Appel décisif des catéchumènes — Diocèse de Sens & Auxerre

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Appel décisif des catéchumènes

En l'église Sainte-Geneviève, le 18 février 2024, 1er dimanche de Carême, Mgr Hervé Giraud a appelé 95 catéchumènes, de 13 à 74 ans, à exprimer leur volonté d’être initiés par les sacrements du Christ.

L’Appel décisif est la deuxième étape de l’initiation chrétienne, après l'entrée en catéchuménat. L’Église procède au choix et à l’admission des catéchumènes jugés aptes à participer à l’initiation sacramentelle aux cours des prochaines fêtes pascales. 

Homélie de Mgr Hervé Giraud

“Croyez à l’Évangile”. C’est l’appel du Christ au début de son ministère. Lui-même a commencé à prêcher l’Évangile juste après son baptême : “Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu”. Le mot “Évangile” signifie “Bonne nouvelle”. Nous en avons tant besoin. Ce mot désigne la personne même de Jésus comme le souligne l’évangile de Marc : “Commencement de l’Évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu”. Le mystère de Jésus est si grand qu’il a bien fallu quatre évangiles pour révéler sa Personne.

Cette année nous lisons donc l’évangile de Marc. En ce premier dimanche de Carême et d’appel décisif quatre versets nous suffiront pour la méditation. Car il est très important de lire l’Évangile avec précision, avec foi, avec intelligence. Resituons notre épisode.

Jésus vient de se faire baptiser comme tout le monde. Le baptême de Jean-Baptiste était pour la conversion des pécheurs : “Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés” (Mc 1, 4). Jésus prend donc le risque d’être vu comme un pécheur, lui qui est sans péché. Mais il prend ce risque pour montrer qu’il entre dans la grande histoire de son peuple. Heureusement Jean Baptiste a bien précisé que celui qui vient derrière lui “baptisera dans l’Esprit Saint” (Mc 1, 8). 

Mais voilà que se produit l’impensable : les cieux se déchirent et l’Esprit descend sur Jésus. Une voix, celle du Père, vient des cieux : “Tu es mon Fils bien-aimé” (Mc 1, 11). Le Père s’adresse à son Fils. Mais ce qui était étrange c’est que l’Esprit qui accompagne la voix du Père vers le Fils est celui qui, maintenant, pousse, chasse, expulse Jésus au désert ! L’Esprit semble interrompre ce moment d’intimité entre le Père et le Fils ! C’est peut-être un signe qu’il ne faut jamais nous arrêter à une belle expérience de Dieu.

Bien plus étrange encore : Jésus est poussé au désert ! Comment peut-il aller au désert s’il veut aller prêcher ? En fait le désert est d’abord le lieu du cœur à cœur : “Je vais la séduire ; je la conduirai au désert et je parlerai à son cœur” (Os 2, 16). C’est aussi le lieu où Moïse recevra les paroles de l’Alliance (Ex 34, 28). Jésus est donc poussé vers un lieu où Dieu se révèle à la fois intimement et à tous.

Continuons encore de nous étonner. On pense parfois que l’Esprit pousse Jésus au désert pour être tenté. Or le texte ne dit pas cela. L’Esprit ne pousse pas Jésus au désert pour être tenté. Mais c’est bien dans le désert qu’il sera tenté. Nous le savons, de multiples tentations existent dans nos vies ordinaires. Mais l’évangile de Marc est sobre. Il indique simplement que la tentation vient de Satan, du diviseur. En revanche, l’Évangile indique une étrange convivialité : “Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient”.  C’est un peu comme si le désert évoquait aussi le lieu originel, et donc le lieu d’une recréation, d’un recommencement !

C’est donc avec foi que nous commençons ce Carême. Pour les catéchumènes il s’agira moins de se préparer au baptême que de se préparer à vivre en baptisés, c’est-à-dire à vivre simplement en chrétiens. Le baptême est moins une arrivée qu’une étape, qu’un recommencement de vie. Ceci rejoint l’appel du pape François qui nous invite à “repenser notre style de vie”. Saint Paul VI et saint Jean-Paul II invitaient déjà les chrétiens à trouver un style de vie simple. Pour cela rien de mieux que l’Évangile lu personnellement et à plusieurs pour nous adapter au “style de Jésus”. Tout chrétien doit imiter le Christ et sa sobriété.

“Croyez à l’Évangile”. Ce matin nous entendons tous cet appel. Inventons, dans la foi, “notre style de vie” à la suite de Jésus !

Et après l’Appel décisif ?

Les scrutins :

3e dimanche de Carême (3 mars 2024) : la Samaritaine
4e dimanche de Carême (10 mars 2024) : l’Aveugle né
5e dimanche de Carême (17 mars 2024) : la résurrection de Lazare

Les trois scrutins, rites brefs, ont une même structure, très simple. Ils prennent place après l’homélie et s’appuient, chacun des trois dimanches, sur l’Évangile cité.

La tradition du symbole de la foi : à la suite du 1er scrutin

La tradition de l’Oraison de la foi : à la suite du 3e scrutin

Reddition du symbole de la foi

Onction de l’huile des catéchumènes : le Samedi Saint

La célébration du baptême et de l’eucharistie : de préférence, samedi 30 mars 2024 lors de la Veillée pascale

La célébration de la Confirmation : prévue dans les paroisses

La journée mystagogique : à prévoir dans chaque paroisse, pendant le temps pascal

 

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