Des fraternités pour tisser la Fraternité en Christ — Diocèse de Sens & Auxerre

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Des fraternités pour tisser la Fraternité en Christ

À la suite de l'assemblée diocésaine du 2 décembre 2017, Mgr Hervé Giraud a édité une fiche repère pour la mise en place des fraternités paroissiales.

“Honorez tout le monde, aimez la communauté des frères.”
1re lettre de saint Pierre apôtre 2,17

Fonder la fraternité

Ils étaient assidus à l’enseignement des Apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières. Actes 2, 42

Vivre la communion fraternelle est une exigence pour les chrétiens et un signe d’unité à donner pour que le monde croie. Saint Jean-Paul II invitait les paroisses à évoluer vers des communautés de vie : “Pour que toutes les paroisses soient de vraies communautés chrétiennes, les autorités locales doivent favoriser (...) les petites communautés ecclésiales de base, que l’on appelle aussi communautés de vie, où les fidèles puissent se communiquer mutuellement la Parole de Dieu et s’exprimer dans le service de l’amour. (…) La paroisse n’est pas en premier lieu une structure, un territoire, un édifice, c’est avant tout la famille de Dieu, Fraternité qui n’a qu’une âme. (…) En un mot, la paroisse doit être la maison ouverte à tous et au service de tous…” (Exhortation, les Fidèles Laïcs, 1988, n° 26).

Notre diocèse est organisé en 31 paroisses. Pour mieux témoigner, chaque paroisse a besoin de communion et de fraternités paroissiales. Dans les premiers siècles, le nom propre de l’Église était “Fraternité” (1 P 2, 17).

Dans nos grandes paroisses actuelles, des chrétiens vivent leur foi d’une manière trop isolée, d’autres dans des engagements trop prenants, et sans lieu de ressourcement. Il nous faut donc “développer la Fraternité” (Vatican II), par des moments de gratuité et de convivialité. Cela permettra également aux prêtres d’assurer leur mission de communion.

Chaque baptisé, comme “prêtre, prophète et roi”, est appelé à célébrer le Seigneur (“prêtre”), à annoncer au monde l’Évangile (“prophète”) et à servir la fraternité (“roi”). Les quelques orientations qui suivent peuvent nous aider à développer et à structurer des fraternités par village, par quartier ou par affinité. Certaines équipes sont déjà des lieux pour vivre la Fraternité (par exemple dans les mouvements).

Quelques repères pour être dans une fraternité

Soyez unis les uns aux autres par l’affection fraternelle, rivalisez de respect les uns pour les autres… Soyez assidus à la prière. Partagez avec les fidèles qui sont dans le besoin, pratiquez l’hospitalité avec empressement. Romains 12, 10-15

Des rencontres fraternelles régulières

Un membre d’une fraternité s’engage, dans une certaine durée, à participer à une rencontre régulière de 4 à 8 personnes.

Des fiches diocésaines sont éditées chaque mois : elles constituent un soutien pour méditer la Parole de Dieu, réfléchir la vie ordinaire à la lumière de l’Évangile, entendre des appels et grandir dans l’amour fraternel.

La fréquence et les lieux de rencontre sont décidés en fraternité (une fois par semaine, une fois par mois… habituellement chez les uns ou les autres).

La fraternité est un lieu d’encouragement mutuel et de relecture pour vivre les trois engagements de la vie chrétienne : annoncer l’Évangile, célébrer le Seigneur, servir nos frères.

Trois temps en dehors des rencontres

En dehors des rencontres habituelles, chaque membre s’engage à prendre trois temps pour prier, servir et se former, avec le soutien et l’encouragement des prêtres.

  1. Un temps pour prier
    Chaque membre s’engage à prendre dans sa semaine un temps de prière, en dehors de la messe dominicale, en fonction de ses possibilités : méditation des textes du jour, adoration, messe en semaine, Liturgie des Heures, chapelet, prière de Taizé… Chaque membre s’engage à dire quotidiennement le Notre Père et le Magnificat.
  2. Un temps pour servir
    Le service du prochain est la manière la plus simple d’aimer et de témoigner du Christ. Le service peut consister à prendre le temps de rencontrer une personne isolée, âgée ou malade. On peut aussi s’engager à porter la communion à un membre de la communauté paroissiale. On peut aider à l’alphabétisation, l’accueil des migrants ou des personnes démunies, proposer des soutiens scolaires…
  3. Un temps pour se former
    Dans un monde de plus en plus complexe il est essentiel de se former, par exemple par la lecture d’un article ou d’un livre proposé par le diocèse. On peut se former aussi sur internet ou avec d’autres, le samedi matin ou encore une heure avant la messe, au rythme de l’année liturgique. Plus on approfondit notre foi, plus la Fraternité se fait inventive.

 

+ Hervé Giraud
archevêque de Sens & Auxerre

 

Va trouver mes frères…
Évangile selon saint Jean 20, 17

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