Église de Saint-Denis-lès-Sens

Patron du village et de l'église : Saint Denis

Fête le 9 Octobre

Denis : Étymologie grecque  Dionysos, dieu grec de la vigne et du vin.

Selon Saint Grégoire de Tours, Saint Denis de Paris est un missionnaire venu de Rome pour évangéliser la Gaule au 3e siècle. Premier évêque de Paris, il est arrêté et martyrisé en 258 avec ses amis Rustique et Eleuthère sur la colline devenue Montmartre (mons martyrum). A ce fait historique se greffe une croyance à partir du 9 siècle : ayant été décapité, Denis ramasse sa tête et la porte lui-même jusqu’au lieu de sa sépulture, là où s’élève aujourd’hui la cathédrale Saint Denis dans la ville du même nom. Quoi qu’il en soit, une vie de Sainte Geneviève, écrite au 6e siècle, témoigne du culte fort ancien qui est rendu. Sa popularité est telle que son étendard devient la bannière des rois de France, et l’on connaît le cri de ralliement guerrier depuis le 12e siècle : “Montjoie... Saint Denis !”. Élevée au rang de cathédrale en 1966, sa basilique est la nécropole de nombreux rois depuis Dagobert. Saint Denis est le patron de Paris.

Historique :

La seigneurie de St Denis était la propriété de l’abbaye de Ste Colombe de Sens qui se trouvait bâtie sur son territoire. C’était une abbaye d’hommes de l’ordre de St Benoît. Fondée en 620 par Clotaire II, en l’honneur de Ste Colombe martyrisée près de la fontaine d’Azon, elle n’a été supprimée qu’à la Révolution.
Les principaux événements historiques en sont : le pillage par les Sarrasins en 771, l’incendie lors d’un raid hongrois en 936-936, les dévastations pendant les guerres du 14ème siècle et du 16ème siècle, le

Description :

L’église paroissiale est du XVIème siècle, époque Renaissance.
Elle est construite sur un plan parallélogramme et présente une nef unique avec un chevet à 3 pans.
Ses dimensions sont les suivantes : D’une longueur de 31 mètres, d’une largeur de 6m,50 (pour la nef) et de 5 m,70 (au sanctuaire), d’une hauteur de la voute à 8 m,55 (pour la nef) et 8 m,30 (au sanctuaire).
Le portail est de la fin du 16ème siècle. Le cintre à caissons de la porte est inscrit dans un quadrilatère sculpté, composé de deux pilastres cannelés supportant une frise dorique.
Une petite porte basse sur le côté, de même époque, mais plus simple, est aussi d’un joli dessin.

A l’intérieur, la voûte de plâtre est maintenue par cinq poutres transversales, dont quelques unes ornées de sculptures. Elle prend appui sur les murs de côté par l’intermédiaire de poutres longitudinales, dites « engoulées », du fait qu’à leurs extrémités sont sculptées des gueules d’animaux d’où elles semblent sortir.
Sur la poutre faîtière, dans le chœur, se trouvent trois pendentifs en bois sculptés. Ils représentent des anges tenant chacun un écusson. Sur le dernier de ces écussons, on devine les armoiries des Salazar. On peut encore voir quelques restes de vitraux, dont un Saint Vincent (XVIème siècle) ainsi qu’un vitrail plus récent, sur la vie de St Colombe.                                                               Deux objets ont l’objet d’un classement : un panneau de bois sculpté polychrome, du XVIème siècle, représentant la dormition de la Vierge, la cloche de bronze qui porte cette inscription « IHS. MI VENITE NU AUDITE ME. 1569. AVE MARIA. TE DEUM LAUDAMUS » (Venez à moi ; Maintenant écoutez-moi. 1569. Je vous salue Marie. Dieu, nous te louons). Le tabernacle est du 18ème siècle.

On s’arrêtera devant la statue de St Denis, portant sa tête dans ses mains. Tel est l’attribut caractéristique du premier évêque de Paris, martyr. Si on décapite cette Eglise, la communauté chrétienne perdure.   

Père Pascal Begin