la luminosité nous donne encore à voir le “chemin de Lumière” qui nous conduit au Christ.
Bernadette Daguin, chargée de mission au sein des Communautés Laudato si’ et membre du comité CLEFS
“Écoutez la voix de la Création” est le thème et l’invitation du Temps de la Création de cette année. La période œcuménique commence le 1 er septembre avec la Journée Mondiale de Prière pour la Sauvegarde de la Création et se termine le 4 octobre avec la fête de saint François. C’est un moment privilégié pour tous les chrétiens, pour prier et prendre soin ensemble de notre maison commune. Inspirée à l’origine par le Patriarcat Œcuménique de Constantinople, ce temps est l’occasion de cultiver notre “conversion écologique”, une conversion encouragée par saint Jean-Paul II en réponse à la “catastrophe écologique” annoncée d’avance par saint Paul VI déjà en 1970.1
Si nous apprenons à l’écouter, nous remarquons une sorte de dissonance dans la voix de la création. D’un côté, elle est un chant doux qui loue notre Créateur bien-aimé ; de l’autre, elle est un cri amer qui déplore nos mauvais traitements humains.
Le doux chant de la création nous invite à pratiquer une « spiritualité écologique » (Lett. enc. Laudato si’, n. 216), attentive à la présence de Dieu dans le monde naturel. C’est une invitation à fonder notre spiritualité sur « la conscience amoureuse de ne pas être déconnecté des autres créatures, de former avec les autres êtres de l’univers une belle communion universelle » ( ibid., n. 220). Pour les disciples du Christ, en particulier, cette expérience lumineuse renforce la conscience que « c’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui » ( Jn 1, 3). En ce Temps de la Création, reprenons la prière dans la grande cathédrale de la création, en profitant du « chœur cosmique grandiose » 2 des innombrables créatures qui chantent les louanges de Dieu. Joignons-nous à saint François d’Assise pour chanter : « Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures » (cf. Cantique de frère soleil). Joignons-nous au Psalmiste pour chanter : « Que tout être vivant chante louange au Seigneur ! » ( Ps 150, 6).
Malheureusement, cette douce chanson est accompagnée d’un cri amer. Ou plutôt, par un chœur de cris amers. D’abord, c'est la sœur mère terre qui crie. À la merci de nos excès de consommation, elle gémit et nous supplie d’arrêter nos abus et sa destruction. Ensuite, ce sont les différentes créatures qui crient. À la merci d’un « anthropocentrisme despotique » (Laudato si’, n. 68), aux antipodes de la centralité du Christ dans l’œuvre de la création, d’innombrables espèces sont en voie de disparition, cessant à jamais leurs hymnes de louange à Dieu. Mais ce sont aussi les plus pauvres d’entre nous qui crient. Exposés à la crise climatique, les pauvres subissent le plus durement l’impact des sécheresses, des inondations, des ouragans et des vagues de chaleur qui continuent à devenir plus intenses et plus fréquents. Encore une fois, nos frères et sœurs des peuples autochtones crient. En raison d’intérêts économiques prédateurs, leurs territoires ancestraux sont envahis et dévastés de toutes parts, provoquant « une clameur vers le ciel » (Exhort. ap. postsyn. Querida Amazonia, n. 9). Enfin, nos enfants crient. Menacés par un égoïsme à courte vue, les adolescents nous demandent avec anxiété, à nous adultes, de faire tout notre possible pour empêcher ou du moins limiter l’effondrement des écosystèmes de notre planète.
En entendant ces cris amers, nous devons nous repentir et changer les modes de vie et les systèmes nuisibles. Dès le début, l’appel évangélique « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche ! » (Mt 3, 2), qui invite à une nouvelle relation avec Dieu, implique aussi une relation différente avec les autres et avec la création. L’état de dégradation de notre maison commune mérite la même attention que d’autres défis mondiaux tels que les graves crises sanitaires et les conflits armés. « Vivre la vocation de protecteurs de l’œuvre de Dieu est une part essentielle d’une existence vertueuse ; cela n’est pas quelque chose d’optionnel ni un aspect secondaire dans l’expérience chrétienne » (Laudato si’, n. 217).
