L’édito du père François Campagnac (avril 2018) — 27. Paroisse Notre-Dame de Montréal

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L’édito du père François Campagnac (avril 2018)

« Et maintenant, allez dire à ses disciples et à Pierre : “Il vous précède en Galilée. Là vous le verrez, comme il vous l’a dit.” » (Marc 16, 7)

Depuis cette annonce faite aux femmes, au matin de Pâques, les disciples de Jésus sont invités à vivre la rencontre avec le Ressuscité. Etre chrétien, c’est d’abord une expérience, celle de se laisser rejoindre par le Seigneur.

Le Christ est souvent plus proche de nous que nous le pensons, sur notre route quotidienne, dans nos activités ou nos relations, et même au coeur de nos fragilités ou de nos blessures, de nos questions ou nos doutes. « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (Matthieu 28, 20)

Mais comment découvrir cette réalité ? Si la prière, la lecture de la parole de Dieu ou même les sacrements comme celui de l’Eucharistie sont pour les chrétiens de véritables lieux de « contact », il nous faut les partager en communauté chrétienne, pour les objectiver, pour ne pas en rester à une impression ou une émotion personnelle. D’ailleurs à Marie-Madeleine, la première personne que Jésus ressuscité vient rencontrer, il lui dit : « Va trouver mes frères… » (Jean 20, 17) Depuis sa Résurrection, ses disciples deviennent pour lui ses frères.

Le Résurrection de Jésus a pour effet d’instaurer une nouvelle fraternité entre lui et nous, mais aussi entre chacun de nous. Vivre cette fraternité avec Lui et en son Nom est aussi une manière de Le découvrir et de Le reconnaitre vivant. Vivre la fraternité entre nous, c’est bien plus qu’un simple sentiment saupoudré sur nos relations pour rendre notre existence plus « sucrée » ! Cette manière exigeante d’être et d’agir dans l’Eglise dépasse même le principe ou la vertu de la République que nous arborons sur les frontons de nos mairies. Elle dit quelque chose de sa présence et de sa vie dans nos vies. Jésus le Christ, lui le « premier né d’enter les morts » nous fait déjà naitre d’éternité.

Pour nous chrétiens, vivre la fraternité n’est donc pas une option mais une nécessité. Ce n’est pas une opportunité offerte à quelques-uns seulement en mal de rumeurs ou de médisances, Développer des relations fraternelles, par l’accueil, l’écoute, le partage, et surtout par la bienveillance et le pardon, permettra d’accueillir concrètement la bonté et la paix du Ressuscité. C’est ce à quoi nous invitait notre évêque, Mgr Giraud, lors de sa visite pastorale, en créant sur la paroisse des « fraternités » …

Et si notre manière de vivre et de grandir en fraternité était le témoignage que beaucoup attendent autour de nous ?

Père François Campagnac
Curé de Notre-Dame de Montréal
Doyen de l’Avallonnais-Tonnerrois