Seizième méditation : Vendredi 20 novembre 2020 — 16. Paroisse Saint-Germain d'Auxerre

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Paroisse Saint-Germain d'Auxerre

Seizième méditation : Vendredi 20 novembre 2020

à partir du Psaume de la messe du jour : (Ps 118 (119), 14.24, 72.103, 111.131)

texte de référence

« Je trouve dans la voie de tes exigences
plus de joie que dans toutes les richesses.
Je trouve mon plaisir en tes exigences :
ce sont elles qui me conseillent. 
»

La joie du croyant est de réaliser par sa vie quotidienne, imparfaite et capable à la fois, ce pour quoi Dieu l’a créé. Nous ne serons jamais aussi heureux que dans ces moments où nous avons le sentiment profond, parfois indicible, d’avoir fait notre devoir, ce pour quoi nous sommes faits. Les exigences de Dieu ne sont pas changeantes ou capricieuses, encore moins injustes, et nous avons en nous la boussole de notre conscience qui nous oriente invariablement vers l’accomplissement de tout ce que nous sommes. Aller chercher en soi le chemin qui vient de Dieu et qui mène à Dieu, réapprendre à l’arpenter pour ne plus agir par soi et pour soi mais en Lui, pour participer au Bien Commun.

«Mon bonheur, c’est la loi de ta bouche,
plus qu’un monceau d’or ou d’argent.
Qu’elle est douce à mon palais ta promesse :
le miel a moins de saveur dans ma bouche !
 » 

Mon bonheur de Chrétien, c’est la loi de ta bouche, cette loi qui est promesse et qui me permet d’être en lien avec toi. Nous avons parfois l’impression que notre vie est constituée d’une masse de réalités terrestres et matérielles illuminées par une petite quantité de moments de grâce. Mais nous ne vivons pas du Ciel uniquement dans nos liturgies, dans nos méditations de la Parole ou nos moments d’oraison… C’est toute notre vie en chacune de ses heures qui est vie d’union au Dieu vivant. Sommes-nous humains seulement quand nous accomplissons de grandes choses? Bien-sûr que non! et plus nous avançons dans la vie, plus nous comprenons que c’est dans ce quotidien banal délaissé par les grands desseins de la jeunesse, que se traduit notre qualité humaine; alors, les grands moments de notre vie rendent visibles les qualités et les efforts déployés dans l’ombre du quotidien. Il en est de même dans la vie spirituelle : c’est le trésor de tous nos jours offerts à Dieu qui révèle sa beauté dans la liturgie qui le transfigure. Une vie chrétienne qui attendrait que sa richesse naisse principalement de la liturgie ressemblerait à une messe sans présentation des dons… Pas de Transsubstantiation sans l’offrande d'un pain quotidien, fruit de de la terre transformé par le travail des hommes.

« Tes exigences resteront mon héritage,
la joie de mon cœur.
La bouche grande ouverte, j’aspire,
assoiffé de tes volontés.
 » 

Oui Seigneur nous aspirons, nous désirons, nous avons soif… « de tes volontés ».
Nous portons, personnellement et en communauté, le grand désir que tes volontés, tes lois, ta promesse, prennent chair en nous, même si nous faisons souvent l’expérience de notre faiblesse. Nous avons confiance en Toi.