En tant que personnes de foi, nous nous sentons également responsables d’agir, dans nos comportements quotidiens, en accord avec cette demande de conversion. Mais elle n’est pas seulement individuelle : « La conversion écologique requise pour créer un dynamisme de changement durable est aussi une conversion communautaire » (ibid., n. 219). Dans cette perspective, la communauté des nations est également appelée à s’engager, notamment dans les réunions des Nations Unies consacrées à la question environnementale, dans un esprit de coopération maximale.
Le sommet COP27 sur le climat, qui se tiendra en Égypte en novembre 2022, représente la prochaine occasion de promouvoir ensemble une mise en œuvre efficace de l’Accord de Paris. C’est également pour cette raison que j’ai récemment demandé que le Saint-Siège, au nom et pour le compte de l’État de la Cité du Vatican, adhère à la Convention-Cadre de l’ONU sur les Changements Climatiques et à l’Accord de Paris, dans l’espoir que l’humanité du 21 ème siècle « pourra rester dans les mémoires pour avoir assumé avec générosité ses graves responsabilités » ( ibid., n. 165). La réalisation de l’objectif de Paris, qui consiste à limiter l’augmentation de la température à 1,5°C, est un véritable défi et requiert la coopération responsable de toutes les nations qui doivent soumettre des plans climatiques ou des contributions déterminées au niveau national, plus ambitieux, pour réduire le plus rapidement possible à zéro les émissions nettes de gaz à effet de serre. Il s’agit de « convertir » les modèles de consommation et de production, ainsi que les modes de vie, dans une direction plus respectueuse de la création et du développement humain intégral de tous les peuples présents et futurs, un développement fondé sur la responsabilité, la prudence/précaution, la solidarité, l’attention aux pauvres et aux générations futures. À la base de tout doit se trouver l’alliance entre l’être humain et l’environnement qui, pour nous croyants, est le miroir de « l’amour créateur de Dieu, de qui nous venons et vers qui nous allons ». 3 La transition opérée par cette conversion ne peut négliger les exigences de la justice, en particulier pour les travailleurs les plus touchés par l’impact du changement climatique.
À son tour, le sommet de la COP15 sur la biodiversité, qui se tiendra au Canada en décembre, offrira à la bonne volonté des gouvernements l’occasion importante d’adopter un nouvel accord multilatéral pour arrêter la destruction des écosystèmes et l’extinction des espèces. Selon l’antique sagesse des Jubilés, nous avons besoin de « nous souvenir, revenir, nous reposer, réparer ». 4 Pour arrêter l’effondrement futur du “réseau de la vie” – la biodiversité – que Dieu nous a donné, nous prions et invitons les nations à s’accorder sur quatre principes clés : 1. construire une base éthique claire pour la transformation dont nous avons besoin pour sauver la biodiversité ; 2. lutter contre la perte de biodiversité, soutenir sa conservation et son rétablissement et répondre aux besoins des personnes de manière durable ; 3. promouvoir la solidarité mondiale, compte tenu du fait que la biodiversité est un bien commun mondial qui nécessite un engagement partagé ; 4. mettre au centre des personnes en situation de vulnérabilité, y compris les plus touchées par la perte de biodiversité ; comme les populations autochtones, les personnes âgées et les jeunes.
Je le répète : « Je veux demander, au nom de Dieu, aux grandes entreprises d’extraction – minières, pétrolières – forestières, immobilières et agroalimentaires d’arrêter de détruire les forêts, les zones humides et les montagnes, d’arrêter de polluer les rivières et les mers, d’arrêter d’intoxiquer les gens et les aliments ». 5
On ne peut pas ignorer l’existence d’une « dette écologique » (Laudato si’, n. 51) des nations économiquement plus riches, qui ont le plus pollué au cours des deux derniers siècles ; il leur revient de faire des pas plus ambitieux tant à la COP27 qu’à la COP15. Cela implique, en plus d’une action déterminée à l’intérieur de leurs frontières, de tenir leurs promesses de soutien financier et technique aux nations économiquement plus pauvres, qui subissent déjà le lourd fardeau de la crise climatique. En outre, il serait également opportun de réfléchir urgemment à un soutien financier supplémentaire pour la conservation de la biodiversité. Les pays économiquement moins riches ont aussi des responsabilités significatives mais « diversifiées » (cf. ibid., n. 52) ; les retards des autres ne peuvent jamais justifier leur inaction. Il faut agir, tous, avec détermination. Nous parvenons à « un point de rupture » (cf. ibid., n. 61).
