Synthèse pour le diocèse — 9. Paroisse Sainte-Alpais

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Synthèse pour le diocèse

Le cadre :

A la suite de la réunion diocésaine pour former des animateurs une équipe de 3 personnes (2 femmes et 1 homme) s'est constituée.

 

Cette équipe a proposé 2 réunions chaque jeudi de carême (une l'après-midi et l'autre en soirée) dans la salle paroissiale de Villeneuve sur Yonne. 8 réunions ont effectivement eu lieu.

3 groupes après la participation d'un de leurs membres à une réunion du jeudi a préféré échanger sur la synodalité au sein de son groupe.

 

Une quarantaine de personnes a participé, une trentaine femmes et une dizaine d'hommes. Il s'agissait généralement de personnes de plus de 50 ans. Cependant, 3 jeunes hommes récemment convertis sont venus régulièrement, prenant part une part active aux échanges.

Les participants étaient majoritairement engagées dans des services (catéchisme, préparation au mariage, etc;) ou des mouvements (secours catholique, CCFD, mission de France, etc.)

 

Deux religieuses apostoliques ont participé, l'une d'elles est venue chaque jeudi.

Notre curé a préféré se tenir à l'écart pour ne pas gêner les échanges et n'a participé qu'à une des dernières réunions. Il a créé une rubrique « synode sur la synodalité » sur le site paroissial où il a fait paraître les comptes rendus de toutes les réunions et a invité une des animatrices du synode paroissial à l'EAP.

 

Qu’est-ce que cette expérience de synodalité a suscité chez les participants ?

Une envie de s'exprimer très forte avec cependant la crainte de ne pas être entendu. Certaines personnes n'ont d'ailleurs pas participé persuadées que « ça ne servait à rien ».

Malgré des différences importantes, les groupes ont vécu intensément ce dialogue dans la différence.La méthode impulsée par le diocèse pour ces réunions sur le Synode. a été unanimement appréciée au sein des groupes du jeudi avec les temps de prière pour débuter et le premier tour de table où chacun écoute sans interrompre.

Des tensions sont apparues concernant la place du latin, du silence et des chants au cours de la messe. L'envie de savoir ce qui se passe dans les autres groupes s'est exprimée à plusieurs reprises avec l'idée que la mission n'est pas seulement personnelle mais communautaire. La démarche synodale a ouvert un espace de parole qui a déjà porté des fruits. Elle doit devenir pérenne.

La mise en place d'une instance synodale dans notre paroisse a été décidée. Pour l'instant, elle prendra la forme d'une assemblée paroissiale d'ici l'été.

 

Les points d’ombre : A noter qu'un des participants après être venu 3 fois a préféré envoyer sa contribution en dehors de celle de la paroisse. Un groupe biblique a souhaité se réunir hors des réunions du jeudi sans adopter la « démarche diocésaine »mais il n'a pas remis sa contribution...

 

Y a-t-il des phrases-clés significatives qui ressortent des échanges et qu’il serait intéressant de faire remonter ?

Les Compagnons de route ne se trouvent pas que dans l'Église. Nos compagnons de route sont tous les baptisés ET tous ceux que nous rencontrons, côtoyons….Le Christ se rencontre même chez des personnes extérieures dont certaines actions témoignent.

 

C’est l’Esprit Saint qui fait rester dans l’Église malgré les différentes difficultés ou blessures. Il nous ouvre à la bienveillance pour chacun différent, nous fait découvrir le pardon et son efficacité pour aller de l’avant et défaire les nœuds. Dans notre souci des autres, l’Esprit Saint nous incite à prier pour ceux qui sont hors de l’Église.

On n'a pas besoin de se ressembler pour dialoguer. Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous sépare. On peut avoir de la joie et du plaisir à rencontrer les autres dans leurs différences.

 

Prendre la parole n'est pas facile pour tous. Il faut parfois du courage pour oser parler.Cela semble plus facile dans un groupe déjà constitué dans lequel il existe une sorte de communion.

 

Parler en vérité permet de réveiller les consciences ; Prendre la Parole pour la distribuer à d'autres a un aspect missionnaire.

 

Il faut se parler en vérité et en charité, dissocier l'acte de la personne. Si on n'arrive pas à parler en vérité à une personne , il faut prier pour elle.

Ce sont des femmes qui annoncent la Résurrection.

 

La prière en communauté est importante car nous avons besoin des autres pour prier

 

Dans les discussions, quel regard jetons-nous sur la pratique actuelle que notre Église a de la synodalité ?

 

Il y a peu de lieux d'écoute et de dialogue dans l’Église. Les problèmes sont souvent peu abordés, ce qui entraîne des souffrances. Les gens se soumettent ou partent. Quelles instances nous pourrions mettre en place au sein de la paroisse ou de l’Église pour un discernement collectif.et pour que les différents groupes puissent dialoguer ?

La méthode utilisée est importante pour discerner. La paix, la joie et le fait que chacun s'approprie la décision finale en dépit d'approches différentes sont les signes qu'il y bien eu discernement.

 

Il y a des paroles d'autorité posées sans explications. Il faut pourtant expliquer pour que les personnes comprennent et adhèrent. L'écoute par tous et pour tous permet de se comprendre et aboutit à une prise de décision consensuelle.

 

Il y a beaucoup d'entre-soi dans l’Église qui n'utilise pas toujours des mots compréhensibles par tous comme le mot "synode", par exemple. Elle devrait se mettre plus souvent à l'écoute des sciences humaines.

Au travers de nos familles, de divers médias, des associations, on rencontre une société fracturée, éloignée de l’Église. L’Église s’adapte-t-elle ?

Qu'est-ce que l’Église pourrait proposer comme espace de relecture aux personnes extérieures ? Il nous apparaît qu'elle a un rôle à jouer important vis-à-vis de la soif de sens très importante de notre société. .

Il y a une culture chrétienne dissoute dans la société dont la plupart des gens ignorent l'origine biblique comme certaines expressions le montrent " la poutre et la paille", etc.

Le dialogue avec les autres confessions chrétiennes a une place particulière : c'est de témoigner au monde notre unité par la personne du Christ grâce à l'amour que nous avons les uns pour les autres.

La liturgie est centrale dans la vie de foi.

 

La prière est à la base, la prière communautaire donne une force plus grande. Nous portons ensemble la mission. C'est pourquoi il est important de savoir ce qui se passe dans les autres groupes. Il y a un appel à discerner ensemble même si on est différents.

Les femmes ont une place prépondérante , heureusement qu’elles sont là pour faire vivre les églises.locales...mais dans les instances de décisions où sont-elles ?