Bienheureux Frère Scubilion — Diocèse de Sens & Auxerre

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Bienheureux Frère Scubilion

Dix-neuvième siècle

Jean Bernard Rousseau naquit le 21 mars 1797 à Annay la Côte, où il fut baptisé. Il vécut toute son enfance à Tharoiseau, village se trouvant face à la colline de Vézelay. Il en devint l’instituteur.

Né à Annay-la-Côte le 21 mas 1797, Jean-Bernard Rousseau passa sa jeunesse à Tharoiseau, près de Vézelay. Son père était ouvrier carrier. En 1822, il entre à l’Institut des Frères des Écoles chrétiennes sous le nom de Frère Scubilion.

Le 15 juillet 1833, il débarque à l’île Bourbon (la future Réunion). Il fait la classe à Saint-Benoît, à Saint-Paul. Nommé à Saint-Leu en 1843, il réunit les adultes esclaves en cours du soir, après ses journées de classe. - Là, il enseigna et fit le catéchisme, mais, surtout, le soir il alla à la rencontre des esclaves auxquels il apprenait à lire et à écrire et avec lesquels il commentait l’Evangile. Malgré les résistances des planteurs de café, il mène à la fois catéchèse et alphabétisation dans les villages éloignés.

Le 20 décembre 1848, à Saint-Denis, la célébration de l’abolition de l’esclavage suscite une explosion de joie sur la place publique et dans les églises. Quand l’abolition de l’esclavage fut proclamée dans l’île, tout se passa dans le calme et sans violence. C’est l’aboutissement d’un dur combat pour la liberté. Le Frère Scubilion, en lien avec son évêque et les curés de l’île, y a beaucoup contibué par l’instruction et l’évangélisation. Tous ont attribué cela au frère Scubilion qui avait su agir à la fois auprès des maîtres et des esclaves. Désormais, c’est auprès des affranchis que le Frère poursuit avec ardeur son action, pour leur permettre de vivre vraiment en hommes libres.

Nommé à la Possession en 1850, il parcourt les Hauts, les Ravines, les Mornes. Toujours le sourire aux lèvres, il anime des groupes... il fonde avec ses amis une Mutuelle ouvrière.

À Sainte-Marie en 1856, sa flamme apostolique l’amène à rencontrer les ouvriers des plantations de cannes à sucre et de leurs usines. De nombreux pèlerinages manifestent la joie de croire et créent entre tous une âme commune.

Il meurt à Sainte-Marie de La Réunion le 13 avril 1867 et est vénéré aujourd’hui dans toute l’île. Son inhumation le jour des Rameaux rassemble de toute l’île ses amis reconnaissants. Depuis lors son tombeau ne cesse d’attirer les Réunionnais.

Béatifié par le Pape Jean-Paul II le 2 mai 1989 à Saint-Denis, il est dans tous les cœurs l’apôtre de l’Amour du Christ pour les petits, les exclus. Toute sa vie témoigne de la parole de Jésus : La vérité vous rendra libres.

Père Michel Desfray

Un pèlerinage a lieu tous les ans à Tharoiseau ou Annay la Côte (en alternance) le 2ème dimanche de juin.

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