Eglise de Thorigny sur Oreuse — 2. Paroisse Saint-Pierre en Champagne Sénonaise

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Eglise de Thorigny sur Oreuse

L’église de Thorigny est dédiée à saint Pierre et saint Paul.

Eglise de Thorigny

Cette dédicace peut trahir une origine du VIII ° siècle.

L’église est située au dessus d’une des sources de l’Oreuse. Le cimetière entourait l’église. Il a été fermé vers 1850 pour des raisons d’hygiène et transféré sur la colline dominant le bourg.

A l’emplacement des cloches, la maçonnerie est du XII ou XIII siècle. Quatre têtes sculptées supportent le départ des voûtes. Le clocher est dit avoir été fortifié vers 1630. Le choeur et la nef de la Vierge et le haut de la nef de Saint-Jean Baptiste ont été construits vers 1500. Le portail d’ordre toscan a été élevé en 1675 grâce à la générosité du Seigneur.Les voûtes ont été restaurées en 1866 et les piliers mis au propre en 1864.

Une particularité de l'église réside dans la forte déclivité séparant le portail du choeur. Suite aux ravages de l’époque révolutionnaire, tout le mobilier, les vitraux, les cloches (sauf une) et la décoration intérieure ont disparu. Les décorations datent donc de Napoléon III et de la fin du XIX ème siècle. Les 2 vitraux centraux représentent Saint- Pierre, Saint-Paul, offerts en 1859 par la veuve de Pierre Carlier, préfet de police de Paris. Les clés de voûte sont magnifiques comme en témoignent les traces de polychromie. Primitivement, la chapelle Saint-Jean Baptiste était dédiée à Saint-Nicolas. Les seigneurs étaient enterrés dans cette chapelle. Les fond baptismaux sont placés sous le clocher. En 1640, la chapelle de la Vierge était dédiée au rosaire.

Depuis le départ de l’Abbé Maurice Collet en 1982, il n’y a plus de curé résident à Thorigny. Désormais, la paroisse de Thorigny regroupe FLEURIGNY, LA CHAPELLE, SAIN-MARTIN SUR OREUSE, LA POSTOLLE, VALLIERES, VOISINES, SAINT MAURICE AUX RICHES HOMMES et voit son destin uni à celle de Sergines.

avec l’autorisation de E.Meunier

Notre-Dame-des-Roches

Au 19e siècle, les jeunes filles de Thorigny, en compagnie des religieuses de la Providence, découvrent ce lieu offrant l’aspect d’un coin de forêt de Fontainebleau, avec ses rochers et sa terre sablonneuse.

Séduites par ce petit paradis, elles décident spontanément d’y installer une statue qu’elles baptisent Notre-Dame-des-Roches. Mais, dès l’hiver suivant, les intempéries ruinent leur pauvre statue. Joseph Saussier, le fils du propriétaire du bois, offre de leur venir en aide. Mais la mort venant le surprendre, ses père et mère, M. et Mme Saussier, de Lailly, décident d’ériger, au milieu de ces rochers, une statue de Marie sur un piédestal et, à l’entrée du petit sentier qui conduit au pèlerinage, une croix en l’honneur de saint Joseph, patron du donateur. Cette croix et cette statue en fonte peinte blanc et or sont bénites le 10 mai 1868 par l’abbé Jean-Baptiste Laproste, curé de la paroisse depuis 1857.

Le soir même de la cérémonie, M. et Mme Saussier, dans la crainte que ce lieu désormais béni et sanctifié n’arrive un jour à des possesseurs qui pourraient en changer la destination, offrent de donner le terrain à la Fabrique, qui est le conseil d’administration de la paroisse de Thorigny. Très vite, M. Saussier meurt, mais, comme promis, le 8 novembre 1869, Mme Marie-Marguerite Blanchet, veuve du sieur Denis-Guillaume-Vincent Saussier propriétaire à Lailly, donne à la Fabrique de Thorigny cette pièce de bois d’une contenance de 42 ares 21 centiares, d’une valeur approximative de 250 francs, située au lieu-dit « la Bertauche » en partie sur Thorigny et pour le surplus sur Fleurigny.

Le pèlerinage annuel perpétue le jour anniversaire où Notre-Dame-des-Roches fut solennellement bénite ; il a lieu un dimanche proche du 10 mai à l’occasion des Premières Communions. Des ex-voto ornent le socle de briques, en remerciement de grâces obtenues.

Comme en septembre 1914, l’avance allemande se fait de plus en plus menaçante, le canon tonnant à moins de 100 km, les paroissiens, sous la conduite de leur curé M. l’abbé Marie Oudin, montent en pèlerinage à Notre-Dame-des-Roches la supplier de les garder. La victoire de la Marne arrête alors l’ennemi : une pierre votive proclame depuis la reconnaissance des habitants.

avec l’autorisation de Raymond Lapôtre