Au cours de ce Temps de la Création, prions pour que les sommets COP27 et COP15 puissent unir la famille humaine (cf. ibid., n. 13) afin d’affronter résolument la double crise du climat et de la diminution de la biodiversité. En rappelant l’exhortation de saint Paul à se réjouir avec ceux qui se réjouissent et à pleurer avec ceux qui pleurent (cf. Rm 12, 15), pleurons avec le cri amer de la création, écoutons-la et répondons par nos actes, afin que nous et les générations futures, nous puissions encore nous réjouir au doux chant de vie et d’espérance des créatures.
Rome, Saint-Jean-de-Latran, le 16 juillet 2022, Mémoire de la Bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel.
FRANÇOIS
1. Discours à la F.A.O., 16 novembre 1970.
2. S. JEAN-PAUL II, Audience générale, 10 juillet 2002.
3. Discours à la Rencontre “Foi et Science vers la COP 26”, 4 octobre 2021.
4. Message pour la Journée Mondiale de Prière pour la Sauvegarde de la Création, 1 er septembre 2020.
5. Message Vidéo aux Mouvements Populaires, 16 octobre 2021.
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La fresque du climat est un jeu basé sur les rapports du GIEC (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat) dont l’objectif est de comprendre en quoi les activités humaines participent au dérèglement climatique et d’en observer les conséquences.
Le jeu est une bonne manière d’aborder la question climatique (en réalité cela touche tous les aspects de nos vies respectives) qui est un sujet complexe, anxiogène, clivant et stratégique.
Cette prise de conscience doit induire des réflexions, réactions, actions à tous niveaux (État, région, agglomération, commune,consommateur, groupes de citoyens, citoyen) à propos de :
Il se déroule en plusieurs étapes pendant 2 ou 3 heures, selon l’option choisie.
Une version classique se déroule ainsi (des variantes sont admises) :
Au préalable, l’animateur place la carte N°1 l’Homme de Vitruve de Léonard de Vinci : c’est là que tout commence et informe du sens de la disposition : on part des causes pour arriver aux conséquences, chaque étape nous fait progresser un peu plus dans la complexité et la compréhension du dérèglement climatique et ses conséquences ;
L’animateur donne les cartes du lot 1 que les participants découvrent : d’abord recto puis verso pour complément d’information ; les participants doivent faire part du contenu de leur carte aux autres et ils doivent discuter entre eux sur l’emplacement de la carte en question ;
La même chose se passe pour les 5 lots de cartes ; le jeu va ainsi en se complexifiant ;
Il est bon, une fois les cartes en place, de signaler par des flèches les liens de cause à effet : les conséquences peuvent à leur tour devenir des causes et ainsi les participants comprennent que nous nous trouvons tous dans ce qu’on appelle des boucles de rétroaction, cela veut dire que tout s’emballe et devient de plus en plus incontrôlable ; les commentaires écrits sont bien accueillis, trouver un titre à la fresque ;
Le rôle de l’animateur (fresqueur) est de veiller au temps, de sentir les blocages à un moment donné, bref, d’animer : faire attention que tous participent, qu’une personne ne prenne pas trop de place, que tous ne parlent pas en même temps ; il doit être discret et non omniprésent, mais amener à la progression.
À la suite de quoi, les participants peuvent devenir animateurs à leur tour s’ils le souhaitent.
C'est de prendre conscience que comme le Pape le dit, "tout est lié", et pourtant pouvoir comprendre l'état actuel de l'environnement, et tout ca sans devenir climatologue, mais d’animer, et cela sans avoir une fine connaissance de ces phénomènes complexes et tout faire tenir dans les 3 heures.
