Décembre 2022 — 11. Paroisse du Christ-Roi

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Décembre 2022

Du bruit des armes au chant des bergers

Quel contraste ! Nous avons d’une part le grand empereur Auguste, l’homme le plus puissant de l’époque, régnant sur l’immense empire romain. Il n’a qu’à donner un ordre et tout le monde s’exécute. Il ordonne à tous ses sujets de s’inscrire sur des listes afin que de partout dans l’empire, l’argent des impôts rentre dans les caisses, afin de financer ses militaires etc...

Nous voyons d’autre part cette humble famille de Nazareth, très modeste, qui se met en route pour obéir à l’ordre de l’empereur et se faire recenser sur les listes d’impôts de Bethléem, la ville natale de Joseph. Elle est si insignifiante qu’il n’y a même pas pour elle, une place dans l’auberge du village. C’est une simple étable qui servira d’abri afin que la mère puisse mettre son enfant au monde. Quel profond dépouillement !

Bientôt, dans quelques semaines, ce n’est pas l’empereur Auguste que nous célèbrerons, mais la naissance dans l’étable de Bethléem. Ceci nous renvoie à une vérité qui mérite d’être soulignée : ce n’est pas l’empereur qui est le Maître du monde, mais l’Enfant de la crèche.

On a depuis longtemps oublié les noms des empereurs, comme ceux d’autres grands de ce monde, mais partout dans le monde on célèbre toujours la naissance de cet enfant. L’annonce que l’ange a fait aux hébreux est toujours valable : « Je vous annonce une grande joie, aujourd’hui vous est né un Sauveur, il est le Messie, le Seigneur. » Depuis qu’il est né, cet enfant ne cesse de montrer son Règne, non à l’aide de blindés, comme ceux que l’on voit à Bethléem, mais grâce au message chanté par les anges dans l’humble nuit de la naissance : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime. » 

La puissance de l’amour est toujours, et malgré toutes les apparences, plus grande que celle des armes. Ce sont des artisans de paix qu’il faut louer comme des saints, et non les dictateurs ni les terroristes. Combien de temps devrions-nous attendre pour que le bruit des armes arrête et cède la place aux chants des bergers, chants de Noël ?  

La situation semble être toujours la même aujourd’hui, et la paix demeure un rêve encore lointain ! Comme les bergers qui chantaient et les mages qui adoraient le Nouveau-né, puisse-t-il le monde entier, lui aussi, trouver la paix durable auprès de la crèche du Nouveau-né !

Bonne fête de la Nativité et Joyeuses fêtes de Noël.

Père Jean-Louis NGABONZIMA, curé de la paroisse du Christ-Roi.