Homélie du 3e dimanche de Carême C — Diocèse de Sens & Auxerre

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Homélie du 3e dimanche de Carême C

Jésus nous invite à la conversion

Frères et sœurs,

La Parole de Dieu de ce 3e dimanche du temps de Carême de l’année liturgique C nous invite à nous convertir car c’est l’appel principal en ce temps de carême.

Dans la première lecture, Dieu est pris de compassion pour son peuple qui souffre. Il appelle Moïse et lui confie la mission de libérer son peuple. Dieu montre ainsi qu’il n’est pas indifférent face à l’oppression que subit son peuple. Voilà pourquoi il déclare : « J’ai vu la misère de mon peuple ». Face à Moïse, Dieu se nomme « Je Suis » pour signifier qu’il est toujours avec son peuple dans son histoire marquée des oppressions. Aujourd’hui encore, Dieu a le même regard envers nous et envers les divers peuples qui ploient sous la domination des puissants de ce monde. Il chemine avec nous pour nous apporter la libération en la personne de son Fils Jésus. Il est aussi avec tous ceux qui subissent les conséquences des guerres dans le monde et plus particulièrement nos frères et sœurs ukrainiens.

Dans la deuxième lecture, Saint Paul nous invite à éviter les erreurs du peuple d’Israël qui n’a pas pleinement collaboré à l’œuvre de sa propre libération. Alors qu’ils ont bénéficié de beaucoup de grâces de la part du Seigneur, nos ancêtres dans la foi n’ont fait que lui déplaire avec leurs infidélités. Saint Paul nous exhorte à ne pas les imiter au risque de mourir nous aussi. Saint Paul montre aussi que c’est à travers Jésus que Dieu a opéré la libération de son peuple.

L’évangile de ce dimanche commence par un épisode d’un fait d’actualité. C’est Pilate qui venait de massacrer les Galiléens alors qu’ils offraient des sacrifices. Jésus qui ne veut juger ni Pilate, ni les Galiléens ramène le débat à un autre niveau en demandant à ses interlocuteurs de rentrer en eux-mêmes pour s’examiner afin de se convertir. Jésus ajoute même un autre fait d’actualité, celui des gens tués lors de la chute d’une tour. Il montre ainsi qu’il n’y a pas de lien entre la mort physique et les actes de quelqu’un. Pour lui, la mort est un phénomène naturel qui peut advenir à tout moment et en diverses circonstances. En insistant sur la nécessité à se convertir, Jésus invite plutôt à éviter une autre mort spirituelle ou éternelle qui est à craindre plus que la mort physique. Il montre ainsi que nous pouvons éviter la mort spirituelle si nous nous convertissons même si nous n’échapperons pas à la mort naturelle. La perspective de Jésus nous concerne aussi aujourd’hui, car nous sommes souvent en train à attribuer aux autres la cause de nos malheurs sans nous examiner nous-mêmes.

Cet évangile nous montre que si nous sommes en vie aujourd’hui, c’est parce que Dieu nous accorde encore le temps de nous convertir. En effet la parabole du figuier illustre la patience que Dieu a envers nous. Profitons-en donc pour vraiment nous convertir car nous ne savons pas combien de temps il nous reste encore à vivre. Dans cette parabole, le maître de la vigne s’indigne de ce que le figuier ne produit pas de fruits. Et nous, quels fruits produisons-nous pour la gloire de Dieu ?

A l’approche de la fête de Pâques, examinons-nous davantage pour nous efforcer de combattre nos péchés qui nous empêchent de produire du fruit. Et à la lumière de la Parole de Dieu de ce dimanche, prions pour la paix dans le monde entier, plus particulièrement en Ukraine et pour notre conversion.