Dimanche des Rameaux C — Diocèse de Sens & Auxerre

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Dimanche des Rameaux C

Quel revirement inattendu! Quelle volte-face!

Frères et sœurs,

En méditant l’évangile de la Passion de notre Seigneur, je propose de nous arrêter sur le comportement de différents personnages. Quel revirement inattendu ! Quelle volte-face ! : Pierre qui, il y a quelques instants, affirmait qu’il était prêt à mourir avec Jésus, le voilà qui le renie trois fois. Judas était l'un des douze et faisait partie du cercle rapproché de Jésus. Jésus lui avait fait confiance en lui confiant la gestion de la caisse du groupe. C'est pourtant lui qui va le trahir pour juste quelques 30 pièces d'argent, montant fixé par la loi pour vendre un esclave. La foule qui l’acclamait il y a peu, la voilà qui réclame sa mort ! Il y a aussi la lâcheté de Pilate : ce qui le préoccupe, ce n'est pas rendre une justice équitable en évitant de livrer un innocent. Il préfère protéger son pouvoir.

Frères et sœurs,

Cette volte-face n’est pas seulement celle des personnages que nous venons de citer ; c’est aussi souvent la conduite de certains chrétiens encore de nos jours, et peut-être notre comportement : comme Pierre, ne nous arrive-t-il pas, dans certaines circonstances, de vouloir cacher notre identité comme chrétiens? D'éprouver la honte de confesser notre foi pour éviter les moqueries des amis, les railleries des uns et des autres ? Sommes-nous fiers d’être chrétiens et de confesser notre foi en toute circonstance? Mais rappelons-nous, Pierre a pleuré après avoir renié Jésus. Ce sont les larmes de pénitence. Quand nous péchons, ne restons pas à terre, ayons le courage de nous relever, de pleurer sur nos péchés et d'aller de l'avant. Comme Pilate, ne nous arrive-t-il pas de fouler aux pieds la dignité du prochain et de sacrifier des innocents pour des intérêts égoïstes? Combien de personnes avons-nous condamné par nos paroles et nos fausses accusations ?

Frères et sœurs,

Ce retournement de situation devrait interpeller chacun de nous et nous appeler à un sincère examen de conscience. En effet, dans notre vie chrétienne, nous passons souvent de l’enthousiasme au désenchantement, de la ferveur au relâchement. Nos bons propos se mélangent avec nos infidélités et nos faiblesses. Nous tenons de longs discours sur l’amour du prochain, et pourtant l’individualisme nous tient toujours à distance de la vraie charité. Nos engagements ne sont parfois que des promesses d’un jour. Nous confessons notre foi et pourtant il nous est difficile de la vivre dans les épreuves de la vie !

Au cours de cette Semaine Sainte, nous sommes invités à suivre Jésus en tournant notre regard vers la Croix qui nous rappelle à quel point Dieu nous a aimés. « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. » Vivons avec ferveur cet Amour qui nous sauve pour mieux resurgir avec Jésus dans la joie de sa Résurrection. Que la grâce de la Semaine Sainte soit sur chacun de nous !