La prière ou quand le superflu devient vital ! — Diocèse de Sens & Auxerre

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La prière ou quand le superflu devient vital !

“La prière est la respiration de l’âme” disait saint Martin. Que nos vies soient remplies de choses passionnantes ou rébarbatives, s’il n’y règne pas un petit “zeste” de prière, notre âme s’étiole et suffoque en silence.

Si nous sommes au Carmel, c’est que chacune de nous, de façon très diverse selon son histoire, a fait un jour ce constat étonnant : “Je n’ai jamais été aussi vivante que depuis que la prière est au cœur de ma vie ! La prière a rendu à ma vie toute sa saveur !”. Le “superflu” était devenu vital !

Notre vie au Carmel n’a pas d’autre sens que de mettre la prière au cœur de nos existences, pour que “Messire Dieu y soit le premier servi”, comme le disait sainte Jeanne d’Arc.

Cette expérience merveilleuse qui dilate l’âme et le cœur est possible pour tous. L’un choisira de commencer sa journée en récitant trois Je vous salue Marie et d’en redire trois au coucher ; un autre, à l’instar du Roi Baudouin qui faisait sonner sa montre toutes les heures, utilisera chaque signal sonore de son portable pour une brève prière comme “Jésus, j’ai confiance en Toi !” ou “Viens, Esprit Saint !” Quelle densité de vie dans de telles paroles !

Puis, un jour, naît le désir de plus. Au Carmel, la perle précieuse, la pépite d’or, c’est ce temps de l’oraison, c’est-à-dire de cœur à cœur, de prière prolongée devant le Père, le Fils et l’Esprit Saint, sous le regard maternel de la Vierge Marie, pour tout déposer et tout accueillir en eux.

Nous y déposons nos joies, nos espérances, nos peurs, nos déceptions, les multiples intentions de prière qui nous sont confiées par nos familles, nos amis mais aussi tant de personnes que nous ne connaissons pas mais qui pressentent confusément la  force revigorante de la prière.

Certains jours, la prière coule toute seule, avec beaucoup de douceur ; d’autres jours, elle est plus aride et demande “une détermination bien déterminée”, comme le disait sainte Thérèse d’Avila. Un Notre Père récité lentement en savourant chaque mot, un psaume ou une prière particulièrement familière viennent alors à notre aide pour vivre ce moment.

Comme dans une amitié, ce qui compte c’est la fidélité dans le temps. Nous venons avec notre bonne volonté, notre désir d’aimer, et nous apprenons à nous laisser aimer par notre Père du Ciel.

Prier ainsi dix minutes, un quart d’heure par jour et la vie en est transfigurée. Avec la prière, rien à craindre, tout à espérer !

Les Carmélites de Sens
article paru dans la revue diocésaine Église dans l'Yonne n°6 - juin 2021, en  page 15

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