Le sacrement des malades — Diocèse de Sens & Auxerre

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Le sacrement des malades

La maladie prend place au cours de toute vie humaine. Elle rappelle à l’homme ses limites et ses faiblesses, suscite désespoir, et révolte parfois contre Dieu. Pourtant elle demande à ses victimes force et courage, et peut être même une voie qui mène à Jésus. Les soins médicaux soutiennent le corps mais ne suffisent pas, car l’âme a besoin de calme, de patience et d’assurance. Qui les lui donnera ?

Fondements

L’amour de prédilection de Jésus pour les malades, les guérisons, sa compassion et son indentification à eux : « J’ai été un malade et vous m’avez visité » (Mt 25,36) font de lui le médecin de l’âme et du corps dont les malades ont besoin, mais également éveillent en chaque chrétien une attention particulière pour les malades. A ce ministère de compassion et de guérison, Jésus fait participer ses disciples et, à travers eux, toute l’Église : « Ils s’en allèrent prêcher qu’on se repentisse, ils chassaient beaucoup de démons et faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades et les guérissaient »  (Mc 6,12-13).

La lettre de saint Jacques est une réponse de l’Église naissante à cet envoi en mission par le Christ auprès des malades : « Quelqu’un parmi vous est malade, qu’il appelle les anciens de l’Église, et qu’ils prient sur lui après l’avoir oint de l’huile au nom du Seigneur » (Jc 5,14). Nous voyons décrit dans ce témoignage la forme du sacrement de l’onction des malades.

Le sacrement et ses effets

Le rite qui confère la grâce du sacrement consiste en ceci :

  • Prière avec lecture des textes de la Parole de Dieu
  • Imposition des mains par le prêtre, pour invoquer l’Esprit Saint
  • Onction au front et sur les mains, avec l’huile sanctifiée par la bénédiction de Dieu.

Le sacrement des malades apporte toujours un certain soulagement, quelquefois même une guérison. Mais surtout, il donne à l’âme la grâce qui est lumière et force de Dieu. Elle reçoit un supplément de foi et d’espérance en la vie éternelle et d’amour de Dieu et du prochain.
Il apporte aux malades, par l’Esprit Saint, un renouveau de confiance en Dieu, et des forces nouvelles contre la tentation.
Il donne la force et le don de s’unir plus intimement à la Passion du Christ.

En cas de maladie dont l’issue paraît fatale, la grâce du sacrement aide à vaincre l’angoisse de la mort et à vivre l’espérance de la Résurrection, en s’associant à l’attitude aimante de Jésus dans sa Passion et sa Résurrection (cf. le rituel romain 5).

L’Église, qui a reçu mission de transmettre le sacrement, « recommande tous les malades au Seigneur souffrant et glorifié, pour qu’Il les sauve et les relève » (cf. Lumen Gentium n°11).

Qui peut recevoir le sacrement ?

Peuvent recevoir le sacrement :

  • les fidèles de tout âge atteints dangereusement par la maladie, ou devant subir une grave opération
  • toute personne affaiblie physiquement par la maladie ou la vieillesse
  • les personnes en quête de paix intérieure, moralement ou mentalement déstabilisées.

En cas de rechute grave, après avoir reçu le sacrement, on peut le recevoir de nouveau.

Le temps favorable est quand la personne se sent en danger ou perd tout espoir. En effet, l’onction des malades n’est pas seulement le sacrement qui accompagne le malade vers la mort, mais plutôt celui qui donne force et courage, ainsi que l’espérance de vaincre - comme Jésus - la souffrance et la mort.

Le sacrement des malades est administré individuellement, à la demande du fidèle. Dans certaines communautés et paroisses, on invite à certaines dates tous ceux qui le désirent.C’est le moyen d’unir nos prières aux mêmes intentions, de s’encourager mutuellement, de croire et d’espérer ensemble en une vie meilleure, avec l’aide de Dieu.

Il est temps de redonner au sacrement des malades toute sa vraie place dans la vie chrétienne.

Père Jean-Michel TENDENG