Histoire et description — 14. Paroisse Saint-Edme et Saint-Vincent

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Histoire et description

Jusqu’à la Révolution, la terre de « Corgiacum » fut propriété de l’abbaye Saint Marien d’Auxerre et du chapitre cathédral de cette même ville. L’église possède toujours une précieuse relique : une Sainte Épine de la couronne du Christ amenée à Courgis en 1555 (pèlerinage en Août).

L’EXTERIEUR

L’entrée principale (fermée) se situe en façade, sous le clocher qui se dressait là jusqu’en 1866. Gravement endommagé par la foudre quelques années plus tôt, il fut en effet rebâti sur le côté sud de l’église à cette date. Le portail, d’un style gothique élégant (XIIIe s.), présente un tympan à arcature trilobée encadrant une croix. L’entrée actuelle se fait par la porte du bas côté nord qui fut accolé tardivement à l’édifice gothique.

L’INTERIEUR

A l’origine en effet, l’église se composait d’une nef unique et d’un chevet plat, de style gothique (seconde moitié du XIIIe siècle) : piliers colonnes cantonnées, chapiteaux à crochets et feuilles, clefs de voûtes sculptées en feuillages. Un bas côté fut rajouté au Nord au début du XVIe siècle (gothique « flamboyant »), puis deux chapelles sur le côté sud (à droite du chœur) au cours du XVIe siècle.

MOBILIER REMARQUABLE

Entrée : tableau du retable d’autel : conversion de saint Hubert (toile, XVIIe s.)

Nef : chaire en bois peint, XVIIIe s.

Chœur :
— grille en fer forgé, XVIIIe s. qui proviendrait d’une église d’Auxerre
— stalles en bois, XVIIe s. (date « 1650 » gravée sur panneau latéral d’une stalle de droite)
— maître-autel, bois peint, XVIIIe s.
— lutrin en bois peint et fer forgé, XVIII s. qui proviendrait d’une église d’Auxerre.

Chapelles sud : [Retour ligne manuel]
— chapelle seigneuriale : tombe de Jacques Ferrand (1665) ; au retable : saint Jacques, saint patron du défunt, tenant le bourdon, bâton des pèlerins de St Jacques de Compostelle (toile, XVIII s.)
— chapelle du Calvaire : le Christ en Croix, la Vierge et st Jean, pierre, XVIe s.

Bas côté Nord et chœur : ensemble de bâtons de procession (bois peint, XVIII s.) : st Roch, ste Anne et la Vierge, ste Reine d’Alise, le Saint Sacrement, un saint évêque…

« peintures murales (bas côté nord) : 3 ensembles de la première moitié du XVIe siècle.

1— « dit (récit) des 3 vifs et des 3 morts » : 3 jeunes seigneurs insouciants se voient soudain sous la forme de cadavres : les plaisirs sont éphémères, la mort certaine ; il faut penser à la vie éternelle.

2— Suite de saints et apôtres : Jean Baptiste (agneau), avec donateurs agenouillés, Matthieu ou Jude (hache), Philippe (lance), saint non identifié, André (croix en X).

3— Conversion de saint Hubert (au dessus de l’autel) : le cerf pourchassé par Hubert apparaît avec une Croix entre les bois : Hubert se convertit alors et consacre sa vie à la « quête spirituelle ».