Nicolas — 9. Paroisse Sainte-Alpais

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Nicolas

Retrouvez nos catéchumènes démasqués, en toute transparence..

Nicolas

Il n’est pas sûr que vous reconnaissiez Nicolas sans son masque...Il est pourtant présent à beaucoup de célébrations dominicales et de messes en semaine en tant que servant d’autel. Profondément impliqué dans un service qui le comble et le remplit de gratitude.

Rencontre avec un catéchumène qui se prépare à la confirmation .

Nicolas, comment est arrivé ce désir de confirmation?

J’avais 12 ans lorsque j’ai fait ma profession de foi mais je ne suis pas allé jusqu’au sacrement de confirmation. Ma maman était croyante mais pas pratiquante: elle l’avait été puis avait abandonné la pratique religieuse. Grâce à elle je suis allé régulièrement à la messe depuis l‘âge de 8 ans jusqu’à 12 ans. Puis les copains ont pris de la place et mes centres d’intérêt ont changé: la musique, le sport...Mais j’ai toujours été croyant et la prière avait une place dans ma vie. Dès que j’arrivais quelque part où il se passait quelque chose de «sacré», la petite flamme se ranimait.

J’ai habité Paris pendant 20 ans et j’aimais aller dans les églises, c’étaient des lieux particuliers, apaisants, et j’aimais y prier. Après le divorce de mes parents, je suis devenu un peu rebelle, j’étais un peu agressif, me disant: «Et Dieu dans tout ça, où il est?», j’étais remonté parfois contre des personnes se disant religieuses ,ou dans la spiritualité, dont les attitudes ou les paroles ne ressemblaient pas à «mon idée» de Dieu ! .

Maintenant, de là où elle est, ma maman doit se dire: la boucle est bouclée…

J’ai toujours été attiré par ce qui relève de l’invisible et j’ai expérimenté beaucoup de choses, des formes de méditation différentes qui m’ont amené vers le bouddhisme, l’hindouisme, le Hatha yoga etc. Je me rendais compte que beaucoup de personnes en recherche mettaient en opposition ces formes de spiritualité comme si elles ne pouvaient pas être compatibles.

C’est comme si Dieu était venu me rechercher après tous ces détours enrichissants parce qu’il me manquait encore quelque chose. J’ai réalisé que les épreuves sont de super accélérateurs de spiritualité quand on parvient à les transcender.

Ces dernières années, elles se sont accumulées et j’étais perdu à moi-même, je poursuivais des chimères. La première étincelle, le seul endroit où je maintenais cette petite lumière, était une jolie pelouse jouxtant une église : tout y était lumineux, apaisant. J’ai commencé à prier mon ange gardien. Un tableau m’avait été donné par ma grand-mère : on y voit un ange gardien protégeant un petit garçon qui joue sans remarquer le serpent à ses pieds ainsi que l’abîme devant lui. En le retrouvant à cette période, je l’ai pris comme un appel.

Il fallait que je me dégage et que je retourne vers la lumière. Lorsque je me suis mis à prier régulièrement mon ange gardien, les choses ont commencé à s’éclairer. (à cet instant Nicolas est ému aux larmes) et je remercie chaque jour pour cette lumière reçue.

Il faut que les croix soient vraiment «enfoncées» pour que les portes s’ouvrent en grand…

J’ai recommencé à prier, avec les prières «de base», je regardais KTO, c’était puissant. Puis les choses se sont enchaînées et j’ai rencontré des personnes qui m’ont guidé, tout se faisait de manière naturelle. Désormais je me sens comme un petit enfant, je remercie Dieu tous les jours pour tout.

Nicolas, comment êtes-vous devenu servant d’autel et pourquoi ?

On m’avait parlé du Père Romain, aussi je l’ai rencontré et j’ai eu envie de me confesser. Pendant les messes, je ressentais une émotion intense. Un dimanche je suis arrivé et le Père Romain m’a demandé si je souhaitais être servant d’autel, une idée qui ne m’avait jamais effleuré. Bien sûr, je cherchais à être au service et ce service d’autel est arrivé, là aussi, naturellement.

Lorsque je suis servant d’autel, c’est comme si je vivais deux messes à la fois: en tant que servant, bien sûr, mais je vis aussi la célébration de l’eucharistie de l’intérieur. Je me rends compte que c’est tout a fait compatible alors que je craignais de m’éparpiller, d’être inattentif, troublé.

En fait je suis heureux avant, je suis heureux pendant et je suis heureux lorsque j’en reviens.

Une chose curieuse m’arrive:  je sens que je vais de mieux en mieux dans un monde qui va de plus en plus mal…

Ces paroles de Nicolas qui concluent notre rencontre m’ont beaucoup interpellée car elles ne reflètent certes pas une béate inconscience mais une profonde confiance en Dieu en toutes circonstances. A méditer.