Église de Malay-le-Grand — 3. Paroisse Sainte-Colombe du Sénonais

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Église de Malay-le-Grand

... des vitraux, réalisés par Marc PICHARD, maitre verrier à Villemer, évoquent, en trois tableaux, la scène qui précède la rencontre entre Martin, cavalier, et un mendiant à qui il donnera son manteau ; un quatrième vitrail (à gauche du chœur) représente Saint Martin, évêque de Tours.

Patron de l'église du village : St Martin

Fête le 11 Novembre

MARTIN : Etymologie latine : martius  guerrier

Originaire de Pannonie, en Europe centrale, Martin est un soldat dans l’armée impériale, en garnison à Amiens, lorsqu’il rencontre un mendiant nu auquel il cède la moitié de sa chlamyde, un soir d’hiver. La nuit suivante il voit le Christ vêtu de son demi-manteau et qui dit à son Père: “J’avais froid mais le catéchumène Martin m’a habillé”. Encouragé, Martin demande le baptême, quitte l’armée et vit en ermite, cherchant sa voie. Sa rencontre avec Hilaire, à Poitiers, en 360 est décisive. L’évêque l’ordonne prêtre et, ensemble, ils fondent le monastère de Ligugé que Martin dirige pendant dix ans. En 370 les chrétiens de Tours viennent l’enlever et le proclament évêque de leur ville. La tâche est immense, mais Martin ne plaint pas sa peine, oeuvrant sans relâche dans les limites de son diocèse et bien au-delà. il prêche, convertit des familles, des villages entiers, combat les superstitions des campagnes et renverse les idoles païennes, construit des églises et des monastères, comme celui de Marmoutier, près de Tours, où il aime retrouver ses disciples entre deux missions. Mais c’est à Candres, Touraine, qu’il tombe d’épuisement le 8 Novembre 397. Son tombeau devient aussitôt le centre de la chrétienté en Gaule et son influence est telle que 3667 églises lui sont encore dédiées en France aujourd’hui.

Historique :

Sur la voie romaine reliant Sens à Alise, le village est cité pour la première fois en 519 : « Masliacus subterior » Il faisait partie du pagus de Sens et fut une des résidences des rois mérovingiens ; mais il ne reste aucune trace du palais royal. Désigné sous le nom de Malay le Grand (Masliacus Major) en 1003, la terre prend le nom de Malay le Vicomte (Malaium Vice Comitis) dès 1187. Elle était alors à l’abbaye de St Rémi de Sens. Avec la Révolution, il retrouve son nom d’origine : « Malay le Grand ».                                    

Description :

L’édifice de l’église sera reconstruit vers 1865 dans le style flamboyant.
La façade, de style ogival, est dans le style du XIIIème siècle et le haut du XIVème siècle.
Le chœur ressemble à un transept inachevé. L’abside est bien éclairée.
La nef comporte deux travées…

Il semble que l’église ait été amputée d’une troisième travée, si bien que le clocher (partie ancienne) et l’église (partie plus récente) sont séparés. De fait on peut voir les traces d’un pan de mur, sur le côté nord, allant en direction du clocher.

Si on inclut le clocher, l’église pouvait avoir les dimensions suivantes : longueur : 25,60 m – largeur – 21 m (10 m au sanctuaire) hauteur de la voûte : environ 12 m.

On peut également admirer un beau lutrin de bois peint, avec son aigle, don du curé de Malay le Vicomte, Modeste BARAT, en 1723.

En Oct 1994, des vitraux, réalisés par Marc PICHARD, maitre verrier à Villemer, ont été installés. Ils évoquent, en trois tableaux, la scène qui précède la rencontre entre Martin, cavalier, et un mendiant à qui il donnera son manteau ; un quatrième vitrail (à gauche du chœur) représente Saint Martin, évêque de Tours.          

Le clocher est actuellement comme détaché du reste de l’église. Sa voûte est à croisées d’arêtes retombant sur quatre culs de lampe doriques ornés d’arcs et supportés par quatre anges sculptés. Cette voûte de style renaissance est du XVIème siècle. C’est en effet en 1539 que les chanoines de la Cathédrale de Sens donnèrent vingt livres d’argent aux habitants pour aider à la construction de cette tour. La cloche date datée de 1538, « avant Pâques », a été également fondue à ce moment.

De l’ancienne église, on a conservé deux pierres tombales : celle de Nicolas DOZ, lieutenant en la prévôté de Malay, décédé en 1683 et celle de Jehan de Barbisy, seigneur de la Houssaye. Cette deuxième pierre, avec inscriptions et armoiries a été fixée sur le mur du fond, à gauche en entrant. on y voit le casque de chevalier, au dessus des armoiries des « de Barbisy » : écusson écartelé d’autres armes avec trois faux et trois moutons, alliances des « de Barbisy », vieille famille de Dijon.

Père Pascal Begin
 

autre photo :