Carême 2018 à Thury : deuxième cours biblique
Introduction
Le père Joseph NADLONEK, curé de la paroisse, est venu ce mardi 20 février à la Maison paroissiale à Thury pour dispenser le second cours biblique. En cette année 2018, le support d’étude est constitué d’une série de fiches intitulées « Avec saint Marc, tisser la fraternité ». Ces documents sont disponibles en téléchargement sur le site internet du service diocésain de la formation permanente.
Après la lecture de l’introduction du module d’étude, le père Joseph NADLONEK a commencé l’étude. Il s’agissait de la fiche no 2 intitulée « Venez à ma suite… » proposant l’extrait suivant de l’Évangile de saint Marc (Mc 1, 14-20) :
« Après l’arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu ; il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. » Passant le long de la mer de Galilée, Jésus vit Simon et André, le frère de Simon, en train de jeter les filets dans la mer, car c’étaient des pêcheurs. Il leur dit : « Venez à ma suite. Je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. Jésus avança un peu et il vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque et réparaient les filets. Aussitôt, Jésus les appela. Alors, laissant dans la barque leur père Zébédée avec ses ouvriers, ils partirent à sa suite. »
Synthèse de l’étude dirigée par le père Joseph
Quel est le fil conducteur tout au long de ce passage de l’Évangile de saint Marc ? La réponse semble évidente : l’appel des disciples, mais quoi d’autre plus largement… Dieu appelle l’homme. Et Jésus le dit ouvertement : « Venez à ma suite » (Mc 1, 17). Oui Dieu nous veut, Dieu veut nous relever de notre pauvreté comme le dit un psaume : « De la poussière il relève le faible, il retire le pauvre de la cendre. » (Ps 112, 7).
En ce début du carême où nous venons d’en vivre le premier dimanche, quel événement a marqué les esprits ? L’appel décisif des catéchumènes. Des hommes et des femmes vivent dans le désert du monde à l’image du peuple hébreu errant pendant quarante ans (Nb 14, 34), et Jésus lui a erré dans le désert pendant quarante jours, subissant épreuves, souffrances, tentations. Ces êtres humains dit « catéchumènes » viennent d’être appelés par le pasteur de notre diocèse pour être conduit sur le chemin du salut.
Dès le début, le récit de saint Marc surprend : il met brusquement de côté Jean-Baptiste qui est arrêté par les Romains puis nous dit aussitôt que Jésus part en Galilée pour proclamer l’Évangile de Dieu. Dans l’étude précédente, Jean-Baptiste annonçait la venue du Christ « plus fort que lui » (Mc 1, 7). Nous y voici pour de bon ! Marc met publiquement sur le devant de la scène Jésus en personne.
Et tout s’enchaîne dans ce style littéraire particulier à l’évangéliste Marc : « Les temps sont accomplis. » « Le règne de Dieu est tout proche. » « Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. » Jésus vient en quelque sorte nous réveiller en proclamant que les temps des prophètes dans l’Ancien Testament est achevé. Oui je suis bien là parmi vous ! Jésus est le Royaume de Dieu manifesté au sein de l’humanité. Donc hâtez-vous de vous convertir et de croire en ma Parole !
À partir du verset 16 nous découvrons le stratagème de Jésus. Il revient en Galilée, son territoire natal. Donc il vient toucher l’homme à sa source pour l’attirer à lui Sauveur. Que voit Jésus ? Deux pêcheurs Simon et André jetant leurs filets dans la mer. Ces deux frères effectuent un effort physique, ils exercent une activité qui demande patience et persévérance, c’est comparable au combat spirituel que nous menons pendant le carême. Avec cette promptitude littéraire de saint Marc, le verset 17 dit : « Venez à ma suite. Je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes. »
Il apparaît une forme de reconnaissance chez Simon et André, ils sont fascinés par le personnage de Jésus exprimant un fort charisme. Et ce d’autant plus qu’ils ont dû entendre parler de lui !
« Jésus avança un peu et il vit… » dit le verset 19. Jésus ne fait pas que d’avancer physiquement, il progresse aussi dans sa mission spirituelle. Un deuxième binôme apparaît alors : Jacques et Jean. Que font-ils ? Ils réparent des filets de pêche que l’on devine détériorés. Ici se pose le contexte de la repentance, de la prière pénitentielle. L’homme enfermé dans sa condition de pauvreté et de faiblesse est tiré vers le Christ comme un poisson hors de l’eau. Comme au jour du baptême, l’être humain meurt au péché avec le Christ pour renaître définitivement en réparant ses erreurs du filet de sa vie.
Quel paradoxe vis-à-vis du métier exercé par ces pécheurs ! Leur rôle est de tirer le poisson hors de son milieu naturel, hors de l’eau. Conséquence ? Le poisson meurt. Mais Jésus vient leur dire « Je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes » (Mc 1, 17). Nous voici à la clé de voûte du texte : avec Jésus pour guide, ces nouveaux disciples vont aller pêcher des hommes enfermés dans leur milieu de vie d’origine qui leur semble naturel afin de les élever vers le Chemin, la Vérité et la Vie.
La finale de l’Évangile de cette session d’étude est claire. À l’appel de Jésus s’enchaîne aussitôt une action très concrète ayant une conséquence frappante : Jacques et Jean laissent tout, abandonnent tout y compris leurs familles pour suivre une valeur sûre, la Vie éternelle.
Temps de prière
Seigneur, viens me chercher là où je suis. Ouvre la porte de mon cœur pour que tu puisses y entrer. Rends-moi sensible à ta présence et prompt à répondre à ton appel. Mon Dieu, remplis-moi de ton Esprit Saint pour que je puisse jeter mes filets quels qu’ils soient et te suivre. Amen !
Pour approfondir la réflexion du module, nous vous invitons à le télécharger en cliquant ici.