Manon — 9. Paroisse Sainte-Alpais

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Manon

Du haut de ses 16 ans, elle est sûrement, avec Eloïse, la plus jeune des catéchumènes interviewés. Peut-être aussi la plus réservée. Aussi je la remercie d’avoir accepté de se prêter à un entretien qui n’est certes pas sa tasse de thé...

Elle arrive, après sa séance de catéchuménat hebdomadaire, accompagnée par son grand-père.Rencontre avec Manon, lycéenne à Louis Davier, et qui se prépare à recevoir le baptême, la communion et la confirmation en même temps que Sandrine, dans la nuit de Pâques.

 

Manon, qu’est-ce qui a déclenché cette demande de baptême ?

J’avais ce désir depuis un moment mais je le refrénais car mon papa n’est pas croyant. J’ai réfléchi et cette décision est vraiment mon choix.

J’ai commencé le caté en septembre avec Marie-Jeanne comme accompagnatrice. Au début j’étais insérée dans le groupe d’adultes mais je m’y ennuyais car il y avait vraiment une grande différence d’âges et d’attentes.

Je suis servante d’autel depuis le mois de juin 2021, et cela m’a permis de ne pas arrêter le cursus. En effet cette démarche différente qui demande un engagement plus concret et non pas seulement une démarche intellectuelle me fait me sentir plus engagée dans la vie paroissiale.

En effectuant ce service j’apprends plus de choses et je les comprends mieux. Je peux dire que cela m’a aidée à ne pas décrocher.

Je me suis sentie accueillie par le Père Romain et toutes les personnes qui m’accompagnent mais aussi par les grands clercs.

Certains servants d’autel étaient dans mon collège et ce fut pour moi un point d’accroche, je me suis sentie moins seule.

 

Comment te sens-tu à l’approche de ce baptême ? Peux-tu parler de ta démarche avec d’autres ?

Le cursus a été un peu long mais il apporte des réponses à mes questions et des raisons d’aller au bout des choses.

Au lycée c’est difficile sauf avec les jeunes qui arrivent du collège Saint-Jacques. Il y a en effet beaucoup de racismes de toutes sortes, pas seulement religieux, et c’est compliqué.

J’essaie d’en parler avec des personnes qui ne jugent pas car autrement beaucoup ne comprennent pas et ça les dépasse. Mais cette démarche est un plus pour moi.

 

Je ne prolongerai pas plus loin ce moment délicat pour elle mais qu’elle a cependant eu le courage et la gentillesse d’accepter.

Comme pour chaque jeune qui s’engage dans ce service d’autel et entoure le père Romain lors de la messe dominicale, mieux les connaître malgré leur jeune âge constitue un défi à relever, pour nous, adultes de la communauté, afin d’incarner une diversité d’âges, de préoccupations, d’attentes qui est une richesse.