Bicentenaire du diocèse : découverte de la "capsule temporelle" et de l'œuvre d'art

À la suite d’échanges sur le bicentenaire du diocèse et la démarche synodale vécue en Église, avec François Rouillot, artiste sculpteur à Island près d’Avallon, l’idée est venue de réaliser une œuvre d’art pour inscrire notre époque dans l’histoire de la cathédrale d’Auxerre : un coffre en bois sculpté pouvant contenir des messages de notre évêque, de nos communautés chrétiennes et religieuses, adressés aux chrétiens dans 200 ans, pour leur témoigner de notre foi et de notre espérance, de notre manière de vivre la joie de l’Évangile aujourd’hui.

Cette sorte de “capsule temporelle”, témoin de son époque dans l’histoire de notre Église, reflétera d’une certaine manière l’ecclésiologie de Vatican II : un diocèse est une portion d’Église, il fait partie du Peuple de Dieu, il est une communauté de communautés, conduite par un pasteur, ministre de la communion. Nous sommes un peuple en marche, sous la conduite de l’Esprit Saint, soutenus par la lecture des Écritures par lesquelles Dieu nous parle, soutient et accompagne notre marche. Une Église synodale pour le 3e millénaire.

Le projet présenté figure donc cette ecclésiologie : un coffre en bois (en chêne clair) de forme pyramidale mais irrégulière pour donner une dimension de perspective, de dynamique :

• sur le panneau du haut, une colombe de l’Esprit Saint sculptée dans la masse, et sur le panneau du bas le Alpha et Oméga des Écritures, avec une esquisse de rouleau ou une croix ;
• sur les deux panneaux latéraux, celui de gauche plus long que celui de droite, sont apposés en relief - et non collés ou plaqués - des personnages en métal repoussé (réalisés par une sculptrice, Christine Lemaire d’Island également) : ces personnages formant un peuple en marche (un peu comme les linteaux du tympan de Vézelay) Ces personnages en métal sont plus sombres que le bois, pour se détacher, mais aussi pour montrer le poids (ou les pesanteurs ou contingences) de l’histoire dans la marche de ce peuple, les espoirs et les attentes de notre humanité… Pour un effet de perspective, ces personnages sans dépasser des panneaux, sont de tailles différentes, du plus grand au plus petit ;
• la pointe de la pyramide, qui n’a donc rien de hiérarchique, symbolise le but de la marche, le Royaume.

Pour cette réalisation, trois artistes ont  participé : François Rouillot, comme sculpteur et maître d’œuvre, Christine Lemaire comme sculptrice, et Yves Sénnequier comme menuisier-ébéniste. Ce coffre sera accroché dans le mur, au-dessus de l’autel de la chapelle Saint-Germain de la cathédrale d’Auxerre, à côté de la statue de François Brochet, au cours de cet été.

À l’arrière du coffre, une ouverture était prévue pour y déposer les messages destinés aux générations futures de 2222. Cette ouverture a été scellée le 29 mai après que chaque délégué de paroisse et communauté religieuse de l’Yonne ait déposé son message.

Derrière cette proposition, le souhait de transmettre aux générations futures de 2222 notre vie de foi en Christ, l’espérance qui nous habite, la charité, la solidarité, la fraternité qui nous animent et la joie de l’Évangile.