Échos de l'appel décisif 2022 — Pôle Annonce de la foi

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Échos de l'appel décisif 2022

Une cinquantaine de jeunes et adultes ont vécu leur appel décisif dimanche 6 mars 2022, entourés par la communauté paroissiale de Charny, paroisse accueillante de la célébration 2022.

Temps d'échanges entre Mgr Hervé Giraud et les jeunes catéchumènes, messe d'appel décisif, puis repas et temps d'échanges entre Mgr Giraud et les adultes.. La journée du 6 mars a été dense, en recontres et en émotions.

Homélie de Mgr Hervé Giraud

Dans cette lecture de l’Évangile, le diable fait face au Fils de Dieu. L’enjeu est décisif. Car Jésus a tout vécu dans un lien essentiel avec son Père et c’est parce que ce lien était vital que le diable a cherché à le couper, radicalement. L’enjeu de la vie chrétienne est bien celui-ci : vivre en fils et filles de Dieu pour mieux reconnaître les autres comme des frères ou des sœurs. Votre appel est donc décisif, chers catéchumènes, car il s’agit en ce jour de choisir vraiment d’aller vers le baptême, pour d’être des enfants de Dieu, plus pleinement, plus consciemment. L’enjeu est celui de la fraternité et de la paix. Avec le pape François « Nous, croyants, nous pensons que, sans une ouverture au Père de tous, il n’y aura pas de raisons solides et stables à l’appel à la fraternité. (…) C’est seulement avec cette conscience d’être des enfants qui ne sont pas orphelins que nous pouvons vivre en paix avec les autres » (Fratelli Tutti n° 272). La conscience d’être des enfants devrait ainsi nous permettre de « vivre en paix avec les autres ». En raison de la guerre en Ukraine, le monde vit ces jours-ci dans une immense inquiétude. Quel qu’en soit le camp, chaque victime est de trop : mort, blessé, exilé ou personne séparée de ses proches. Comme le rappelle aussi le pape, la guerre est « une déroute devant les forces du mal ».

Et c’est dans ce contexte que nous commençons le carême. Nous le faisons dans l’attitude qui convient à tous les artisans de paix : sans haine, sans naïveté, sans donner prise nous-mêmes au mal. Dans l’Évangile, Jésus réplique au diable : « L’homme ne vit pas seulement de pain. » Oui, si le pain est nécessaire, nous avons aussi besoin de paix, de paix intérieure et de paix extérieure. Cette paix nous est donnée dès le début de la messe : « La paix soit avec vous ». Elle nous est donnée comme le Ressuscité la donne, « pas à la manière du monde ». Cette paix, il nous faut l’implorer encore et encore : le pape nous demande de prier pour elle. Et pourtant des fidèles m’interrogent sur son efficacité : « Je prie… et Dieu ne me répond pas ». Saint Augustin précisait donc : « Nous prions celui qui sait, avant que nous le lui demandions, ce qui nous est nécessaire. » De fait, Dieu n’ignore pas les guerres terrifiantes de ce monde. Alors puisqu’il ne semble pas donner la paix comme par magie… c’est qu’il compte sur nous ! Mais que faire ?

La paix, il nous faut déjà la recevoir car nous devons constater humblement qu’elle n’existe ni en nous ni autour de nous. Puisque Dieu a pris au sérieux le monde au point d’avoir voulu faire « la paix par le sang de sa Croix, la paix pour tous les êtres sur la terre et dans le ciel » (Col 1,20), il nous faut prendre, accueillir et transmettre la paix, agir pour elle. Cela commence peut-être par nos dons habituels (au Secours Catholique, CCFD, AED, Œuvre d’Orient…) mais aussi par un soutien particulier envers les Ukrainiens. Un ami français, habitant le port ukrainien d’Odessa, m’écrivait ces jours-ci : « Le message de Jésus n'a jamais été aussi en contradiction avec nos vies d’hyper-matérialistes que maintenant... de cette contradiction noire peut jaillir la lumière.  Sous quelle forme, je ne sais. La guerre vécue remet tous les compteurs existentiels à zéro. » Remettre les compteurs existentiels à zéro c'est faire le point sur notre propre vie, lui redonner du souffle et de l’espérance. Beaucoup de catéchumènes m’ont écrit, dans leur lettre, des versets de psaumes, comme pour montrer que la Parole de Dieu est vraiment une parole de Dieu. Je cite : « Que dira le Seigneur Dieu ? Ce qu’il dit, c'est la paix pour son peuple et ses fidèles ; qu’ils ne reviennent jamais à leur folie ! » (Ps 84,9).

