Homélie du 4e dimanche de Pâques C — Diocèse de Sens & Auxerre

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Homélie du 4e dimanche de Pâques C

Jésus est le Bon Berger qui donne sa vie pour ses brebis

Frères et sœurs,

En ce 4e dimanche de Pâques de l’année liturgique C, appelé aussi dimanche du bon pasteur, qui a également été choisi pour la célébration chaque année de la journée mondiale pour les vocations, la Parole de Dieu de ce jour nous invite à voir en Jésus le Bon Berger qui donne sa vie pour ses brebis.

De tous les temps de l’histoire et dans toutes les sociétés, il y a toujours eu des faux prophètes, des faux pasteurs et des faux bergers. Jésus qui connaissait bien l’histoire de son peuple en était fort conscient. Prophète, lui aussi, il a démontré par sa vie, ces paroles et ses actes qu’il était différent des autres pasteurs. En effet, n’a-t-il pas dit que ceux qui l’avaient précédé étaient des brigands et des voleurs, et que les brebis ne les avaient pas écoutés ?

Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus nous montre une différence fondamentale entre les autres pasteurs et lui. Elle se situe dans le fait que, lui, il donne la vie éternelle à ses brebis. Ce grand don ne peut s’expliquer que par l’amour et la tendresse que Jésus a envers ses brebis, c’est-à-dire envers nous. Il s’agit de l’amour même du Père qui lui a confié les brebis que nous sommes. Et en vertu de ce grand amour, Jésus est prêt à défendre ses brebis de tout danger possible pour que personne ne les arrache de sa main. Il nous revient donc de rester accrocher à sa main qui est à la fois tendre et  puissante, et de ne jamais la lâcher.

Dans la deuxième lecture, l’auteur du livre de l’Apocalypse nous donne un avant-goût de la vie éternelle dont il est question. Pour lui, les bénéficiaires de la vie éternelle n’auront plus faim et n’auront plus soif. La brûlure du soleil ne les accablera plus puisque l’Agneau qui se tient au milieu du trône sera leur pasteur pour les conduire vers les eaux de la source de vie. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. Cette déclaration est à la fois belle et vraie. Qui de nous ne désirerait pas jouir d’une telle béatitude ?

La première lecture nous rappelle que le don de la vie éternelle ne peut être imposé. L’homme reste libre de l’accepter ou pas. A Antioche de Pisidie, Paul et Barnabé s’adressant aux juifs et aux autres convertis au judaïsme leur déclarèrent : « C’est à vous d’abord qu’il était nécessaire d’adresser la parole de Dieu. Puisque vous la rejetez et que vous-mêmes ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle, eh bien ! nous nous tournons vers les nations païennes. » Ces juifs ne savaient pas ce qu’ils rataient. Ailleurs dans l’Evangile, Jésus dit « Le Royaume de Dieu vous sera enlevé et sera donné à une nation qui en rendra les fruits ». Ces paroles nous interpellent aussi, nous qui avons reçu la proposition du Royaume dès notre baptême. L’avons-nous vraiment accueilli ? Y restons-nous vraiment attacher ? Qu’en avons-nous fait ? Qu’en faisons-nous aujourd’hui ?

Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus déclare que ses brebis écoutent sa voix ; il les connaît et elles le suivent. Il y a là un appel à vraiment écouter sa voix, à conformer notre vie à sa Parole afin de nous convertir et de le suivre chaque jour.

Dans la deuxième lecture, il est dit que les bénéficiaires du Royaume sont ceux qui avaient lavés leurs vêtements et les purifiés dans le sang de l’Agneau. Si donc nous avons sali le vêtement blanc de notre baptême, il est temps de nous convertir pour le purifier dans le sang de Jésus qui ne cesse de nous tendre la main.

A la lumière de la Parole de Dieu de ce dimanche, prions pour que nous puissions être attentifs à la voix de notre bon pasteur. Prions aussi pour que le Seigneur appelle davantage des disciples capables de bien le servir à travers diverses formes de vie dans l’Eglise et dans la société. Amen !