Saint Amâtre — Diocèse de Sens & Auxerre

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Saint Amâtre

Évêque d'Auxerre de 386 à 418.

Saint Amâtre, 5e évêque d’Auxerre

 

Saint Amâtre, originaire d’Auxerre, était le fils unique de Proclidius, riche bourgeois, et d’Isiciole, dame autunoise.

“Une fois parvenu à l’âge du mariage, parce qu’il était de famille très noble, fut contraint par ses parents d’épouser une jeune fille d’égale noblesse, du nom de Marthe (fille d’un riche seigneur du pays de Langres). Mais alors qu’approchait déjà le temps de leur union, le bienheureux Valérien invité à les marier, au lieu de leur donner la bénédiction conjugale les avait consacrés à l’office diaconal sous l’inspiration divine” (Les gestes des évêques d’Auxerre, Tome I, Les Belles Lettres, 2002).

M. le chanoine Lebeuf nous apprend dans Mémoires concernant l’histoire civile et ecclésiastique d’Auxerre et de son ancien diocèse, que “après la mort de saint Valérien, Amâtre et Marthe, persistant dans le pieux dessein de garder la chasteté allèrent trouver saint Élade […], qui succéda à saint Valérien, et accorda à Amâtre d’être admis dans le rang des clercs, et à Marthe, d’être agrégée au nombre des religieuses de ce temps-là.”

“Il pouvait donc désormais prêcher le Christ. Son éloquence captiva les âmes […] Au don de la parole, le Seigneur ajouta à son apôtre le don des miracles. […] À cette âme d’élite, les foules s’attachaient ; elles l’aimaient, aussi, quand Hellade - Élade mourut, la piété populaire désigna Amâtre pour prendre sa suite dans l’épiscopat. C’était en l’an 386. […] Pour contenir la foule qui, toujours plus nombreuse, se pressait à son appel, il dut agrandir l’église élevée jadis par saint Pèlerin. […] Le 3 octobre 410, fut solennellement dédiée à saint Étienne, la première cathédrale d’Auxerre”. (Les saints de chez nous, Abbé Th. Durant, Imprimerie moderne, 1941)

Amâtre discerne en Germain, alors gouverneur d’Auxerre, un successeur à sa hauteur. Il perçoit dans cet “homme du monde” le futur saint-évêque qui marquera le Ve siècle de la Gaule romaine”. Alors qu’Amâtre sent sa fin approcher, il le désigne, avec le soutien du peuple auxerrois, comme successeur.

Saint Amâtre meurt en 418 : “promenant un long regard sur le temple qu’il a bâti, sur toutes ces âmes qu’il a aimées, il les bénit et il expire.” (Les saints de chez nous, Abbé Th. Durant, Imprimerie moderne, 1941)