Méditation du 4/12/2019 — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

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Méditation du 4/12/2019

VIVRE L’AVENT Á l’ÉCOLE DE JEAN BAPTISTE

Introduction: «Que deviendra cet enfant ? (…) la main du Seigneur était avec lui» (Lc1, 66) La vie et la mission de Jean Baptiste consistaient à réparer la création. Dieu, en réparant le monde, nous dit saint Thomas d’Aquin, procéda de la même manière qu'en le créant. Lors de la création, il plaça l'étoile du matin devant le soleil pour précéder et annoncer l'astre du jour; de même quand il voulut faire naître le Christ, le Soleil de la justice, il eut soin de susciter un nouvel astre du matin, Jean le Baptiste.

1. FUIR LE MONDE

Jean Baptiste ne voulait pas être séquestré du monde. Pierre de Blois (1135-1203) dit que JB «préférait la solitude du désert aux sollicitudes du monde, la paix au fracas, la tranquillité au tumulte; il savait que la fuite et l'éloignement des hommes étaient sa plus forte sauvegarde contre la contagion des vices.»

Fuir le péché
Fuir les mauvaises fréquentations car les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs
Fuir les personnes qui pouvaient être pour lui une occasion de chute
Fuir les discussions inutiles

2. LA VIE AU DESERT

Le désert est un lieu privilégié pour rencontrer notre créateur car notre oreille sera devenue attentive à sa voix (Osée 2,16). C’est un lieu hostile, inconfortable, mais si nous sommes conduits par Dieu dans le désert, ce dernier peut alors devenir une réelle source de grandes bénédictions spirituelles. Dans le désert, il était éprouvé par la chaleur de l’épreuve mais comme le disent les vignerons «Le pied de vigne a besoin d’être dans une terre aride et de souffrir pour donner une bonne récolte. Plus il souffre, meilleur sera le vin. Lorsque la terre est aride, le cep fait descendre ses racines en profondeur jusqu’à ce qu’il trouve de l’eau.» Au désert, souffrant d’une situation difficile, Jean a le réflexe de se désaltérer à la source de la Parole de Dieu?

3. MATURITÉ SPIRITUELLE

Avant d'élever la voix pour appeler les hommes à la pénitence, Jean Baptiste l'avait pratiquée lui-même au plus haut degré. Il n'avait pas la nature céleste des anges. Dès le début de son livre, l'évangéliste saint Jean dit expressément que le Précurseur envoyé de Dieu était un homme «Vint un homme envoyé de Dieu, son nom était Jean.» (Jn1, 6) L'austérité de sa vie, la sévérité de sa pénitence, ses privations en fait de nourriture, de vêtements, de repos, de sommeil, qui faisaient de son existence un continuel martyre, lui donnèrent ce privilège que nous envions aux anges. C'est pourquoi saint Jean Chrysostome dit que sa vie était toute angélique; il vivait sur la terre comme s'il était au ciel. Selon saint Luc (2,40) le Seigneur, en plus de la croissance et de la fortification en esprit, ajoute deux autres éléments à Jean Baptiste: la sagesse et la grâce.

4. FAIRE GRANDIR LES AUTRES

C’est quand on a grandi qu’on peut faire grandir les autres. Les enfants de Jacob attendaient un libérateur qui s'occupera uniquement, ou du moins principalement, de les rendre à leur liberté politique et à leur indépendance nationale. La vraie croissance est de s’occuper des vertus et de la connaissance de Dieu.

5. UN SIGNE CONCRET DE CONVERSION

Jean demandait à ses auditeurs de montrer des signes de conversion. Quelques signes de conversion et de pénitence : prière, partage, effort pour sortir de soi-même, de ses habitudes et, surtout, service du prochain. Le signe de conversion ne doit pas être considéré comme une compensation pénible tournée vers le passé, mais comme un premier pas qui annonce une situation nouvelle.

6. VIVRE LE ROYAUME SPIRITUEL

Ceux qui refusent ce nouveau royaume, le Précurseur les frappa et les effraya dès le commencement de son discours en leur parlant de l'enfer «Il tient le van en sa main (...) il amassera son blé dans le silo; quant à la paille, il la brûlera dans un feu inextinguible.» (Mt3, 12) Il les menace d'un autre supplice dont jamais peut-être ils n'avaient entendu parler. «Qui vous a appris à fuir la colère qui vient?» (Mt3, 7)

 

Conclusion: Le Précurseur était, aux yeux des Juifs, l'idéal des perfections humaines. Toutes les vertus réunies brillaient sur son front; en lui se trouvait l'assemblage le plus complet des grâces les plus excellentes et les plus variées; on n'imaginait rien au-dessus de sa sainteté. Mais il ne prendra pas la place du Messie. Dans son humilité extrême, il n’est que témoin.