Une rencontre fraternelle pour la journée des migrants — 2. Paroisse Saint-Pierre en Champagne Sénonaise

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Une rencontre fraternelle pour la journée des migrants

Salomon et Hadush sont deux jeunes érythréens de 28 et 26 ans qui, le dimanche 29 septembre 2019, sont venus rejoindre la communauté paroissiale de Saint-Pierre-en-Champagne sénonaise pour la messe dominicale et pour partager un repas.

Ils ont les yeux qui brillent quand ils parlent de leur pays, l’Érythrée. Ils envisagent l’avenir avec optimisme et lucidité. Mais ils ne disent presque rien de leur voyage, ne partageant que la photo d’un rafiot sur la mer. Salomon et Hadush sont deux jeunes Érythréens de 28 et 26 ans qui, le dimanche 29 septembre 2019, sont venus rejoindre la communauté paroissiale de Saint-Pierre-en-Champagne sénonaise pour la messe dominicale et pour partager un repas.

« Il ne s’agit pas seulement de migrants » dit le thème de cette Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié 2019 proposé par le Pape. Il ne s’agit pas seulement de migrants, il s’agit de personnes, le plus souvent d’hommes mais aussi de femmes et d’enfants. Il s’agit même en ce qui concerne Salomon et Hadush de réfugiés dont l’unique recours est une Europe bien indifférente aux situations dramatiques vécues dans leur pays d’origine. Ils ont fui la guerre, la dictature, les attaques dont sont victimes leur Église orthodoxe. Ils espéraient très vite trouver un travail et faire venir leurs femmes pour retrouver une vie sereine. Ils ont vécu le pire au cours de leur route, certains de leurs compagnons se sont fait rejeter du pays dont ils rêvaient, ils ont attendu des mois et parfois des années pour savoir quel serait leur statut. Ils n’ont pas encore de travail, sont ballottés d’un lieu à l’autre, séparés de leurs frères d’infortunes. Ils vivent une longue attente, espérant le meilleur pour demain, conscients de n’avoir d’autre choix que de rester où le hasard les a conduits. Le temps d’une messe et d’un repas nous nous sommes rencontrés, si différents et pourtant si semblables dans notre humanité. Parce qu’il ne s’agit pas seulement de migrants, les paroissiens de Saint-Pierre-en-Champagne sénonaise ont été heureux de cette rencontre qui leur a permis de mieux ouvrir les yeux sur les réalités du monde.