Retour sur la fête du doyenné du Sénonais — Diocèse de Sens & Auxerre

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Retour sur la fête du doyenné du Sénonais

Le 7 octobre 2023, le doyenné du Sénonais resserrait ses liens de fraternité par un temps de fête des plus originaux : un circuit pèlerin reliant les principales églises de Sens avait été imaginé avec, à chaque étape, un temps de prière et de découverte du lieu.

Chaque paroisse du doyenné avait reçu pour mission de préparer et d’animer l’un de ces temps. Savamment minuté, ce pèlerinage citadin a ainsi pu réunir un grand nombre de participants, libres de parcourir l’ensemble ou de réaliser une étape au choix.

Débuté à l’église Saint-Maurice, sur les bords de l’Yonne, l’itinéraire passait par l’église Sainte-Mathie, le Carmel, la basilique Saint-Savinien, l’église Saint-Pregts… pour aboutir finalement à la cathédrale. A tour de rôle, les paroisses Saint-Louis et Saint-Pierre en Champagne Sénonaise, Sainte-Marie en Gâtinais et Saints Louis et Zélie Martin, Saint-Ebbon, Saint-Bond et Sainte-Colombe du Sénonais, Sainte-Alpais, et enfin Saint-Savinien de Sens assuraient une animation riche des variétés en présence et des différents talents déployés. Débutant par un passage du texte sur la Création - en lien avec la fête toute récente de saint François d’Assise - le thème était développé au choix par un commentaire, une méditation, des chants… qui permettaient la compréhension, le recueillement, la louange… chacun y apportant le meilleur de lui-même.

Au passage, le père Joël Rignault, en pasteur inspiré et chef d’orchestre avisé, faisait prendre conscience que nombreux étaient ceux qui découvraient certains de ces lieux.

A mi-chemin, un goûter récompensait les plus courageux. Une célébration en la cathédrale clôturait la journée en beauté, suivie d’un ultime verre de l’amitié qui couronnait la soirée en toute convivialité.

Une belle inventivité a permis de vivre ce temps de découverte de notre patrimoine commun, de prier et de louer ensemble le Créateur et de partager la joie d’une foi pleine d’espérance ! Il était vraiment important de renouer avec ce genre de rencontre dont les contraintes liées à l’épidémie de Covid nous avaient tant privés.

Rémi Tavernier

 

Première méditation sur Génèse 1, 1-5

Père Nestor Sadio, pour les paroisse Saint-Louis et Saint-Pierre en Champagne sénonaise, en l'église Saint-Maurice

Nous célébrons en ce samedi 7 septembre la fête du doyenné du Sénonais qui rassemble toutes ses paroisses pur partager la joie du témoignage de notre foi commune et celle de la mission que nous donne de vivre cette semaine missionnaire mondiale. Puisque nous sommes invités à fêter ensemble en Église, il nous a paru opportun, avant d’engager ce petit partage sur ce pan des textes sur la création (Gn 1, 1-5), de revisiter avec vous l’origine de la fête dans la Bible, pour mieux faire comprendre notre démarche de foi de ce soir.

En effet, les différentes fêtes célébrées de la Bible et de nos jours encore par les juifs, trouvent leur origine dans une double approche :

  • Leur dimension naturelle : ces fêtes sont liées aux saisons t à la vie des hommes
  • Elles sont liées à l’histoire, en tant qu’elles rappellent un élément majeur de la vie et de l’histoire d’Israël.

Dans toutes les religions, le fête est un élément essentiel du culte. On célèbre la fête dans le culte om les fidèles dont hommage de tel ou tel aspect de la vie humaine et implore la faveur de la divinité.. Ce qui caractérise la fête dans la Bible, c’est son lien avec l’histoire du peuple de Dieu : elle met au contact de ce Dieu qui agit pour ses élus. Cependant, ces fêtes s’enracinent dans le territoire des hommes.

Parmi ces fêtes, une a retenu notre attention et ce, en rapport avec notre texte de Génèse 1, 1-5 qui fait état de la Création. Il s’agit de la « Roch Hachana » (la tête de l’année). C’est le jour de l’an juif. On y célèbre l’anniversaire de sa création. C’est l’occasion d’un retour au Dieu miséricordieux. Une triple fonction est attribuée à cette fête comme à toutes les autres :

  • Une fonction de mémorisation pour préserver de l’oubli ;
  • Une fonction de remémoration : il s’agira de reconstruire en quelque sorte la fête en fonction du temps où elle est célébrée ;
  • Une fonction de commémoration : il s’agira ici de lire le présent à la lumière du souvenir célèbre.

C’est donc dans sa mémorisation, la remémorisation et la commémoration que nous fêtons sous le signe de l’action de grâce, en souvenir de l’œuvre créatrice de Dieu qu’est la Création.

