La présence réelle de Jésus dans l’Eucharistie ! — 7. Paroisse Saint-Ebbon

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La présence réelle de Jésus dans l’Eucharistie !

Retrouvez l'éditorial de la revue paroissiale par le père Jean-Eric AGBOBLI, curé.

Dans sa prédication devant la curie romaine, lors du temps de carême en avril dernier, le Cardinal Cantalamessa, a fait une piqûre de rappel à son auditoire sur la présence réelle de Jésus dans l’Eucharistie. Plusieurs baptisés (y compris les ministres ordonnés) semblent l’ignorer par leurs attitudes lorsqu’ils vont communier à la table sainte. Que dit la foi de l’Eglise à ce sujet ? Et oui, la foi de l’Eglise et non nos conceptions ou nos opinions…

A ce sujet, St Paul a d’ailleurs fait un petit ra ppel à son fils Timothée : « Garde le dépôt de la foi dans toute sa beauté, avec l’aide de l’Esprit Saint qui habite en nous. » ( ̈2 Tm 1, 14)

On a toujours eu dans l’Eglise cette conviction, comme avancée par le saint Concile de Trente, que : « par la consécration du pain et du vin s’opère le changement de toute la substance du pain en la substance du Corps du Christ notre Seigneur et de toute la substance du vin en la substance de son Sang... » (CEC n°1376). Dire que Jésus se rend présent en substance dans l’Eucharistie, revient à dire qu’il se rend présent dans sa réalité véritable et profonde qu’on ne peut atteindre que moyennant la foi : « La vue, le toucher, le goût : tout ici faillit ; ne reste que la foi dans ta parole », chante-t-on dans l’hymne Adoro Te devote. Autrement dit, le tout n’est pas de savoir mais d’en faire l’expérience.

Selon le Cardinal Cantalamessa, « parmi les théologiens, il en est beaucoup qui savent tout sur ce mystère, mais ils ne connaissent pas la présence réelle. Parce que, au sens biblique du terme, ne « connaît » une chose que celui qui en fait l’expérience. » Ne connaît vraiment le feu que celui qui a été, une fois au moins, touché par une flamme et qui a dû reculer rapidement pour ne pas se brûler. Communier au corps du Christ c’est aller à la rencontre du Christ, comme ses contemporains sur les routes de la Palestine.

Cela fait dire à Jean-Claude BARREAU ce qui suit: « quand nous communions au corps du Christ, nous sommes plus proches du Christ que saint Jean quand il reposait sa tête sur son cœur pendant la sainte cène. » Ainsi compris, nous devons adopter une attitude de profond respect et d’adoration, lors de la réception du corps eucharistique du Christ pendant les messes. On ne fait pas la procession vers la table sainte pour se communier, comme des gens dans une queue de supermarché ou pour aller prendre un ticket de cinéma. Il faudra prendre conscience qu’on va rencontrer son Dieu, Jésus-Christ : vrai Dieu et vrai Homme.

Saint Jean-Paul II écrira d’ailleurs dans la dernière encyclique de son pontificat, l’Eglise vit de l’Eucharistie : « Si, face à ce mystère, la raison éprouve ses limites, le cœur, illuminé par la grâce de l'Esprit Saint, comprend bien quelle doit être son attitude, s'abîmant dans l'adoration et dans un amour sans limites. » Je voudrais nous inviter alors à faire nôtre cette prière de saint Thomas d’Aquin :

Bon pasteur, pain véritable,
Jésus aie pitié de nous
nourris-nous, protège-nous,
fais-nous voir le bien suprême,
dans la terre des vivants.

Toi qui sais et qui peux tout,
toi notre nourriture d'ici-bas,
prends-nous là-haut pour convives
et pour héritiers à jamais dans la famille des saints.

Bel été à tous et à toutes, soutenus par Jésus Eucharistie

P. Jean-Eric AGBOBLI