Anthony — 9. Paroisse Sainte-Alpais

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Anthony

Depuis des mois il est présent, fidèlement assis dans les stalles qui entourent l’autel et le Père Romain, comme une évidence…

Il a accepté immédiatement ma proposition de nous rencontrer et c’est par un samedi ensoleillé-mais froid- de décembre que nous nous retrouvons...au chaud!

Son visage ouvert et souriant est comme une grande bouffée d’oxygène.

Anthony se prépare au baptême en 2023 et chemine depuis quelques mois, au rythme de deux rencontres par mois, accompagné par Thérèse.

 

Anthony, quel a été ton parcours «avant»?

J’ai fait une première année de fac en 2019-2020 puis est arrivé le confinement.

Je ne croyais à aucun dieu particulier mais à quelque chose,  quelqu’un de «supérieur», oui. Puis un jour, à Dijon, j’ai discuté avec deux religieuses de la paroisse, particulièrement ouvertes, pendant une heure et demie. Avant de nous quitter, l’une d’elles m’a dit: « Pour savoir si Dieu existe vraiment, demande lui des preuves en priant et tu verras par la suite.» Et cela s’est réalisé !

Par exemple, sur instagram se sont affichées des publications chrétiennes alors que  jamais auparavant ça n’était arrivé et que jamais je n’étais allé fouiller dans ce domaine.

Mais plus fort encore: je suis passionné de littérature et j’aime feuilleter des livres dans les libraires dans les emplacements que je connais. J’ai pris un livre au hasard (?) et c’était ...la bible! Pour moi ce fut un signe vraiment clair. J’en ai eu d’autres. Je ne me sentais pas seul.

 Cela se passait environ deux ans avant mon entrée en catéchuménat.


 

Qu’est-ce qui t’a poussé à demander le baptême?

J’y pensais depuis longtemps, avant même d’assister à ma première messe «volontairement» car auparavant j’étais allé parfois à la messe avec ma grand-mère. Je voulais poser des questions au père Romain pour m’y intéresser mais au dernier moment, je reculais à chaque fois. Il me semblait que je n’étais pas assez bien pour être baptisé.

Mais finalement j’avais tellement envie de savoir que j’ai fini par m’adresser à lui. Je ne comprenais pas mais ça m’attirait. Je ne pouvais pas être forcé, ça aurait eu l’effet inverse, et j’aurais fui.

Par contre je suis étonné, choqué d’entendre parfois des insultes entre chrétiens, de fortes disputes entre eux ; je pensais que ce n’était pas possible et ça a été une grande désillusion pour moi.

 

Anthony, qui est Dieu pour toi?

Avant quoi que ce soit, Il est le créateur de tout. Il est celui qui dirige ma vie même s’Il nous laisse notre libre arbitre. Il est pour moi un conseiller dans beaucoup de circonstances et de domaines et, en Le priant, je sais ce que j’ai à faire. Par ex. je devais faire un choix et avec Lui je crois avoir fait un choix éclairé. (En l’écoutant je sens combien c’est  important pour lui)

Sa présence m’apporte du calme, je fais confiance: ça change les choses.  Petit j’étais un boule de nerfs, à l’opposé de celui que je suis aujourd’hui. Lorsque j’étais au collège j’avais le cœur sur la main et j’étais toujours prêt à aider. Mais par contre quand il y avait des embrouilles, j’étais plutôt enclin à mettre de l’huile sur le feu.

Désormais je me tiens loin des disputes, des ambiances de discorde.

 

Comment te sens-tu dans la communauté?

Au début je restais toujours au fond de l’église. Je  ne cherchais pas particulièrement à être accueilli, j’étais là juste pour assister et voir comment ça se passait.

Mais petit à petit je me suis rapproché et tout le monde est bienveillant avec moi, je me sens totalement accueilli.

Romain a répondu à toutes mes questions lorsque j’ai eu un entretien avec lui, ce fut une vraie rencontre.

J’aime être dans les stalles, j’aime être plus proche du chœur ( du cœur?...)

 

Autour de toi, comment ça se passe?

Ma démarche  n’a pas étonné ma maman. 

Au niveau de mes amis, c’est plus compliqué. Un de mes amis est à l’opposé de ce que je suis et de ce que je crois. Il se moque des croyants, et je ne me sens pas à l’aise.

Avant de m’intéresser au christianisme je n’étais pas malheureux mais pas franchement heureux : il me manquait quelque chose.

Après la conversation avec les religieuses, j’ai compris qu’il ne me manquait plus rien. Quelque chose avait changé: ça a rempli un vide. Totalement.

 

Notre entretien se termine. Pour moi le visage ouvert et lumineux d’Anthony parle de lui-même, il n’y a qu’à voir le franc sourire qui l’éclaire ...

Ce qu’il dit nous met en garde, nous chrétiens, contre les discordes et face à notre responsabilité de rester unis en dépassant nos divergences  et en pratiquant un bienveillance évangélique : le monde a besoin de témoins!

Merci.