Sortie en DVD du film "Reste un peu" : avis de spectateurs icaunais

Présentation du film

Après 3 années passées aux États Unis, Gad revient à Paris pour retrouver les siens ; en réalité pour se préparer au baptême. Depuis son enfance en effet, Gad est attiré par la Vierge Marie...

Témoignages

Des extraits de ces témoignages ont été publiés dans la revue diocésaine Église dans l'Yonne de janvier 2023

Par Philippe Odin

Gad Elmaleh, réalisateur et acteur, filme ses proches (papa, maman, amis…) et enregistre leurs réactions face à son attrait pour le catholicisme et à ses interrogations spirituelles. Des acteurs amateurs donc aux réactions « nature » qui sonnent juste et ne manquent pas, souvent, de nous faire rire. Sujet grave que celui du cheminement d’un homme vers la foi et le baptême mais sujet traité avec légèreté.
Sans dévoiler aucunement l’issue du film, on peut dire que Gad est encore en chemin ; certains pourront regretter une happy end mais le chemin de Gad est jalonné de rencontres qui donnent une belle image de l’Église (prêtre accompagnateur, sœur consacrée, jeune laïque engagée auprès des plus pauvres, autres catéhcumènes….).
En sortant de la salle obscure, on se réjouit de faire partie d’une telle famille et de sa vitalité.

Par Anne Elbel

Jean et moi avons vu ce film en avant-première le 20 octobre à Strasbourg en présence de Gad Elmaleh qui a répondu aux questions de l'auditoire.
Ses réponses ont été instructives pour mieux comprendre le film. Je ne vais pas vous le dévoiler quand même, mais voici ce qu'il faut retenir :

• les deux  "Rabbin" , dont Delphine Horvilleur qui est une femme et le second qui est un homme, disent dans ce film ce qu'ils diraient à chacun ; leurs paroles ne sont pas celle d'un scénariste mais les leurs.
• Le prêtre Barthélemy reçoit dans son église ; lui et la religieuse comme les Rabbins ont tenu à parler en vérité, ce qu'ils diraient à chacun.
• Par contre, les parents et la sœur (qui sont les vrais parents et sœur de Gad) jouent un rôle, càd disent les paroles du scénariste.

Monsieur Gad Elmaleh a une vraie dévotion et un grand respect pour la Vierge Marie. Il admire beaucoup le Cardinal Lustiger. Je ne peux que vous conseiller d'aller le voir car c'est un film intéressant et intelligent.

Par Jean-Marie Jost

Quelques réflexions sur ce film :
Même après deux mille ans, Jésus dérange toujours, voire fait peur, car les parents de Gad Elmaleh ont peur de perdre leur fils s’il venait à se faire baptiser et devenir catholique.
À vrai dire, ce sont les parents et les amis qui veulent exclure celui qui ne suit pas l’ordre établi par son ‘’groupe’’, le chemin que sa communauté a tracé pour lui et qu’elle compte bien lui faire suivre.
Le véritable amour inconditionnel, cet amour qui ne réclame rien, qui n’impose rien, sans pression, sans mainmise, tel que le Christ le propose et nous le demande, ne coule pas de source, de même que la vraie liberté qui en découle.
C’est peut être cette vraie liberté, et l’altérité qu’elle entraîne, qui dérange et fait peur.

Par Christine Sécula

C'est après avoir entendu parler du nouveau film de Gad Elmaleh dans plusieurs médias, que nous sommes allés le voir le soir-même de sa sortie au cinéma. Nous avions vu plusieurs extraits montrant le personnage principal tentant de cacher à ses parents juifs, son chemin vers le baptême catholique et notre crainte, était d'avoir déjà vu l'essentiel du film ; mais il n'en était rien car en plus d'être drôle et touchant, il a entraîné des réflexions personnelles et des échanges, qui nous ont fait aller plus loin : qui sommes-nous, nous les chrétiens, l'Église catholique ? Quelle est notre place dans le monde actuel ?...

Gad Elmaleh apporte des éléments de réponse à ces questions. Guidé par un regard aimant, à travers de magnifiques séquences, il nous dit, que nous, les catholiques, nous sommes beaux, que nos sacrements le sont aussi et nos liturgies tout autant et cela fait du bien, après ces mois difficiles pour notre Église. Je crois qu'il veut nous faire comprendre que nous n'avons pas à taire notre foi et baisser la tête, que nous avons le droit d'être chrétiens et de témoigner de notre foi dans notre société. Il semblerait que, pour ce réalisateur, l'Église ait un beau visage, celui de Marie, visage qui l'a séduit lorsqu'il était petit ; visage féminin, maternel, vers lequel nous nous tournons plus ou moins dans nos prières. A cette occasion, nous avons réalisé que les autres grandes religions monothéistes n'offrent pas au croyant une figure comme celle de Marie. Bien sûr, contrairement à Gad Elmaleh, nous, nous avons été touchés par le Christ ressuscité et cela change tout dans nos vies.

Je crois que ce “Reste un peu”, que la mère de Gad lui répète à chaque fois qu'il doit repartir, nous est adressé ; j'aime à penser que Gad Elmaleh veut dire à l'Église : "Reste un peu, le monde a besoin de toi même s'il ne le sait pas". En tout cas, cela m'encourage, moi, catholique aujourd'hui.