Raphaël — 9. Paroisse Sainte-Alpais

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Raphaël

Il porte le nom d’un archange qui guérit les âmes et les corps et il semble enflammé d’un même feu… Il arrive pour notre entretien, par un froid qui ne semble jamais l’affecter, bras nus et démarche assurée.

 

Rencontre décoiffante avec un jeune homme en recherche de Dieu qui se prépare à la confirmation.

Rencontrer Raphaël , c’est être face à un intense désir de radicalité.

Ce jeune adulte de 30 ans, issu d’une fratrie de quatre enfants, n’y va pas par quatre chemins. Ses propos sont directs, voire tranchants: il rejette avec vigueur ce qui lui semble constituer un obstacle vers Dieu, l’occultisme, le matérialisme, tout ce qui semble lié au prince de ce monde.

Raphaël, qu’est-ce qui t’a conduit à demander ce sacrement?

J’ai reçu une éducation catholique mais n’étais pas vraiment croyant et à douze ans, je suis devenu athée ou plutôt agnostique. Vers l’âge de 17 ans, j’ai vécu des évènements très durs qui m’ont mené aux portes des ténèbres et failli me conduire aux pires extrémités. J’ai découvert la mystique du mal et me suis interrogé sur le pourquoi du celui-ci.

D’où vient-il? Pourquoi certaines personnes choisissent avec conviction de se mettre de son côté?

Cette question m’a amené à m’interroger sur le pourquoi de Dieu. Le fait d’avoir été aux portes de la mort du corps et peut-être de l’âme, m’a interrogé sur la vie après la mort. J’ai dévoré les témoignages d’ expériences de mort imminente. A l’université j’ai beaucoup fréquenté des Africains, des Berbères et j’ai été impressionné par leur foi. J’ai été questionné sur la vraie foi au travers de lectures de mystiques comme Maria Simma, Marthe Robin, Padre Pio et ai réalisé que la vraie foi est en Jésus Christ.

Les conséquences de l’action du gouvernement qui réduit drastiquement les libertés publiques, que j’ai étudiées pendant six ans, ont été un vrai choc qui a accentué mon désir de me rapprocher de Dieu : puisque notre monde matériel semble plus une sorte de prison, eh bien j’ai voulu aller au-delà. Et au-delà, il n’y a que le Christ. Et quel meilleur moyen pour se rapprocher

de Lui que de renouer avec les sacrements ?

Ainsi donc, étant baptisé et ayant fait ma première communion, c’est tout naturellement que j’ai demandé à recevoir le sacrement de confirmation.

Raphaël, acceptes-tu de me parler de ta relation à Dieu ?

Je dirais que pour moi, Dieu est mon sauveur, mon Père céleste et je suis son enfant. Agité, turbulent, excessif, parfois têtu mais préférant la mort plutôt que d’être séparé de Lui, car en dehors de lui, point de salut.

J’ai suffisamment été attiré par le mal, ici-bas, que pour moi la question du salut est primordiale.

Nos passions humaines et les pièges du diviseur sont bien présents et j’essaie de faire de mon mieux pour leur résister. J’’ai souvent recours à Marie, à Saint-Michel Archange et à mon ange gardien dans mes prières.

Raphaël, comment te sens-tu dans la communauté ?

Je m’y sens bien: j’apprécie beaucoup le Père Romain, c’est un grand calme et cela compense avec un «agité du bocal» de mon acabit! D’autre part il a un bon discernement, parler avec lui est réconfortant et instructif.

L’entretien avec Raphaël est comme un feu d’artifice: ça fuse de partout!

Un intense désir de radicalité l’habite, il n’aime pas les demi-mesures.

Ce jeune adulte a la tête et le cœur dans le ciel mais sa passion est sous terre: la spéléologie, les catacombes parisiennes et un grand nombre de carrières abandonnées, souvent multi-centenaires, n’ont plus aucun secret pour lui.

Pendant tout notre entretien son regard clair vagabonde, à la recherche de la lumière. Pas la lumière du prince de ce monde, dit-il, car conscient des sa faiblesse humaine, il semble redouter les pièges de celui-ci. Son unique désir est d’être en paix dans le Seigneur et il rejette avec vigueur les «ridicules chimères» de ce monde, comme il les nomme.

Il essaye de faire ce son mieux dans cette vie avec le Christ. En attendant les activités contemplatives paraissent à ses yeux le seules dignes d’intérêt.