Eglise de Sognes — 2. Paroisse Saint-Pierre en Champagne Sénonaise

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Eglise de Sognes

La crypte de Sognes serait antérieure au Xème siècle

 

Saint Pierre

Sa fête est célébrée le 29 Juin. Il est le protecteur de Sognes.

Fils de pêcheur, et pêcheur lui-même, simple, ignorant, sans éducation, il répond à l’appel de Jésus lui disant : "Suis-moi, je te ferai pêcheur d’hommes". Au milieu des Apôtres, il brille par sa foi et reconnaît en Jésus "le Christ Sauveur". Il le suit dans toute sa vie publique.

Malgré son triple reniement le jour de la Passion, il est confirmé comme chef des Apôtres et chef de l’Eglise. Sous Néron il pense d’abord fuir la persécution mais, en chemin, il rencontre le Christ. "Où allez-vous Seigneur  ?" dit-il. Et Jésus répondit : "Je vais à Rome pour y être crucifié à nouveau". Pierre comprit qu’il devait demeurer à Rome pour y subir son martyre. Il subit un long emprisonnement. Condamné à être crucifié, il le fut, la tête en bas, à sa demande.

Sognes

Sognes, situé dans une légère dépression d’un grand plateau calcaire à 71 km d’Auxerre, à 24 km de Sens et à 15 kms de Sergines était peuplé de 368 habitants en 1852.

Sa superficie est de 1043 hectares.

A l’Ouest, les terres argileuses rougeâtres, produisaient le froment et les vignes (phylloxéra). A l’Est, des terres crayeuses, au Nord et au Sud, les terres argilo-crayeuses produisaient le froment et le seigle.

Frontière de l’Aube et de l’Yonne de la Champagne et de la Bourgogne. L’Evangile fut prêché à Sens, dit-on, dès le 1er siècle, ou seulement au IIIème siècle par Saint Savinien qui y souffrit le martyre après avoir fondé l’évêché métropolitain.

Auxerre reçut son premier évêque au milieu du IIIème siècle. Les Barbares ravagèrent le pays au Vème siècle.

Clovis, Roi des Francs, combattit ces derniers et imposa la religion chrétienne après s’être converti sous l’insistance de sa femme Clotilde et de Saint Rémi : couronnement à Reims.

Sous les Mérovingiens, le pays vit se fonder plusieurs monastères célèbres de l’ordre de Saint Benoît, qui donnèrent asile aux lettres et cultivèrent le sol abandonné, ce sont ceux de Saint Germain d’Auxerre (crypte), de Saint Pierre le Vif et de sainte Colombe de Sens et d’autres encore.

Sognes faisait partie des processions de Saint Pierre le Vif, et est dédié au même Saint Patron. Théodechilde , petite fille de Clovis, possédait les terres de Sognes et sans doute les lieux de cultes le desservant ( 519).

Les Mérovingiens s’éteindront avec les Rois fainéants. Les descendants de Charles Martel et de Charlemagne seront les Carolingiens. Eux aussi s’appuieront sur le clergé et l’Église en favorisant l’Abbaye saint Germain d’Auxerre.

IXème siècle agité, temps des désordres politiques, Invasion des Normands, pillage dans notre région en 887. Les monastères souffrirent, incendies, pillages, destruction seront le lot de tous les lieux de cultes isolés et très difficiles à protéger pour le pouvoir.

La féodalité s’installe en France, le comté de Sens est rattaché à la couronne. Le style roman va laisser place au gothique et les constructions reprennent après le rétablissement de l’ordre sous l’autorité du Roi au XIIème siècle.

La crypte de Sognes

La crypte de Sognes serait antérieure au Xème siècle (époque de la mise à sac de Saint Pierre Le Vif de Sens et de son rattachement à l’archevêché de cette ville).

Qu’est-ce qu’une crypte ?

Du grec : kryptos qui veut dire caché. C’est un des éléments constitutifs des églises chrétiennes depuis les premiers siècles répartis très souvent dans le style roman, enterré ou non, servant généralement de sépulcre ou de tombeau.

Les premières cryptes (aussi appelés anciennement crutes, croutes ou grottes) ou grottes sacrées ont été taillées dans le roc ou maçonnées sous le sol, pour cacher aux yeux des profanes les tombeaux des martyrs. Plus tard, au dessus de ces hypogées vénérées par les premiers chrétiens, on éleva des chapelles et de vastes églises. Beaucoup de nos anciennes églises possèdent des cryptes qui remontent à une époque très reculée : les unes ne sont que des salles carrées voûtées en berceau ou en arêtes, suivant la méthode antique, ornées parfois seulement de fragments de colonnes et de chapiteaux grossièrement imités de l’architecture romaine, d’autres sont des véritables églises souterraines avec collatéraux, absides et absidioles.

On pénètre habituellement dans les cryptes par des escaliers qui débouchent de chaque côté du sanctuaire, ou même dans l’axe du chœur.
(Wikipédia)

    

La crypte de Sognes fut longtemps vénérée jusqu’à son comblement par des gravats à une époque indéterminée. De nombreuses démolitions et reconstructions ont fait disparaître la majorité des constructions antérieures au milieu du XIème siècle. Il ne faut donc pas oublier que le paysage actuel n’est qu’un reflet de ce qui a été. Ainsi quelques témoins, comme les églises de Sognes, Saint Savinien à Sens, Saint Cydroine, Moutiers, Châtel-Censoir et Cry-sur-Armançon, révèlent qu’une même recherche architecturale existait au sein des différents diocèses.

D’après certains écrits cette crypte était appelée dans les années 1670 « Chapelle Saint-Nicolas ».

Un des premiers Seigneurs laïques de Sognes fut une femme, Eustachie de Vilars. Une dalle à son effigie se trouve dans la crypte. Eustachie de Vilars est représentée debout, les pieds reposant sur un lévrier (symbole de la fidélité au-delà de la mort), de part et d’autre figurent deux anges. La dalle à l’effigie d’Eustachie de Vilars servit d’autel.

En 1748, le clocher de l’église est en péril et les habitants alertent l’intendant de la généralité de Paris sur les risques encourus. Les travaux seront commencés un an plus tard. A cette époque, il y avait un prêtre desservant, résidant à Sognes.

La crypte carolingienne qui était obstruée par des gravats et matériaux de démolition a été dégagée à partir de 1852.

Au début du XXème siècle, le village était rattaché à la paroisse de Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes (Abbé Destrot puis le Père Lefort qui sur sa moto se rendait le dimanche matin soit à Courgenay, Grange-le-Bocage ou Sognes pour célébrer la messe avant celle de 11h à Saint Maurice). Le catéchisme était déjà assuré par des laïcs, une personne qui a fait sa communion en 1936 se souvient de Mme Collard des Nozées qui assurait cette responsabilité.

Vers 1970 Saint Maurice est rattaché à Thorigny ; Sognes et Grange-le-Bocage vont à Sergines.

Toutes ces communes font maintenant partie de l’ensemble paroissial de Sergines-Thorigny

Daniel Lapôtre