Chemilly sur Yonne - église Saint-Georges — 15. Paroisse de la Sainte-Trinité

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Chemilly sur Yonne - église Saint-Georges

Au IXème siècle, la villa de Chemilly est donnée à l’oratoire Saint-Clément, chapelle située dans l’enclos canonial de la cathédrale d’Auxerre, par l’évêque Hérifrid. La seigneurie relève du chapitre cathédral.

La construction de la partie la plus ancienne de l’église actuelle remonte aux années 1270-1275 ; cette partie étant devenue en 2010 la chapelle de la Vierge, consacrée en avril 2010. Avant la fin du XIIIe siècle la nef est prolongée avec la construction du portail actuel. C’est à la fin du XVIe siècle qu’on y accole, sur le coté sud, une seconde nef plus large et plus claire, grâce aux fenêtres gothiques. Elle est construite, comme dans beaucoup d’autres paroisses du nord de l’Yonne, sous l’impulsion du cardinal Salazar, archevêque de Sens.

En octobre 1708 le compte rendu d’une visite épiscopale mentionne la dédicace à saint Georges et l’existence d’une chapelle de saint Sébastien, peut être à l’emplacement et en rapport avec la fresque le représentant. Pierre Gaudry, curé de Chemilly, décédé le 4 mars 1725 est inhumé dans le milieu du chœur de l’église.

Le 2 février 1792, l’église est dotée du maître-autel actuel et celui plus modeste en bois blanc dédicacé à la Sainte Vierge, provenant de l’église Saint-Regnobert d’Auxerre, qui se trouvait rue Philippe Roux, près de l’hôtel de ville. Celle-ci avait été vendue le 30 avril 1792 et était vouée à la démolition. Ces deux autels avaient été offerts à l’église par M Rémond de la Mothe, et le devant du maître-autel en marbre avait été offert par M Linard de Beaumont. Le maître-autel a été classé Monument historique le 22 septembre 1995 ainsi que le tabernacle de l’autel de la Vierge en juin 1995, avec les statues en bois données par les confréries se trouvant au-dessus. Le tout vient d’être restauré en 2013.

Le 2 avril 1823, sur le conseil de l’abbé Murot de Gurgy, à l’époque desservant Chemilly, le Christ en noyer, provenant du réfectoire du couvent des Cordeliers à Auxerre détruit en 1793 est acheté pour la somme de 60 francs à M Colin, menuisier à Seignelay ; il est inscrit par arrêté le 12 septembre 1996.

Le premier clocher, en pierre, montre des signes inquiétants d’effondrement à la fin du XVIe. siècle. L’évêque, lors d’une visite épiscopale le 29 octobre 1708, est mis au courant de son mauvais état. Il oublie de demander au décimateur sa réparation, mais demande de redorer les vases, pose d’étoffes de soie, la confection d’un couvercle au baptistère…au peuple. Ce clocher à la charge du décimateur (le chapitre cathédrale) et manquant d’entretien s’écroula le 20 avril 1735.

Le 8 septembre 1746, une transaction est passée entre le Chapitre et les habitants. Le clocher fut réparé à moindre frais en le reconstruisant en bois, la communauté n’ayant pas de moyens, puis équipé de cloches, la plus grosse, Félicité, le 15 septembre 1763, et deux autres plus petites en 1771.

Le 8 août 1894, la foudre tombe sur le clocher. Après maintes péripéties le clocher actuel, sur le style champenois est reconstruit en 1894 et une donation le dote d’une première horloge en 1922 ; horloge que la municipalité décide de remplacer et d’électrifier en 2005. Deux des cloches qu’il abrite sont inscrites comme remarquables par les Monuments historiques le 13 octobre 1995. Fondues en 1564, la plus grosse Sancti Martialis, venant vraisemblablement de Seignelay, dont c’est le vocable de l’église, et la seconde IHS Maria. Maintenant classées monuments protégés depuis le 9 septembre 2003. A noter que le gros pilier à gauche du maître-autel laisse penser qu’à l’origine il est probable que le clocher était en pierre.

Une toile du XVIIIe représentant trois saints : saint Roch, saint Nicolas, et saint Sébastien, est achetée par la paroisse et la municipalité en 1816. Classé depuis le 7 octobre 1969 ce tableau est restauré par la municipalité le 23 décembre 1992.

Dans la seconde moitié du XXe siècle la toiture est rénovée, les façades sont restaurées. L’édifice est mis en valeur par un éclairage et l’aménagement paysager du parc qui le jouxte, au début du XXIème s. par la municipalité sous l’impulsion de son maire, M Étienne Maso, poursuivi par Mme Martine Debreuve.

L'église est classée aux Monuments Historiques par arrêté du 17 mars 1999.

En 2009 s’ouvre le chantier de la restauration totale des intérieurs au cours duquel sont découvertes les peintures et fresques ; traitées et consolidées elles attendent une future restauration ainsi que les vitraux des baies du mur sud.

En enlevant le meuble-penderie à droite de la sacristie, la surprise fut grande de mettre au jour un petit tabernacle creusé dans le mur.