Le discernement en catéchuménat — Pôle Annonce de la foi

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Le discernement en catéchuménat

Après Sens & Auxerre et Nevers, le diocèse d’Autun a accueilli, à Paray-le-Monial les 9 et 10 octobre, la troisième session provinciale du Catéchuménat. Le discernement était au cœur de cette rencontre où l’art avait une place de choix pour aider les équipes diocésaines, les accompagnateurs, les prêtres et diacres, tout au long du chemin d’accompagnement de ces hommes et ces femmes qui découvrent le Christ.

Arrivés pour certains depuis vendredi, nous avons laissé reposer notre cœur sur celui de Jésus, nous déchargeant de notre quotidien. Dans ce cœur à cœur avec Dieu, nous sommes prêts à nous laisser embraser par cette passion de Dieu pour nous. Prêts à effleurer la marguerite et dire “Je t’aime Seigneur, passionnément, passionnément, passionnément”.

Passionnément nous accompagnons les chercheurs de Dieu...

Ces hommes et ces femmes qui, comme le baron Alexis de Sarachaga, fondateur du musée d’art sacré du Hiéron, se laissent catéchiser pendant un an, deux ans, trois ans… et sont prêts à donner tout leur trop-plein de joie de découvrir le Christ dans leur vie. Le Père Drevon, son directeur spirituel, aurait-il bien discerné dans la générosité du baron, cette soif de découvrir le Christ ?

Revisiter notre foi chrétienne à travers l’art sacré au Musée du Hiéron, en photos :

Que faire d’une vieille croix toute usée, toute vermoulue par le poids des siècles. Quel choix faire ? L’abandonner dans le chœur de l’église de Varenne l’Arconce ou la restaurer, l’exposer aux yeux de tous, pour que chacun soit touché ?
Et nous laisser émerveiller par les yeux du Christ en croix qui pose un regard sur chacun de nous.

Sang répandu de par le monde, cicatrice soudée par les fils de la prière.
Discernons une œuvre d’art qui nous surprend de par sa cruauté.

“Le Signe”, 1979, crépi, peinture et cordelettes de Yehouda Chaïm Kalman, dit Thomas Gleb, creusé à même le mur de la chapelle de l’ancien Carmel de Niort, laisse apparaître une cicatrice rouge sang et les cordelettes, prières réparatrices pour le monde (source : Musée du Hiéron).

Comment discerner pour les autres ce qui est bon pour eux, à l’image de Joseph Chaumet? De sa liberté, ce réputé joaillier fit un trésor pour l’humanité : Via vitae (détails de l’œuvre ci-contre).
“Chemin de vie” que celui que Jésus a montré aux hommes. Libre de discerner ce qui est bon pour l’homme : “Pierre, tu es pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Église.” Entre amour et justice, qui sommes-nous pour discerner ?

☚ Via vitae” : 138 personnages, statuettes chryséléphantines composées d’or et d’ivoire, retracent la vie de Jésus. Les neuf scènes se déploient sur une montagne de marbre de deux mètres de haut, entourée d’albâtre figurant les flots. Elles sont surmontées de deux figures féminines allégoriques tenant une hostie sertie de diamants et de rubis. L’œuvre est classée Trésor National (source : Musée du Hiéron).

Discerner, cheminer, accompagner

De l’expérience des mouvements intérieurs de nos vies dans les pas de saint Ignace de Loyola, libérés de nos tentations, en quête d’amour, nous laissons notre boussole intérieure nous guider sur ce chemin du bonheur que nous offre le Seigneur, accompagnés par le père Dominique Gonnet, jésuite, ingénieur de recherche à l’Institut des Sources chrétiennes de Lyon.
Nous rentrons dans notre intimité qui se met en contemplation de Dieu et en conversation avec Lui. Tel Mgr Benoît Rivière, nous nous laissons surprendre aux imprévus de Dieu, partageant les pépites de grenat des noces de Cana.
Joie dans les cœurs de tous ceux qui cherchent Dieu. Heureux qui ne se lasse pas de chercher Dieu. La mission paraît “trop grande pour ton serviteur” comme le dit le chant “Me voici, envoie-moi”, mais nous croyons que cela nous rend heureux ; quand Tu nous appelles, c’est pour notre bonheur.
Du bon au beau, nous laissons s’éveiller nos papilles à la cuisine bourguignonne, à la beauté des mosaïques et des vitraux de Saint-Claude de la Colombière, laissant discerner le Seigneur de ce qui nous rend heureux pour ainsi plonger au cœur de l’art du discernement.

☛ Chapelle de la Colombière : la mosaïque du tabernacle représente le Christ, les yeux levés vers son Père, tenant son Cœur brûlant d’amour dans ses mains ouvertes (source : https://www.sacrecoeur-paray.org).

Corinne Vettivelu