Edito du mois de mars 2022

C’est un temps propice de 40 jours qui nous est offert par l’Église pour nous conduire à la Pâques de Jésus-Christ. Aussi, en ce carême, le Pape François nous invite à méditer à l’exhortation de saint Paul aux Galates : 

« Ne nous lassons pas de faire le bien, car, le moment venu, nous récolterons, si nous ne perdons pas courage. Ainsi donc, lorsque nous en avons l’occasion, travaillons au bien de tous » (Ga 6, 9-10a).

Le Carême n’est donc pas un temps de repos ou de repli en soi. Mais un temps de semailles, un temps propice pour semer le bien en nous et autour de nous. Pour ce travail, le Pape nous demande de nous débarrasser de de tout ce qui alourdit nos corps et nos esprits et qui nous empêchent d’être à la suite du Christ à savoir : « la cupidité et l’orgueil, le désir de posséder, d’accumuler et de consommer ».

Et comme instruments indispensables pour bien travailler au bien de tous, le Pape nous propose :

La prière

« Ne nous lassons pas de prier » dit-il. C’est dans la prière que nous nous approchons de Dieu, que nous osons entrer en relation avec lui, ou plutôt que Lui-même demande à entrer en relation avec nous. Encore faut-il prendre le temps de l’écouter dans sa Parole, de le contempler, de savourer le silence. C’est dans la prière que nous percevons le véritable visage de Dieu et notre propre visage d’homme ou de femme. Alors prier, c’est la prière communautaire, la messe dominicale et c’est aussi la prière personnelle : offrir à Dieu un peu de notre temps, ce moment où je lui confie ce qui fait ma vie, durant lequel je me mets à son écoute. 

Le jeûne 

« Ne nous lassons pas d’éliminer le mal de notre vie ». C’est e jeûne pourra nous y aider. Mais le jeûne, qu’est-ce donc ? Pour que l’homme se réalise pleinement, il a besoin de développer les trois dimensions de son existence : la dimension verticale qui le relie à Dieu, Père de Jésus Christ, et notre Père ; la dimension horizontale qui le relie à ses frères et sœurs en humanité ; la dimension intérieure qui en fait un être spirituel, c’est-à-dire non pas seulement un être qui consomme mais un être vraiment libre, capable de penser par lui-même, de faire des choix et des bons choix, capable de découvrir que sa vie est un don, un cadeau, et que ce cadeau vient de Dieu. Le carême est donc ce temps propice où nous devons « cultiver une communication humaine plus intégrale » dans nos communautés.

Le partage

« Ne nous lassons pas de faire le bien dans la charité concrète envers notre prochain ». Il est vrai qu’on nous annonce la fin de la pandémie éminente, le retour à la normale mais pensons à ces personnes isolées, abandonnées. Elles crient justice parce que manquant du minimum vital. Elles ont faim de pain mais aussi du sens de la vie. Rencontreront-elles, à travers nous, durant ce temps de carême, des frères et sœurs dans le Christ qui oseront dire leur espérance, leurs joies de vivre, parler du Christ qui les fait vivre ?

Nous avons entre nos mains le matériel de travail pour que notre Carême porte des fruits agréables.

Bon temps de Carême à tous et à toutes !

Père Anice Blaise MBARGA, sac

Curé