Arces — 7. Paroisse Saint-Ebbon

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Arces

L'église d’Arces a pour patrons Saint Michel et Saint Ebbon.

Il existait déjà au VIIIème siècle une chapelle Saint Michel, du temps de Saint Ebbon. A l’époque les archevêques d’Auxerre avaient coutume de venir se reposer à Arces depuis leur château de Brienon l’Archevêque (ancien nom de Brienon sur Armançon). L’église d’Arces est citée aux archives à partir de 1175.

L’église

L’église actuelle date de 1756. Elle a été bâtie dans le style Soufflot (architecte né à Joigny, 1713-1780).

Son aspect extérieur offre peu d’intérêt ; cependant on remarque, sur le fronton du portail, trois têtes d’anges, que l’on retrouve sur le vieux tabernacle, et au niveau du toit du clocher, une tête à l’aspect féroce, que certains identifient comme étant celle du Dieu Bacchus, ce qui serait surprenant dans une région si peu vinicole. A l’origine l’église n’avait qu’une cloche.

En 1781, on note un devis de réparations de 8 340 livres, fait par Baron, architecte à Paris, et adjugé à Louis Baudé, de Brienon, les paroissiens en payant la moitié.

En 1819, deuxième devis de réparations à faire au clocher et d’achat de deux autres cloches, pour 3 000 francs.

Entre-temps, l’église avait servi, pendant la révolution de 1789, de lieu de réunion, de salle de bals pour la célébration des victoires de la République et des fêtes civiques (les plus grandes fêtes avaient lieu à Cerisiers). Autre grande réparation : en 1906, Madeleine Hache, habitante d’Arces, offrit 2 900 francs pour la réfection de la voûte du chœur. La même année, l’abbé Noblot offrit la réparation de la Chapelle Saint-Thérèse (à gauche du chœur). 2 plaques perpétuent le souvenir de ces généreux bienfaiteurs. En 1956 l’autel fut restauré avec une partie d’un ancien pressoir à abattage du village.

Inventaire

Au fond de l’église, un grand verre peint fait à la mémoire de François Hummer (?) et représentant Saint-Michel, le gardien céleste, précipitant Lucifer dans les enfers.

Vers les fonds baptismaux : un bas relief en bois sculpté, représentant la conversion de Saint-Hubert : la légende veut que Saint-Hubert fut tout d’abord le fils d’un noble d’Aquitaine ; il avait la passion de la chasse. Au cours de la chasse, alors qu’il poursuivait un cerf ce dernier stoppa et fit front ; entre ses cornes, Saint-Hubert vit apparaître un Christ en croix, lumineux ; il abandonna alors la chasse et consacra sa vie à Dieu.

    

Le tableau le représente agenouillé devant le cerf ; un valet, derrière, tient les chevaux, un ange est au-dessus, et le cerf a un Christ entre les cornes.

La fête de Saint-Hubert est maintenant celle des chasseurs à courre, qui se rendent ce jour-là à une grande messe où l’on bénit les chiens.

Dans la Chapelle Sainte-Thérèse, un verre peint, don de Madame Mortier en 1926, représentant Sainte-Thérèse, et une châsse en bois contenant un fragment de côte de Saint-Ebbon ; dans cette châsse se trouve l’original du document par lequel « l’archevêque de Sens confie cet ossement à la Paroisse d’Arces en 1862, afin qu’il soit exposé et vénéré par tous les fidèles. »