C’est ainsi que la communauté des fresqueurs s’agrandit ; déjà 450 000 personnes ont eu cette initiation dans le monde, principalement en France et 21 000 animateurs formés.
Cet outil de réflexion nous est aussi proposé par Église Verte pour faire réfléchir les communautés chrétiennes. Il nous permet de nous appuyer sur Laudato si', les textes bibliques et l’Évangile de la Création pour apporter l’espérance et entendre la clameur de la terre et la clameur des pauvres. Il apparaît évident que le soin de la maison commune et de ses habitants est au cœur de notre Foi chrétienne. Le pape François nous le rappelle tout au long de son encyclique Laudato si' ou il met en relation ce qui se passe dans notre Maison commune, la racine humaine de la crise écologique et l’Évangile de la Création. Il nous dit aussi que l’humanité possède encore la capacité de collaborer pour construire notre maison commune en nous appelant à une conversion à l’écologie intégrale. Alors n’hésitons pas !
Vous souhaitez expérimenter l’outil, contactez Bernadette Daguin : ecologie@diocese89.fr
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De nombreux appareils ont été réparés, cafetière électrique, épilateur, machine à coudre... d'autres sont repartis avec une panne diagnostiquée mais des conseils pour commander et changer les pièces, quelques uns ont résisté aux gentils réparateurs bénévoles.
Le REPAIR CAFE tient séance les 3èmes samedis du mois dans différents lieux de la ville. Cette opération sera renouvelée tous les trimestres dans les locaux de la maison paroissiale de Joigny. L'équipe de bénévole a apprécié l'accueil et souhaite renouveler cette expérience. Date sera prochainement prise et vous sera communiquée pour l'organisation du prochain REPAIR CAFE dans les locaux de la paroisse.
Le premier niveau - "graine de Sénevé" - est atteint avec l'inscription de cette communauté. La prochaine étape - "lis des champs" - le sera dès que l'équipe aura rempli l'éco-diagnostic et se sera engagé sur la mise en œuvre d'au moins deux actions.
La Maison diocésaine rejoint la paroisse Saint-Louis, la paroisse Saint-Germain d'Auxerre, le Puits d'Hiver et l'abbaye de la Pierre-qui-Vire, déjà engagés avec cet outil, depuis plusieurs mois, pour le soin de la création. D'autres paroisses rejoindront bientôt cette dynamique.
Découvrir le label Église verte
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Mais le contexte de la pandémie nous amène à développer nous aussi de nouvelles façons de vivre, plus simples et durables, à promouvoir une solidarité intra et intergénérationnelle, à pratiquer une écologie intégrale dans les paroisses, les communautés religieuses, les familles, les écoles, etc. Nous sommes conduits à un carrefour, à un moment décisif : celui de la « conversion écologique ».
C’est ce que Marie-Hélène Lafage, engagée dans cette voie sur Lyon avec d’autres jeunes professionnels chrétiens et auteure du livre « Laudato si en actes, petit guide de conversion écologique », a développé dans son intervention. Parler de conversion ne signifie pas se convertir à l’écologie comme à une nouvelle religion de la Terre ou suivre un phénomène de mode, mais c’est un appel à une conversion intérieure et spirituelle : une relation renouvelée à Dieu, un changement de regard ou de modèle de vie, un lien renouvelé avec la création, un changement de style de vie personnel mais aussi communautaire. En effet, « si les gestes individuels nous restaurent dans une cohérence et une dignité, les changements de société exigent des actions collectives. » Loin d’une présentation de l’écologie contraignante ou culpabilisante, elle a décrit un chemin joyeux de relations renouvelées et d’une sobriété heureuse : « Ce ne sont pas d’abord des efforts ou des interdits, mais des changements positifs pour nos vies, vécus et partagés ensemble. »
Son témoignage a porté en particulier sur la proposition de former localement des groupes « Laudato si' en actes », pour accompagner les gens dans une lecture approfondie et enrichie de l’encyclique, et dans des changements de pratiques ensemble. Un tel groupe offre à « chacun de se réinventer avec d’autres personnes au moyen d’actions ou de gestes simples, à partir de thèmes concrets comme se nourrir, se déplacer, se vêtir, gérer nos déchets… » La méthode qu’elle propose permet de voir pour chaque thème aussi bien l’apport de l’encyclique que les gestes mis en place, les progrès même petits faits par chacun, et les difficultés rencontrées. Le partage mutuel sur ces questions permet de s’enrichir et de progresser, et d’ancrer la conversion écologique dans une vie spirituelle renouvelée. Enfin ces groupes offrent un lieu et des actions pour entrer en dialogue avec d’autres qui vivent aussi l’écologie autour de nous, de créer des partenariats où chacun est attendu et entendu. « Seules les actions collectives ou communautaires permettent une action sociale !»
