Réflexion sur la Pentecôte

Cette fête s’inspire de la fête juive de “Chavouot” ou fête des semaines également fixée au cinquantième jour après la Pâque juive ou “Pessah”.

Dans le calendrier juif, Chavouot commémore la descente du Mont Sinaï par Moïse, porteur des tables de la Loi. On l’appelle aussi fête des semaines car elle a lieu sept semaines après la Pâque.

Pourquoi cinquante jours ? Si la période de quarante jours possède un sens symbolique dans la Bible, celui de cinquante n’évoque rien de biblique. En réalité, le chiffre symbolique, c’est le chiffre 7. Et la Pentecôte a lieu sept semaines (de sept jours) après Pâques. Le chiffre cinquante et non quarante-neuf (7x7) s’explique par la façon de compter autrefois : le premier jour compte pour un jour.

Que s’est-il passé ce jour-là ?

Le texte des Actes des Apôtres parle de tempête et de feu. Un vent violent est entendu par beaucoup, on voit des langues
de feu flotter au-dessus de chacun des disciples. Puis les portes s’ouvrent. Des gens, jusque-là timides, se mettent à parler avec assurance, de grandes foules sont touchées par leurs paroles et certains se font baptiser. (Actes 2, 1-11.37)

La foi nous assure que l’Esprit est toujours donné aux croyants. Pas de façon aussi spectaculaire mais tout aussi réellement !
Sans Lui, nous ne pourrions pas être disciples du Christ, il nous serait impossible de vivre à sa suite.

Comment pouvons-nous revivre la Pentecôte aujourd’hui ?

Nous devons d’abord reconnaître que c’est uniquement comme un don que l’Esprit de Dieu peut venir à nous. Cela signifie que cet événement est tout à fait hors de notre de notre contrôle : “le vent souffle où il veut” dit saint Jean quand il parle de l’Esprit. Nous ne pouvons pas contrôler Dieu. Au contraire, nous devons lui permettre de prendre le contrôle de notre être, de notre vie.

Tout compte fait, la Pentecôte est bien plus qu’un seul jour de fête dans l’année. Car, c’est bien ce souffle qui nous ouvre aux réalités spirituelles, c’est à dire aux réalités de Dieu. Et ce Souffle n’est pas réservé à une élite mais à chacun d’entre nous si nous le demandons. Il nous donne la force d’aller de l’avant, il dynamise l’Église !

L’Esprit Saint fait de nous des apôtres, envoyés en mission pour porter la Bonne Nouvelle au monde.

“Priez donc Dieu de graisser votre girouette afin qu’elle s’oriente bien au vrai vent de l’Esprit, et ne reste plus calée par la rouille des vaines habitudes”. (Pierre Céresole)

Appelons de tous nos voeux l’Esprit Saint pour notre diocèse, nos communautés paroissiales, pour nous-mêmes. Viens esprit-saint !

père Thierry Debacker,
délégué diocésain à la pastorale Liturgique et Sacramentelle

article paru dans la revue diocésaine Église dans l'Yonne de mai 2021, page 25