Il nous est justement révélé en Génèse 1, 1-5, que la Création toute entière est une œuvre de Dieu. Le texte nous révèle par ailleurs comment le Dieu créateur a créé la terre avec tout ce qu’il contient. Il crée la lumière qu’il sépare des ténèbres pour qu’il y ait le jour en pleine lumière et la nuit en pleine ténèbres. Il y eut de fait, un soir et un matin, laissant naître le premier jour.

La Génèse nous révèle enfin, qu’en créant la terre avant tout ce qu’il contient, Dieu le fit méthodiquement et avec beaucoup de sagesse, de droitesse et de cœur, de sorte que chacun des éléments comme la lumière et les ténèbres, soit en interaction avec les autres pour créer un ordre parfait à la louange et à la gloire de son nom.  Pour finir, rappelons-nous la raison d’être de la Création : c’est bien la louange de Dieu. Eh bien, nous vous invitons à louer Dieu pour sa création.

Troisième méditation

proposée par la paroisse Saint-Ebbon, au Carmel

Dieu vit que cela était bon.
Dieu œuvre pour nous laisser un monde agréable à vivre et utile à notre survie alimentaire lors de notre passage terrestre.
Mais qu’en faisons nous ? Comment en prenons–nous soin ? Et que laissons nous aux générations futures de ce cadeau inestimable de Dieu ?

La Terre produit l’herbe, la plante qui porte sa semence, l’arbre à fruit donne, selon son espèce, le fruit qui porte sa semence.
La Nature nous montre le chemin de l’immortalité, de la transmission.
Chaque plante se renouvelle, après la mort, par les graines qu’elle a semées.
Après la mort, la résurrection, la vie, la continuité.

Dieu a crée toute plante et tout arbre même la mauvaise herbe, même le buisson plein d’épines.
Chacun et chacune ont leur place dans son royaume, il n’exclue personne, pas même le pêcheur qui reçoit sa miséricorde, ni le non croyant ou la personne qui ne se souvient plus très bien de son catéchisme mais qui est en recherche de spiritualité.
Chacun peut évoluer au contact de la parole de Dieu.
Même la mauvaise herbe produit du fruit.

Nous sommes dans un monde d’immédiateté, de concurrence, de profit, de réussite, de jalousie, d’envie.
Mais à l’image d’un arbre qui mettra presque 100 ans à devenir mature, chacun peut s’épanouir, quelque soit le temps qu’il mettra sans se comparer aux autres.
Le tout est de garder espoir et confiance en Dieu. Il est auprès de chacun d’entre nous et nous aide au quotidien à avancer malgré les difficultés.

La nature est un cadeau de Dieu.
Nous devons vivre avec et non contre, nous devons la transmettre et non la piller pour notre profit personnel.

Quatrième méditation sur Génèse 1, 14-19

par le père Benoit Sambou, pour les paroisses Saint-Bond du Sénonais et Sainte-Colombe du Sénonais, en la basilique Saint-Savinien

Le quatrième jour : le soleil, la lune et les étoiles.
Le jour est plus clairement séparé de la nuit, pour assurer le rythme de la vie terrestre, en activité et repos. Le temps est mesuré en jours, mois lunaires et années ; les saisons sont déterminées en vue d’une vie harmonieuse sur la terre.

Tout baptisé est porteur d’une lumière: la lumière du Christ. «Le Christ est la vraie lumière qui éclaire tout homme qui vient au monde. » (Jn 1, 9). La lumière qui est en tout, qui donne la vie à tout.  Cette lumière qui  invite et incite continuellement à faire le bien est  donnée à tout homme afin qu’il puisse discerner le bien du mal. La lumière dissipe les ténèbres. Quand la lumière est présente, les ténèbres sont vaincues et doivent disparaître. Bien-aimés dans le Seigneur, nous sommes engagés dans une bataille entre les forces de la lumière et des ténèbres. Sans la lumière de Jésus-Christ et son Évangile, nous serions condamnés à la destruction par les ténèbres. Mais heureusement pour nous que Jésus est présent dans la nuit de notre vie, il est venu pour donner au monde sa lumière. Il nous dira: « Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. » (Jn 8, 12).

Jésus-Christ illumine cette terre avec la lumière du salut. La Bible dit: “La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l`ont pas arrêtée” (Jean 1:5).  Le Seigneur est notre lumière et, littéralement, notre salut. Il nous a « appelés des ténèbres à son admirable lumière». Prions pour que la lumière de l' Évangile continue de se répandre dans le monde entier afin que tous aient la possibilité de l’entendre et de choisir, et pour que l'Église sorte du désert de ténèbres et brille, belle comme la lune et resplendissante comme le soleil, afin que sa gloire remplisse la terre. Amen!

Chant:  Jésus, le Christ Lumière intérieure ne laisse pas les ténèbres...

 

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