Dans chaque assemblée locale, les participants ont pu se laisser interpeller par son intervention, en se demandant à quels changements cela les invitait ? À quelle conversion écologique sont appelées nos communautés ecclésiales ? Comment envisager l’émergence de groupes « Laudato si' en actes » dans notre secteur pastoral ?
Chaque lieu a pu faire remonter des idées, des propositions ou initiatives concrètes, alliant action écologique et lien retrouvé avec la création : par exemple dans des terrains paroissiaux des jardins partagés ou la culture de fleurs, la récolte des eaux pluviales des toits des églises, des marches spirituelles pour nettoyer les chemins, éviter le gaspillage de papiers (feuilles de messes, enveloppes du denier…), … Plusieurs lieux ont exprimé le désir d’un groupe de réflexion sur les questions écologiques pour mener ensemble des actions de proximité.
La création de groupes « Laudato si' en actes » localement dans les mois à venir pourra répondre à ce besoin pastoral. Sachons rendre grâce en reconnaissant que l’Esprit souffle déjà dans les engagements de la jeune génération à prendre soin de la terre et des frères…
P. François Campagnac, vicaire général
Le livre « Laudato si en actes, petit guide de conversion écologique » de Marie-Hélène Lafage est disponible à l'achat dans les librairies religieuses du diocèse
]]>Le rôle de ce comité "CLEFS" est tout d’abord d’aider à une prise de conscience : à la lumière de notre foi, nous devons percevoir la crise écologique avec ses conséquences sur le Vivant, et agir ENSEMBLE pour contribuer à y remédier. L’objectif de ce comité est également de susciter ou d’accompagner des réflexions et des mises en actes concrètes, par la création de groupes « Laudato si' en actes ». En présentant son livre lors de l’assemblée diocésaine de février 2021, Marie-Hélène Lafage nous a donné des outils pour échanger, et voir comment, sur nos territoires paroissiaux, nous en inspirer pour réfléchir, prier, transformer nos habitudes, et agir ensemble dans des engagements simples et concrets.
Un autre outil pour accompagner des processus de transition écologique, est le Label Église Verte. Proposé par les Églises Chrétiennes, il aide nos lieux ecclésiaux à entrer dans une démarche de conversion écologique très concrète. En réfléchissant aux enjeux spirituels, il permet à chaque lieu de progresser afin de prendre soin de la Création. Le Comité pourra accompagner cette mise en mouvement dans chaque communauté ecclésiale souhaitant s’engager, en allant à leur rencontre pour proposer de l’information et de la formation.
Une autre facette du comité « CLEFS » sera de tisser des liens, de visiter et promouvoir d’autres initiatives socio-écologiques nombreuses dans l’Yonne. Car vivre la conversion écologique, c’est autant aller à la rencontre des autres que faire des propositions. C’est aujourd’hui une opportunité pastorale qui peut rejoindre bien des préoccupations citoyennes et intergénérationnelles. Ainsi, suite à la dernière Assemblée des évêques sur le thème « Cultiver la terre et se nourrir », le projet est de poursuivre la réflexion et les échanges avec des agriculteurs de l’Yonne, de faciliter le dialogue entre eux.
Enfin, au-delà des questions et préoccupations écologiques qui pèsent aujourd’hui sur notre quotidien, ce comité veut porter avec tous aussi une espérance : celle de « transformer la menace écologique en promesse », celle d’entrevoir de nouveaux possibles, sources de fraternité, de joie.
Mme Bernadette Daguin
et Père François Campagnac