Église de Malay-le-Petit
Patron de l'église de Malay-le-Petit : St Pierre
Fête le 29 Juin
PIERRE : Etymologie grecque : petros, pierre
Originaire de Bethsaïde de Galilée, en Palestine, et frère d’André, Simon est le premier des douze apôtres du Christ au 1er siècle. Pêcheur sur le lac de Tibériade, c’est un homme simple et craintif. Jésus en fait le chef de son Eglise : “Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon église”. (Matthieu 16,18). Pierre est le témoin de moments privilégiés de la vie du Seigneur. Il assiste à sa Transfiguration sur le Thabor, mais l’accompagne aussi sur le Mont des Oliviers. Il le renie dans un moment de faiblesse mais mourra sur une croix comme le Maître lorsque son heure sera venue. Le matin de Pâques, Pierre constate avec Jean que le tombeau est vide et, du Christ ressuscité lui-même, reçoit la confirmation de sa mission de pasteur universel. Le jour de la Pentecôte, à Jérusalem, aux Juifs surpris d’entendre les apôtres s’exprimer en langues étrangères, il explique les prophéties de Joël concernant l’effusion du Saint Esprit sur les hommes de l’ère messianique (cf Actes 2,1-21). Premier évêque d’Antioche- Asie Mineure- puis Rome- Italie-, Pierre est arrêté en 64, sous Néron, crucifié la tête en bas et enseveli sur la colline du Vatican qu’occupent alors les jardins et le cirque de l’empereur. Constantin y fera ériger la première basilique en 324. Nommé aussi parfois Céphas, surtout par Paul, Pierre est l’auteur de deux épîtres.
Historique :
La commune a pour nom « Malay le Petit » depuis 1793, au destin toujours lié au lieu voisin de « Malay le Grand ». De fait ces deux villages existaient au temps des rois mérovingiens et faisaient partie du pagus de Sens.
Les lieux étaient le siège d’un palais mérovingien que l’on a identifié comme étant « Massoclacum ». C’est à Massolacum que devaient se retirer souvent les « rois de la première race », soi pour y tenir leurs états, soit pour y prendre quelques décisions éclatantes, soit enfin pour y jouir du divertissement de la chasse, la forêt d’Othe en étant fort voisines.
En 613, Clotaire II fit comparaitre au château de Massolacum Aléthée, le patrice de Bourgogne qui avait conspiré contre lui, avant de la faire mettre à mort.
En 1189, le village prend le nom de « Malay-le Roi ». En 1317, Philippe le long céda la terre de Malay à Jean, comte de Joigny, en échange de celle de Château-Renard (Loiret).
Description :
L’église du village est dédiée à St Pierre.
Le vitrail moderne qui est au dessus du portail d’entrée et l’antependium du Reniement de Pierre, en sont les expressions. Elle date de 1748, comme cela est signifié, dehors au dessus de cette même porte « Non aram fecimus Petro, sed super hanc petram aram Deo » (Nous n’avons pas fait un autel à Pierre, mais sur cette pierre, un autel à Dieu).
L’édifice est sans caractère. Il est construit sur un plan rectangulaire à trois pans au chevet, dont les dimensions actuelles sont une longueur de 22m,60, une largeur de la nef de 6m,85 et la hauteur de la voûte 7m.
La nef est pauvre. Les baies sont en brique. Mais on peut y admirer un calvaire : le Christ en croix, entre la Vierge et Jean.
Le retable du maître-autel est limite du 17ème siècle-18ème siècle.
Une statue de la Vierge à l’Enfant est également du 17ème siècle.
L’antependium représentant le reniement de Pierre est une peinture imitant la tapisserie, de la deuxième moitié du 17ème siècle.
La clôture de chœur, montée proche d’entrée dans l’église, est du milieu du XVIème siècle. Il lui manque des portes (traces de charnières). On y distingue quelques traces d’ancienne polychromie.
Une statuette, Vierge à l’enfant, est déposée, en bois, taillée et dorée ; elle date du 18ème siècle.
Le tableau de la Vierge à l’enfant avec Jean Baptiste est une huile du peintre Le Coq, d’après une peinture de Pierre Mignard. Il date de 1677. Lui fait face, un autre tableau représentant le Baptiste et Jésus.
Père Pascal Bégin.
Photo :
