Les Sièges — 7. Paroisse Saint-Ebbon

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Les Sièges

L’église des Sièges est inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques.
L’église est dédiée à St CYR et Ste JULITTE. Leur martyr est représenté sur le très beau vitrail du chœur.
 

A l’origine romane et plusieurs fois détruite, l’église des  Sièges a été reconstruite au 16ème siècle en style Renaissance avec des salamandres (emblème de François 1er) sur les portes latérales . En 1706, un feu d’origine accidentelle détruit l’église et toute une partie du village.

A la suite de ce violent incendie, ne subsistent plus, de l’époque Renaissance, que le chœur, les deux dernières travées de la nef et les portes latérales.

Grâce à la richesse en bois du village, les habitants ont pu faire appel aux architectes royaux François Buron et Claude Louis d’Aviler pour sa reconstruction en style néoclassique tout en restant en harmonie  avec les vestiges Renaissance.

Depuis cette reconstruction, des travaux de restauration ont été régulièrement  réalisés au cours des deux derniers siècles. En particulier : 

Dans les années 1980, 12 kermesses animées par les habitants du village  ont permis le décapage des piliers de pierre, la remise en état de la porte latérale sud de style Renaissance et la réfection des voutes et boiseries.
Dans les années 2010, c’est la totalité de la toiture qui  a été restaurée par la municipalité.

A voir les portes latérales avec leurs salamandres et à l’intérieur, ses vitraux, ses statues, ses boiseries, son banc d’œuvre…

 

St CYR et Ste JULITTE

Julitte, descendante des rois d’Icône, quitta cette ville avec son fils Cyr, au moment de la persécution des chrétiens par l’empereur Dioclétien et chercha à se réfugier à Séleucie. Malheureusement, là aussi, la persécution faisait rage, dirigée sur l’ordre de Dioclétien par le préfet Alexandre. Julitte essaya de fuir vers Tarse, mais elle fut saisie par les soldats d’Alexandre qui l’amenèrent à son tribunal.

Au cours de l’interrogatoire, Julitte répond avec assurance « Je suis chrétienne ».

Saisi de colère, Alexandre ordonne de lui enlever son fils et de la battre à coup de nerfs de bœuf. L’enfant résiste de toutes ses forces ne voulant pas être séparé de sa mère. Malgré ses cris et ses larmes, les bourreaux l’apportent à Alexandre qui le prend dans ses bras et essaie de l’embrasser. Mais Cyr lui égratigne le visage avec ses ongles et proclame comme sa mère « Je suis chrétien ».

Devenu furieux, Alexandre saisit l’enfant par le pied et, du haut de son siège, le jette à terre. La tête de l’enfant se brise contre les angles des marches de l’escalier, la cervelle jaillit, le tribunal est arrosé de sang.

Après avoir vu mourir son enfant sous  ses  yeux, Julitte est prête à affronter les tourments du martyre. Sur l’ordre du juge, on la suspend à un chevalet, on lui déchire les côtes et on verse sur ses pieds de la poix bouillante.

Pendant l’exécution, on exhorte Julitte à sacrifier aux Dieux. Mais Julitte répond : «  Je  ne sacrifie pas au démon, mais j’adore le CHRIST, fils unique de DIEU, par qui toute chose a été créée. J’ai hâte de rejoindre mon fils, pour être réunie avec lui dans le royaume des Cieux ».

Elle est alors condamnée à avoir la tête tranchée, et son corps ainsi que celui de son fils sont jetés à l’endroit où l’on dépose les cadavres.