Dans notre prière
Monsieur l’Abbé Germain PINON est décédé à Joigny, le 21 décembre 2023, à l’âge de 86 ans, dans la 60e année de son ministère presbytéral.
La cérémonie de ses funérailles a été célébrée le mercredi 27 décembre, en l’église de Champs-sur-Yonne, suivie de l’inhumation à Chichée.
Parcours
- Ordonné prêtre le 28 juin 1964 en la cathédrale d’Auxerre,
- Vicaire à Saint-Pierre d’Auxerre de 1964 à 1966,
- Aumônier de l’enseignement public à Sens de 1966 à 1972,
- Membre de l’équipe pastorale de Joigny de 1972 à 1980,
- Curé de Brienon-sur-Armançon de 1980 à 1990,
- Délégué diocésain à la pastorale liturgique et sacramentelle de 1990 à 1994,
- Modérateur de la paroisse de Lézinnes de 1994 à 1995,
- Curé de Vermenton de 1995 à 2003,
- Curé de Noyers et Annay-sur-Serein de 2003 à 2012,
- Prêtre auxiliaire de Tonnerre de 2012 à 2014,
- Prêtre auxiliaire de Champs-sur-Yonne de 2014 à 2016,
- Prêtre auxiliaire de la paroisse Saint-Germain d’Auxerre depuis 2016.
Homélie du 27.12.2023, par Mgr François Tricard
La vie de Germain fut une grande amitié pour Jésus. Il avait répondu très tôt à son appel. Nous étions ensemble au petit séminaire de Saint Jacques de Joigny. Tout au long de sa vie il a répondu aux appels des différents évêques de notre diocèse. Il était sensible aux visites personnelles que l’évêque rendait à ses prêtres.
Comme l’apôtre Paul aux chrétiens de Corinthe , que ce soit avec les jeunes de Sens ou d’ Auxerre, comme curé de Brienon, de Vermenton, de Noyers, de Champs il aimait annoncer l’Évangile. Il nous dit aujourd’hui : « tenez bon, c’est par cet Évangile que vous serez sauvés. Je vous ai transmis ce que j’ai moi-même reçu : le Christ est mort à cause de nos péchés, il fut mis au tombeau, il est ressuscité le troisième jour, conformément aux Écritures ». Germain aimait son saint patron d’Auxerre mais il suivait particulièrement la spiritualité de saint Charles de Foucauld, il appartenait aux Fraternités « Jésus Caritas ». Lorsqu’il vivait des tensions dans sa vie pastorale c’était le lieu où il échangeait pour continuer à vivre dans l’amour et le pardon. Aujourd’hui, avec saint Charles, il peut dire en plénitude : « Mon Père, je m’abandonne à Toi ».
J’aurais aimé lui ressembler : un bureau net, en ordre, un presbytère impeccablement tenu, une grande fidélité à l’oraison, à la prière liturgique. Il avait été responsable diocésain de la pastorale liturgique et sacramentelle. Sa prière était celle du psalmiste : « Mon âme a soif du Dieu vivant , quand le verrai-je face à face ? » Aujourd’hui il est exaucé. Il peut dire en vérité : « J’avance jusqu’à l’autel de Dieu, le Dieu de toute ma joie ».
Il aimait la nature. Comme Dieu notre Père, au premiers jours de la Création, et comme Jésus ressuscité, il était jardinier. Dans les bois du Hameau de la Loupière, Jésus ressuscité est venu le chercher. Comme le disciple que Jésus aimait que nous fêtons aujourd’hui 27 décembre, il a cru et maintenant il voit.
En ce temps de Noël il était comme Syméon . Malgré les évènement contraires et les statistiques négatives qui le faisaient souffrir il attendait la Consolation d’Israël. L’Esprit Saint était sur lui. Comme Syméon il a reçu l’Enfant Jésus dans ses bras. Ses yeux voient le salut, la lumière que le Seigneur prépare à la face des peuples pour les nations et pour Israël.
Que cette nouvelle naissance de Germain nous tienne dans l’espérance. Tenons bon. Restons fidèles à l’amour de Jésus notre ami. Restons fidèles à Germain en nous aimant les uns les autres dans nos familles et nos communautés paroissiales. Germain nous accompagne sur ce chemin. Il célèbre avec nous cette Eucharistie.