Je termine en citant simplement une nouvelle fois le pape François dans son message pour le carême : « Face à l’inquiétude devant les défis qui nous attendent, face au découragement dû à la pauvreté de nos moyens, la tentation est de se replier sur son propre égoïsme individualiste et de se réfugier dans l’indifférence aux souffrances des autres. (…) S’il est vrai que toute notre vie est un temps pour semer le bien, profitons particulièrement de ce Carême pour prendre soin de nos proches, pour nous rendre proches de ces frères et sœurs blessés sur le chemin de la vie. »

Témoignage :   quand la préparation d'une célébration  de la Parole fait écho à une préparation au baptême

Article et témoignage publiés dans la revue diocésaine Église dans l'Yonne de février 2022, page 14.

“Qu’ai-je fait de mon baptême ?”

Une célébration de la Parole était prévue le dimanche 9 janvier 2022 à l’église de Monéteau. Il nous a été demandé à nous, les jeunes de l’aumônerie, d’en assurer la préparation et l’animation. Nous nous sommes donc retrouvés le mercredi 29 décembre. Nos multiples idées ont permis de définir le déroulé autour de l’Évangile du jour : le baptême de Jésus. Puis le dimanche matin, nous nous sommes retrouvés en avance afin de bien caler nos interventions. Il y avait environ cinquante personnes présentes et nous avons commencé la célébration autour des fonts baptismaux. Dans le respect des gestes barrières, chacun a reçu au creux de ses mains, l’eau bénite en rappel de son propre baptême. Puis, en procession, nous avons repris notre place pour nous mettre à l’écoute de la Parole.

Des jeunes de l’aumônerie ont témoigné pour l’un de son baptême à l’âge de 7 ans et pour l’autre de son cheminement catéchuménal actuel en vue de son baptême qui aura lieu dans la nuit de Pâques. À la suite de cela, un temps de silence a permis à chacun de méditer : “Qu’ai-je fait de mon baptême ?”

Le chant “Dieu nous a tous a appelés“ nous a accompagnés tout au long de cette célébration.

En ce dernier temps de Noël, les talents de chacun réunis ont permis de vivre cette belle célébration. 

Les jeunes du groupe de l’aumônerie de la paroisse de la Sainte-Trinité

Le cheminement de Charlène

Je m’appelle Charlène, et je vais me faire baptiser, communié et confirmée à la veillée Pascale de cette année. Depuis toute petite, j’ai toujours cru en l’existence de quelqu’un, que tout avait une explication mais j’étais probablement trop jeune pour comprendre. Puis, au fur et à mesure des années, ce sentiment s’intensifiait. Je savais que je désirais être baptisée mais je me disais que c’était probablement trop compliqué en étant mineure.

L’élément déclencheur a été le premier confinement qui m’a remise énormément en question et c’est probablement à ce moment-là que ma foi s’est le plus développée. L’été juste après le confinement, je voyais énormément mes amis et en particulier Fred. Un jour on a parlé de notre foi qui s’est avérée commune. On a par la suite décidé d’aller à une messe à Monéteau mais le jour où on voulait y aller, la messe n’était pas à Monéteau… La semaine d’après on y est allé et Martine nous a accueillis : c’est comme ça qu’on a pu demander le baptême. Pour la petite anecdote, Frédéric avait prié la veille pour que ce soit quelqu’un de la paroisse qui vienne vers nous pour le baptême parce qu’on était trop timides !

La préparation aux sacrements apporte énormément dans la vie de tous les jours. Elle nous inculque des valeurs, nous soutient au quotidien. Et l’équipe catéchuménale nous accueille les bras ouverts et nous inclut dans la communauté comme si nous en avions toujours fait partie.