L'édito d'Olivier Truillet, diacre (août - septembre 2020) — 27. Paroisse Notre-Dame de Montréal

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L'édito d'Olivier Truillet, diacre (août - septembre 2020)

Aujourd’hui à l'heure où j’écris ces lignes, règne dans les médias ou les informations un large sentiment d'incertitude.

Déjà y aura-t-il un nouveau pic du COVID 19 ? Nouvelles émergences de foyers du fameux virus ? Est-il plus virulent ? Faut-il masque ou pas masque : quand, comment, où ? L'avenir économique : on nous annonce des fermetures d'usines. On nous présente une vague déferlante de chômage. Les récoltes seront aussi impactées, non du fait de l’événement sanitaire, mais la météo qui n’était pas au rendez-vous. Y-aura-t-il une récession ? C'est l'été, peut-on partir, où ? Les retrouvailles en famille, avec les proches ou les amis comment, quelle distance ?

Chaque jour suivant les autres jours nous apporte encore plus d'incertitude. Chacun a son avis et les scientifiques eux-mêmes paraissent en discordance.

Tout ceci n'est pas très engageant et pourtant le soleil a rendezvous avec nos désirs ! Nous pouvons revivre l'Eucharistie en communauté, en toute sérénité. Petit à petit, même les plus hésitants nous font la joie d'être parmi nous. Et nous pouvons comprendre que ces temps nous laissent perplexes. Chacun répond à sa façon selon sa santé déjà.

Reste que les deux mois qui arrivent (Août et septembre) nous ouvrent des perspectives autres que l'incertitude. Août commence par la multiplication des pains, la multiplication des dons de Dieu ! Nous pouvons suivre le pas des hommes et écouter les annonces pour ne pas être surpris des évolutions concernant notre société, mais en mettant nos pas dans les pas du Christ, nous pouvons avancer dans une certaine sérénité.

Le signe des temps est peut-être déjà de s'assurer de la parole de Dieu ! Qu'elle peut permettre aussi une façon d'être, de faire autrement : ensemble nos mains, nos coeurs, nos volontés tournés vers le Seigneur : quand « deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, aux milieux d'eux » (Mt 18,20, du 1er dimanche de septembre).

En finalité, La Fraternité pour répondre à nos angoisses. La Fraternité avec le Christ. En Christ pour mieux saisir le sens de la Fraternité devant les défis que notre humanité rencontre actuellement ! Les temps avancent, mais nous pouvons les appréhender autrement que dans le doute permanent : sans crainte ni ombre, ni trouble dans nos coeurs.

Ensemble dans l'encouragement, à se rassurer, se soutenir comme dans une cordée : s'élever quelque part. « Aimer vous les uns les autres » : une certitude qui peut amener à mieux vivre l’incertitude des temps qui eux inexorablement n’attendent pas. Un art de vivre comme beaucoup l'ont montré déjà lors du confinement : La Fraternité qui s'élargit à toutes les bonnes volontés ! Quelles qu’elles soient ! Si humbles soient-elles ! Ensemble pour un monde proche, juste, fraternel !

Olivier Truillet, diacre